Cancers aux Antilles : l’incidence des pesticides confirmée !
Le chlordécone est un insecticide qui fut longtemps utilisé pour combattre le charançon dans les bananiers. Interdit dès 1976 aux États-Unis, puis en 1990 en France métropolitaine et, enfin, en 1993 dans les Antilles françaises, il a dramatiquement contaminé les sols et l’eau. Bien qu’interdit officiellement depuis 1993, il a continué à être utilisé jusqu’à il y a deux ou trois ans…
En 2007, le Pr Belpomme, cancérologue, avait tiré la sonnette d’alarme en publiant un rapport sur la pollution par les pesticides en Martinique et sur ses conséquences. Il y indiquait « que les pesticides organochlorés dont le chlordécone sont une cause majeure des cancers de la prostate observés dans les Antilles françaises » et, à l’époque, il avait été pour cela fortement critiqué.
Aujourd’hui, une autre étude, l’étude Karuprostate, confirme ses dires sans aucune ambiguïté. D’après l’ARTAC (Association de Recherche Thérapeutique Anti-Cancéreuse) dont le Pr Belpomme est président : « L’affaire est d’autant plus grave que selon les travaux de l’ARTAC, les pesticides CMR (cancérigènes, mutagènes et/ou toxiques pour la reproduction) ou présumés CMR peuvent rendre compte de l’augmentation d’incidence non seulement des cancers de la prostate, mais aussi des cancers du sein, en raison d’un mécanisme commun de perturbation endocrinienne. »
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