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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Des haricots au jardin

C’est bon pour le terrain et la santé !

Les haricots sont de grands classiques de nos jardins ! N’empêche… ils peuvent encore nous surprendre !

Savez-vous que ces légumes si traditionnels appartiennent à la grande famille des légumineuses, de même que votre mimosa ou votre glycine ? Ils ont le double avantage d’enrichir les sols de nos jardins et d’être une excellente source de protéines et d’oligoéléments pour notre alimentation. Faciles à faire pousser, très productifs, leur diversité permet de les cultiver partout ou presque et d’en faire un usage varié tant sur le plan culinaire que médicinal ou décoratif. En fait, la grande question à se poser pour cultiver les haricots, c’est : “quelle variété ?” ! En effet, tout se décide là : naine ou grimpante ? Des haricots à récolter en filets, en grains frais, en grains demi-secs ou en grains secs ? De là découlent les dates de semis, de récolte mais aussi la nécessité de prévoir des supports.

NAINS OU GRIMPANTS ?
Ils sont aussi faciles à cultiver les uns que les autres.
Les grimpants vous épargnent les fatigantes séances de cueillette, mais vous devez installer des rames, longues baguettes sur lesquelles ils vont s’appuyer.
Ils sont décoratifs : associez des haricots à rame avec des pois de senteur ! Fini les laitues qui montent vite : semez-les à l’ombre des haricots à rame, avec un bon arrosage ! Parmi les grimpants, cultivez l’originalité avec des haricots doliques (Dolichos sesquipedalis) dits haricots kilomètre ou haricots spaghetti ; leurs gousses se récoltent avant la fin du développement et font 40 cm pour la variété METRO et jusqu’à 60-70 cm pour TAPIR. Ces haricots sont à recommander pour les cultures en pots ou pour les paresseux ! Une gousse vous fait une portion !
Les variétés naines sont plus précoces et donc mieux adaptées aux régions plus froides ou à certaines successions de cultures qui demandent à ce que les carrés soient libérés assez tôt.

CULTIVER LES HARICOTS, UN JEU D’ENFANT… OU PRESQUE
Le haricot est peu exigeant : il lui faut une certaine température pour germer (13°C) et se développer, une alimentation en eau suffisante et régulière à partir de la floraison pour assurer une bonne récolte. Il se contente aisément d’un sol peu riche, drainant bien, mais peut souffrir d’une acidité excessive (pH inférieur à 6) ou d’une carence en phosphore et potassium. Aucun problème si vous fertilisez régulièrement. Autrement, prévoyez de faire un apport en incorporant par griffage en fond de raie de semis un engrais type poudre de roche à faible dose 2 kg/are. Ne faites jamais d’apport de fumure organique avant la culture.
En cours de végétation, pulvérisez du lithothamne sur les feuilles tous les mois jusqu’à la floraison (toutes les 3 semaines dans le cas d’une culture en pot).
Les variétés à filet se récoltent 7 à 13 semaines après le semis. Il faut compter 16 à 18 semaines pour les haricots grains.
Le buttage est indispensable pour soutenir les jeunes plants (certaines variétés naines sont hautes et demandent à être tuteurées). Procédez à deux ou trois buttages et binages, puis, pour économiser l’eau et réduire le désherbage, prévoyez de pailler entre les rangs.

HARICOTS SANTÉ !
Pendant un temps délaissé car accusé de faire grossir et de provoquer des flatulences, le haricot-grain mérite pourtant tout notre intérêt. Pour éviter les flatulences, il suffit de changer l’eau à mi-cuisson. Pour ce qui est de la qualité gustative, évitez l’auto-cuiseur, c’est la patience qui donne le meilleur résultat : une cuisson lente et douce pour conserver toute la saveur des cosses ou des grains.
Du côté des qualités nutritionnelles, le palmarès est impressionnant :
> Riche en protéines, le haricot, associé à des céréales, remplace avantageusement viande, poisson et oeufs.
> Pauvre en matière grasse, il ne fait pas grossir.
> Il est riche en éléments minéraux dont le calcium, le magnésium et en oligo-éléments comme le fer, le sélénium, le cobalt, le zinc…
> Du côté de la santé, les haricots aideraient à lutter contre le cholestérol et ils contiennent des enzymes qui renforceraient notre système immunitaire. Les haricots verts apportent des fibres, des vitamines A, B5, B6, C et E ; ils sont dépuratifs, diurétiques et antidiabétiques.
> Les haricots-grains sont très nutritifs, riches en vitamine B, en phosphore et en potassium, ce qui serait excellent pour le coeur !

HARICOTS TERREAU !
Comme toutes les légumineuses, les haricots vivent en association avec des bactéries capables de fixer l’azote contenu dans l’air. Ces bactéries fournissent aux haricots de l’azote sous une forme immédiatement utilisable pour faire des protéines et, en échange, elles reçoivent des glucides et lipides pour se développer. Cette association permet, d’une part, de cultiver des plantes riches en protéines dans des sols pauvres en azote et, d’autre part, les résidus de culture (bactéries, racines et plantes) enrichissent le sol en azote qui pourra servir à la culture suivante. Les quantités d’azote apportées au sol sont importantes, voilà pourquoi tout jardinier averti enfouit les fanes de haricots ou les met sur le compost. Et, bien sûr, rien de meilleur qu’une culture de légumineuse comme engrais vert !

HARICOTS DÉCO !
Imaginez une masse de fleurs rouges ou blanches ou rouges et blanches dressée à 2,5 m de haut au milieu de votre potager ou, pourquoi pas, de vos massifs… Un peu plus tard, de belles gousses vertes, violettes vont faire leur apparition ! Voilà un argument pour adopter les variétés grimpantes.
N’oubliez pas le haricot d’Espagne, plante vivace qui possède un tubercule ; si la floraison du haricot rouge “Rouge butler” est magnifique avec ces 3 mètres de haut, le “blanc d’Espagne” est le meilleur sur le plan culinaire, les grains sont excellents.
Sur un balcon, aucune hésitation, cultivez du haricot d’Espagne, vous ferez coup double : floraison et dégustation ! De plus, si vous protégez la racine l’année prochaine, inutile de semer !

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