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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

BHA – BHT

Ces initiales, on les connaît. On les rencontre aussi dans les listes d’ingrédients des produits cosmétiques. Mais on ne sait pas trop ce qu’elles signifient, ni ce qu’elles cachent. Décryptage.

Qu’est-ce que c’est ?

En cosmétique comme en alimentaire (où ils sont classés dans les additifs), le butylhydroxyanisol (BHA) et le butylhydroxy- toluène (BHT) sont des antioxydants (ou anti-oxygènes) d’ origine synthétique.

À quoi ça sert ?

Ils sont employés pour contre-carrer les effets de l’air sur les denrées alimentaires. Ils préviennent le brunissement des fruits et des légumes (particulièrement quand ceux-ci sont vendus coupés en morceaux ou en tranches) mais leur fonction principale est de ralentir considérablement le rancissement des corps gras, des huiles et des graisses.

C’est bon ou c’est mauvais ?

Ces deux molécules sont dans la ligne de mire du CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer). Le BHA est ainsi classé dans les cancérigènes possibles pour l’homme, le BHT dans les substances dont l’innocuité n’a pas pu être établie. Cela suppose aussi, bien sûr, qu’on n’a pas non plus (encore) pu prouver sa cancérogénité, mais ce n’est pas forcément rassurant pour autant…

Tous deux sont suspectés de jouer un rôle dans le syndrome d’hyperactivité des enfants. Ce sont aussi des allergènes plus que probables. Et pour parfaire le tableau, ils contiennent des résidus toxiques pour le système digestif, ce qui n’ empêche pas qu’on les retrouve aussi bien dans des médicaments que dans de nombreux aliments. Certes assortis d’une réglementation limitant les quantités maximales où ils peuvent être utilisés (ce qui, en principe, garantit que leur utilisation puisse être considérée comme suffisamment sûre), mais tout de même dans une liste assez longue de denrées alimentaires très quotidiennes…

Où les trouve-t-on ?

C’est bien pour leurs propriétés “anti-rancissement” que les BHA et BHT sont le plus fréquemment employés: on les retrouve donc fort logiquement dans des produits contenant des corps gras, mais pas seulement.

Du fait de leur potentiel toxique, la loi a défini des limitations d’emploi, la liste qui suit est donc exhaustive :
Matières grasses et huiles – Mélanges prêts à l’emploi pour pâtisserie – Amuse-gueules à base de céréales – Laits en poudre pour distributeurs automatiques – Soupes, potages et bouillons déshydratés – Sauces – Viandes déshydratées – Fruits à coques transformés – Assaisonnements et condiments – Céréales précuites – Granules de pommes de terre déshydratées – Chewing-gums – Compléments alimentaires – Huiles essentielles et arômes (pour le BHA).

Comment les reconnaître ?

Ils doivent obligatoirement figurer dans la liste des ingrédients quand ils sont intégrés dans une denrée alimentaire, sauf s’ils sont employés en tant qu’ auxiliaires technologiques et qu’ils ne sont alors présents que sous forme de résidus. Ils peuvent être mentionnés indifféremment sous leur nom chimique entier, sous leurs initiales ou leurs numéros de code, comme tous les additifs.

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Pour peu qu’on se nourrisse surtout de produits achetés au supermarché du coin, on en avale du matin au soir. Ils sévissent dans les céréales du petit déjeuner, les yaourts aux fruits, les alcools, les fromages, les viandes, les plats cuisinés, le pain en tranche, les poêlées de légumes… partout ! Ces envahisseurs masqués par la lettre E, autrement dit les additifs, doivent-ils être traqués comme de dangereux malfaiteurs ?

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