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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Alzheimer (MA)

Le rôle du facteur psy dans la survenue de la maladie

La maladie d’Alzheimer (MA) est une affection neurologique entraînant la destruction progressive des neurones. La mort de ceux-ci se traduit par l’apparition de troubles de la mémoire et de la cognition, dont l’aggravation conduit à une perte progressive d’autonomie, très difficile à gérer pour les malades et leurs proches.

La maladie d’Alzheimer (MA) est une affection neurologique entraînant la destruction progressive des neurones. La mort de ceux-ci se traduit par l’apparition de troubles de la mémoire et de la cognition, dont l’aggravation conduit à une perte progressive d’autonomie, très difficile à gérer pour les malades et leurs proches. Dans le monde, près de 27 millions de personnes sont actuellement victimes de la MA. La barre des 100 millions pourrait être franchie aux alentours de 2050 ! En France, on diagnostique 225 000 nouveaux cas par an. Selon l’Inserm, 72 % des personnes âgées résidant en maison de retraite sont atteintes d’Alzheimer ou maladies apparentées. Chez les plus de 75 ans, cette pathologie est déjà devenue la première cause de dépenses de santé devant les maladies cardio-vasculaires.

LA PISTE DU PEPTIDE BÊTA-AMYLOÏDE
Si l’on ignore toujours les causes profondes de la MA, on connaît les responsables de sa progression dans le cerveau : de simples protéines qui, en s’accumulant autour des cellules nerveuses et à l’intérieur de celles-ci, provoquent à terme leur destruction. Les recherches se sont jusqu’à présent focalisées sur les agrégats protéiques se formant autour des neurones, autrement dit sur les plaques amyloïdes. La “brique” élémentaire de ces plaques est une petite protéine : le peptide bêta-amyloïde. La plupart des scientifiques considèrent que ces plaques sont au cœur du problème et qu’il suffirait d’en débarrasser le cerveau, ou pour le moins d’en limiter la propagation, pour améliorer les fonctions cognitives.

LA PISTE DE LA PROTÉINE TAU
La perte progressive des facultés cognitives observée au cours de la MA coïncide exactement avec l’invasion des neurones par les neurofibrilles. Ce phénomène s’appelle “dégénérescence neurofibrillaire” ou DNF, pour faire plus court. Or, il s’avère que la DNF progresse dans le cerveau en suivant un parcours précis, affectant d’abord le cerveau émotionnel, autrement dit le cerveau limbique. L’invasion neurofibrillaire touche en premier lieu le cortex entorhinal, qui fait partie du cortex olfactif primaire. À ce stade, que l’on peut qualifier de préclinique, aucun signe clair de la maladie, si ce n’est une possible altération du sens de l’odorat. Certaines études récentes montrent en effet qu’une baisse de la capacité d’identifier des odeurs familières peut être un signe avant-coureur de dégénérescence cérébrale. Il ressort également de ces études que l’incapacité à reconnaître certaines odeurs spécifiques est plus prédictive du développement de la MA. Les odeurs généralement incriminées sont les suivantes : citron, fraise, banane, ananas, menthol, clou de girofle, poivre noir, chocolat, savon, cuir, tabac, essence, gaz naturel.

LE RÔLE DU FACTEUR PSYCHO-ÉMOTIONNEL
L’hippocampe est également impliqué dans la gestion du stress. On a découvert qu’un taux chroniquement élevé de cortisol, hormone du stress, peut provoquer une atrophie de l’hippocampe. Chez les malades d’Alzheimer, on observe justement une surproduction de cortisol, laquelle est proportionnelle à la gravité des lésions à l’hippocampe. Cette structure apparaît donc très vulnérable. Des rats manipulés avec douceur au cours de leur développement ne souffrent pratiquement pas de perte de cellules de l’hippocampe lorsqu’ils atteignent un âge avancé, et leur mémoire demeure intacte.
À l’inverse, des rats ayant été négligés affectivement sont plus susceptibles de souffrir, à un âge avancé, d’une atrophie de l’hippocampe et de pertes de mémoire.
En outre, le Dr Gabor Maté, psychothérapeute et spécialiste des soins palliatifs, s’est livré au constat suivant : tous les malades d’Alzheimer qu’il a été amené à traiter avaient des antécédents de refoulement émotionnel, liés à des traumatismes ou des carences affectives remontant à leur prime jeunesse.

Précédents articles de didier le Bail traitant de la maladie d’Alzheimer :
Alzheimer et alimentation – Les bienfaits du régime méditerranéen (Belle-Santé n° 104)
Alzheimer et aluminium : le grand soupçon (Belle-Santé n° 99)

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