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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Connaissez-vous la dilatation des bronches ?

Expectorations avec sécrétions purulentes, toux… la dilatation des bronches passe souvent pour une simple bronchite chronique du fait de la banalité des symptômes jusqu’à ce que des crachats sanglants deviennent inquiétants.

Quoi de plus normal que de tousser au réveil, de faire des bronchites à répétition avec des expectorations verdâtres et de la fièvre au moment où les virus passent de l’un à l’autre en hiver, dans un contexte de pollution ou de chaleur, sans parler de la toux lorsqu’on fume, ou de l’existence d’un terrain asthmatique ? C’est bien souvent pour ce genre de raisons qu’on ne s’inquiète pas outre mesure… jusqu’à ce que des crachats sanglants viennent donner l’alerte sur la gravité de cette bronchite d’apparence banale. La dilatation des bronches (DDB), qu’on appelle également « bronchectasie », ne doit pas être négligée même lorsque les symptômes ne paraissent pas sévères, car elle peut mener à une insuffisance respiratoire chronique grave.

Quand les bronches se dilatent…

Comme son nom l’indique, la DDB correspond à une dilatation permanente et irréversible des bronches moyennes dont le calibre est augmenté. On ne parle pas des deux gros troncs bronchiques qui desservent les poumons. La DDB représente donc le contraire de l’asthme dans lequel le diamètre des bronches est rétréci, mais de façon réversible. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette dilatation n’améliore pas la fonction respiratoire, loin s’en faut !

… et s’encrassent 

En pratique, cette dilatation est liée à la destruction de l’armature fibrocartilagineuse de la bronche. De son côté, l’hypersécrétion bronchique responsable de la sécrétion accrue de mucus est due à l’hypertrophie des glandes présentes dans la paroi bronchique. L’altération des cellules ciliées qui permettent l’évacuation du mucus (effet de « tapis roulant ») explique la stagnation des sécrétions qui ne peuvent plus être éliminées. Un véritable cercle vicieux s’installe en cas d’infections.

Un diagnostic facile 

Au vu des symptômes (et quand le médecin y pense !), le diagnostic passe par la prescription d’une bronchographie (opacification des bronches par un produit de contraste) qui va montrer le signe principal de la maladie, la dilatation des bronches, ainsi que par un scanner thoracique. La radiographie quant à elle s’avère le plus souvent normale ou montre des petites opacités diffuses. Les explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) permettent d’apprécier la sévérité de la maladie et l’existence d’une insuffisance respiratoire.

Antibiotiques et kinésithérapie 

En l’absence d’un traitement spécifique qui permettrait de réduire le diamètre des bronches, le traitement est symptomatique en cas de DDB diffuse.
Il consiste, d’une part, à traiter l’infection à l’aide d’antibiotiques, car elle accélère l’évolution de la DDB et, d’autre part, à améliorer l’expectoration matinale des sécrétions purulentes grâce à des séances quotidiennes de kinésithérapie respiratoire. Ces dernières permettent de drainer les bronches, à l’instar de celles prodiguées chez le nourrisson en cas de bronchiolite. Dans un premier temps, les séances de kinésithérapie doivent être initiées par un kinésithérapeute. Le patient peut ensuite les faire seul lorsqu’il est devenu autonome. On recommande également de bien boire pour fluidifier les sécrétions qui seront ainsi plus faciles à éliminer.
Lorsque la DDB est localisée, une intervention chirurgicale peut permettre de soigner la bronche dilatée. En prévention, il faut éviter les infections respiratoires et donc, traiter les foyers bactériens potentiels (sinusite, dents mal soignées…). Vous l’aurez déjà compris, le tabagisme doit être supprimé. Enfin, une embolisation (occlusion artérielle) s’impose en cas de saignement récidivant ou très important.

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