
Ca m'a prise juste après la mort de Jérémie : une soudaine envie de bleu. Une soif inextinguible, dévorante de bleu, qui ne me quittait pas. Toutes les taches bleues m'attiraient, avec une prédilection pour le bleu intense, l'outremer d'Yves Klein. J'aurais voulu être assez riche pour m'offrir sa petite Victoire de Samothrace revisitée, que j'avais vue un jour à Beaubourg. Le ciel : j'aurais voulu m'y noyer dans un bain d'éther azuré. Quand il était gris, je perdais toute énergie. Drôle de deuil ! (...)