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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Acide benzoïque – E210 (et dérivés)

On les regardait déjà avec une certaine suspicion… L’acide benzoïque et ses sels, les benzoates, viennent de retourner sur le banc des accusés, avec un nouveau dossier à charge : leur implication dans l’hyperactivité des enfants.

QU’EST-CE-QUE C’EST ?
L’acide benzoïque, présent à l’état naturel dans certaines plantes comme le benjoin, est obtenu le plus souvent à un niveau industriel par oxydation partielle du toluène. Il est classé dans la liste des additifs alimentaires autorisés, ainsi que dans le répertoire officiel des ingrédients cosmétiques.

À QUOI ÇA SERT ?
Acide benzoïque et benzoates sont utilisés en tant que conservateurs pour leurs propriétés antibactériennes et surtout antifongiques : ils ont la capacité de tuer efficacement les champignons microscopiques qui peuvent s’installer sur un produit, notamment alimentaire.

C’EST BON OU C’EST MAUVAIS ?
L’acide benzoïque et ses dérivés font partie des allergènes reconnus, pouvant provoquer crises d’asthme, urticaires et autres angio-œdèmes. Ce sont aussi des irritants avérés, surtout pour les yeux et la peau, éventuellement responsables de douleurs abdominales, maux de gorge, nausées, vomissements, troubles gastro-intestinaux… bien sûr à fortes doses, a priori pas atteintes du fait de leur utilisation dans les produits de consommation courante. Mais le risque est là.
Une récente étude, menée en Grande-Bretagne par une équipe de l’université de Southampton, dirigée par Jim Stevenson et publiée par la très sérieuse revue médicale The Lancet, vient, de plus, de mettre en lumière leur rôle plus que probable dans le syndrome d’hyperactivité des enfants. L’expérience consistait à tester sur deux groupes d’enfants d’âges différents les répercussions de l’absorption de plusieurs additifs par rapport à celle d’un placebo.
Résultat : ceux qui ont consommé le mélange contenant de l’acide benzoïque présentaient un niveau d’hyperactivité plus élevé que ceux du groupe placebo.
Conclusion : cet additif pourrait perturber des mécanismes dopaminergiques, stimulant le système nerveux. Nul doute que cette expérimentation devra être confirmée par d’autres avant qu’une éventuelle évolution de la réglementation sur les additifs ne soit envisagée. Surtout si on considère le rôle crucial de conservateur de l’acide benzoïque dans certains produits, et les débats d’experts qui ne manqueront pas d’avoir lieu. En attendant, il revient au consommateur de faire jouer le principe de précaution pour son propre compte, et de vérifier, sur l’étiquette, la composition de ses produits.

OÙ LES TROUVE-T-ON ?
Acide benzoïque et benzoates sont utilisés en tant qu’additifs alimentaires dans les boissons aromatisées et bières sans alcool, spiritueux (titre alcoolémique < 15 % vol.), confitures, gelées, marmelades à faible teneur en sucre, fruits et légumes confits, cristallisés et glacés, légumes conservés dans le vinaigre, la saumure ou l’huile, produits de poissons en semi-conserve (y compris œufs de poisson), poissons séchés et salés, crevettes cuites, chewing-gums, sauces non émulsionnées, salades préparées, moutardes, assaisonnements, condiments, soupes et bouillons liquides, arômes. On les retrouve aussi dans les cosmétiques, et dans certains médicaments.

COMMENT LES RECONNAÎTRE ?
Dans les denrées alimentaires, ils doivent figurer dans la liste des ingrédients, sous leurs noms chimiques ou leurs numéros de code :
Acide benzoïque = E210
Benzoate de sodium = E211
Benzoate de potassium = E212
Benzoate de calcium = E213
Dans les cosmétiques, ils paraissent également dans la liste des ingrédients sous leurs appellations INCI : Benzoic acid, Sodium benzoate, Potassium benzoate et Calcium benzoate.

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