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Déodorants : le procès de l’aluminium

Faut-il se méfier des déodorants antitranspirants ? Les sels d’aluminium qu’ils contiennent sont accusés des pires maux en matière de santé. Alors coupables ou non-coupables ?

Par Aline Périault

La rumeur revient régulièrement, colportée par les mails, forums, blogs et autres miracles de l’Internet : les déodorants antitranspirants sont toxiques et se tartiner les aisselles tous les matins avec son déo stick, déo bille ou déo spray met notre santé en danger. Risque de cancer du sein, maladie d’Alzheimer, démence et autres menus plaisirs. Info ou intox ? Voyons ce qu’en dit la recherche.

L’ACCUSÉ
Les déodorants antitranspirants sont censés prévenir la formation d’auréoles disgracieuses sous les bras et les odeurs qui les accompagnent en empêchant le processus de transpiration.Comment ? Grâce à une substance qui « bouche » les glandes sudoripares. On vous le donne en mille : l’aluminium.

LES AVOCATS
Dans le camp des défenseurs, on retrouve le Dr Dana Mirick, du Centre de Recherche sur le Cancer Fred Hutchinson à Seattle. En 2002, la chercheuse a voulu savoir si notre accusé pouvait être tenu pour responsable de cancers du sein. Son réquisitoire sonne comme un alibi en faveur de l’aluminium : l’utilisation d’un antitranspirant n’augmenterait en rien le risque de cancer du sein.

LES PLAIGNANTS
Parmi les plaignants, on retrouve en première ligne le docteur Philippa Darbre. En septembre 2005, la chercheuse de l’université de Reading au Royaume-Uni pointe du doigt l’aluminium contenu dans nos antitranspirants qu’elle soupçonne de favoriser les cancers du sein.
Aux côtés du Dr Darbre chez les plaignants, on retrouve le Dr Kris McGrath de la Northwestern University de Chicago. La chercheuse a étudié les habitudes cosmétiques de 437 femmes souffrant d’un cancer du sein : utilisez-vous un antitranspirant au moins deux fois par semaine ? Vous rasez-vous les aisselles au moins trois fois par semaine ? Son verdict est sans appel : celles qui ont répondu par l’affirmative à ces deux questions ont été frappées par un cancer du sein en moyenne quinze ans avant leurs congénères.

HARO SUR L’ALUMINIUM !
Donc, l’aluminium franchirait allégrement notre peau pour aller se répandre dans notre organisme ? À vrai dire, nous n’en sommes même pas sûrs…
Jusqu’ici, une seule et unique étude portant sur l’absorption de l’aluminium sur la peau humaine a été réalisée par des chercheurs américains. Deux volontaires en bonne santé se sont prêtés à l’expérience, se laissant tartiner les aisselles de chlorhydrate d’aluminium et faisant don d’échantillons de sang et d’urine pour vérifier si cette substance passe la barrière de la peau. Verdict des chercheurs : seul 0,012 % de l’aluminium serait absorbé au niveau de la peau.
Appelé à la barre, le chimiste anglais Christopher Exley confirme : «Il est généralement admis que la peau constitue une barrière efficace contre l’aluminium».

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