Baclofène® : que font les pouvoirs publics ?
Vous vous souvenez peut-être : nous vous annoncions dans Rebelle-Santé N° 138 que le Baclofène, médicament myorelaxant de plus en plus connu pour son intérêt en cas d’alcoolisme, allait pouvoir bénéficier d’une étude clinique grâce à un généreux donateur néerlandais. On attend donc les résultats de l’étude menée par l’université d’Amsterdam. En France, en revanche, on dirait que personne ne veut que les alcooliques s’en sortent, alors que cette maladie est responsable de plusieurs dizaines de milliers de morts chaque année, d’après les chiffres officiels. Les pouvoirs publics auraient pu décider d’investir dans des recherches… Mais non ! L’Afssaps (Agence française des produits de santé) rappelle surtout les effets secondaires possibles du médicament et a mis en place un suivi national renforcé de pharmacovigilance. Bref, nous, on se méfie ! L’Asfssaps se plaint de ne pas avoir d’études solides… Mais en attendant, on n’a pas grand-chose à proposer aux personnes alcoolo-dépendantes. D’autres pays ont adopté une démarche radicalement différente : l’expérience et l’expertise du Dr Ameisen, premier à avoir indiqué les effets du Baclofène en cas d’alcoolisme, ont été reconnues par la revue scientifique britannique Alcohol and Alcoholism en 2009, et sont largement appréciées aux Etats-Unis.
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