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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

De la fièvre après un voyage à l’étranger

Consultez sans tarder !

À l’instar de la diarrhée, la fièvre est un motif fréquent de consultation au retour d’un séjour en pays tropical. Même isolée, une fièvre réclame un examen clinique.

De nombreux voyageurs en pays tropical déclarent une pathologie ou un symptôme à leur retour, en particulier la fièvre, notamment lors des voyages dans les pays à l’hygiène déficiente comme en Afrique, en Asie ou encore en Amérique du Sud. En cause bien souvent, une infection, qu’elle soit parasitaire, virale ou bactérienne. La fièvre est un symptôme infectieux qu’il ne faut pas sous-estimer. De nombreuses pathologies, graves parfois, commencent ainsi. Pour autant, près de la moitié des fièvres resteront sans diagnostic et spontanément régressives.

Courbe de température

Schématiquement, plus la fièvre survient longtemps après le retour, plus son origine peut être sérieuse. Ainsi, une fièvre survenant après 3 mois doit faire penser notamment à l’hépatite B ou au SIDA. La nature de la fièvre oriente le diagnostic. Il est donc important de prendre sa température plusieurs fois par jour et de la noter scrupuleusement. L’aspect de la courbe de température peut être évocateur :

♦ d’une virose (en plateau)
♦ d’un paludisme (intermittente)
♦ d’une typhoïde (fièvre à 40 °C en plateau).

Penser au paludisme…

Le paludisme est un fléau répandu dans le monde. Rien d’étonnant donc de le retrouver en tête des causes fréquentes de fièvre au retour. Celle-ci peut se manifester jusqu’à plus de 3 mois, voire un an après le retour !

… mais pas seulement

Autres responsables de fièvre, l’amibiase hépatique qui se manifeste par une douleur et une augmentation de volume du foie, et certains parasites responsables de diarrhées. Il ne faut pas oublier non plus la typhoïde, liée à une bactérie. Rare sous nos latitudes, elle concerne plus de 20 millions de personnes dans le monde (Asie, Afrique, Amérique du Sud) et se manifeste également par une fatigue (abattement), des maux de tête, une diarrhée et des douleurs abdominales. Restent enfin les in­fections sexuellement transmissibles (IST) qui peuvent générer une fièvre.

Consultation médicale

Une consultation médicale est indispensable, dans un premier temps chez le médecin généraliste qui pratiquera un examen clinique attentif à la recherche d’autres signes associés : diarrhée sanglante ou glaireuse (parasitose), lésions cutanées (filarioses), jaunisse (fièvre jaune), foie douloureux (abcès amibien), lésion génitale (IST), infection urinaire… Un bilan biologique de débrouillage est incontournable et comporte au minimum un examen de sang : la Numération Formule Sanguine (NFS) va orienter vers l’origine bactérienne ou parasitaire. Une goutte épaisse et un frottis sanguin permettent de mettre en évidence le paludisme. Un examen d’urines peut retrouver une infection. Enfin, une échographie du foie et une radiographie pulmonaire peuvent être également pratiquées. Ce n’est qu’en l’absence de diagnostic évident qu’une hospitalisation dans un service de maladies infectieuses peut s’avérer nécessaire.

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