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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Cancer du sein chez l’homme et possible anomalie génétique

Votre article sur le dépistage du cancer du sein me fait réagir. J’avais 60 ans lorsque j’ai commencé à recevoir les invitations à me faire dépister et, tous les 2 ans, j’ai subi ces dépistages. Chaque fois, j’ai signalé que j’avais un frère et une sœur qui avaient eu un cancer du sein. Il semble que cette information n’ait pas attiré l’attention des deux médecins qui, nous assurait-on, examinaient les résultats de ces mammographies. Le 20 février 1974, un gynécologue m’a diagnostiqué un cancer de l’ovaire à un stade très avancé. Comme il voulait que je sois opérée très rapidement et que le centre de can- cérologie ne lui proposait pas de rendez-vous suffisamment rapide, il m’a orientée vers un chirurgien qui m’a opérée le 12 mars. Après cette intervention, le chirurgien m’a demandé d’accepter une chimiothérapie car il craignait, malgré tout ce qu’il avait retiré, d’avoir pu laisser une cellule cancéreuse. Il m’a donc adressée au Professeur L. pour décider de la chimiothérapie. Lorsque j’ai dit à ce Professeur que j’avais un frère et une sœur qui avaient eu un cancer du sein, il m’a dit qu’un cancer du sein chez un homme signait une anomalie génétique. Il m’a proposé de faire une analyse génétique qui a révélé que j’étais porteuse d’une mutation délétère du gène BRCA2. À la suite de cette découverte, je me suis engagée à proposer à tous les membres de ma famille de faire pratiquer cette même analyse génétique. Deux des trois enfants de ma sœur ont fait faire cet examen et n’ont rien d’anormal. Quant aux trois enfants de mon frère, l’analyse a révélé que ma nièce et un de mes neveux étaient porteurs de cette même mutation. Il a été conseillé à ma nièce de se faire retirer les ovaires à la ménopause et à mon neveu de se faire surveiller. Il lui a été diagnostiqué, voici 2 ans, un cancer de la prostate. Si, lorsque j’ai signalé le cancer du sein de mon frère, on m’avait orientée vers une analyse génétique, j’aurais peut-être évité le cancer de l’ovaire qui a été suivi, 4 ans plus tard, de nodules cancéreux sur l’extrémité de l’intestin et le péritoine. Les oncologues continuent à me prescrire régulièrement des mammographies. Lorsque j’ai demandé au médecin de l’hôpital privé où je fais faire ces mammographies s’il savait qu’un cancer du sein chez un homme signait une anomalie génétique, il n’a pas eu l’air au courant. Voici quelques années, j’ai écrit à la Ministre de la Santé pour lui signaler ces faits et lui demander de veiller à une bonne interprétation des mammographies systématiques.”

Marjolaine

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