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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Des plantes qui purifient l’air de nos maisons

L’air de nos maisons peut être pollué, parfois même plus que l’air extérieur... Les plantes d’intérieur peuvent venir à notre secours, ne les négligeons pas!

L’HISTOIRE D’UNE IDÉE…
Utiliser les plantes pour dépolluer l’air de nos maisons, voilà une idée qui a fait son chemin.
=> Elle est partie des laboratoires de la NASA pour atterrir à l’association Plant’airpur® dont le siège est à Angers. Bill Wolverton a montré que les plantes pouvaient épurer l’air des stations spatiales habitées, puis il a étendu sa réflexion à l’air ambiant des maisons et des bureaux en testant plusieurs dizaines de plantes.
=> Geneviève Chaudet, paysagiste d’intérieur en France, découvre ces travaux et décide d’agir pour sensibiliser l’opinion sur le rôle dépolluant des plantes d’intérieur.
=> En 2000, elle fonde l’association Plant’airpur® qui se donne pour but la promotion de l’utilisation des plantes dans la vie quotidienne et l’aide à la recherche d’informations sur la bio-dépollution de l’air intérieur.
=> Les plantes dépolluent l’air de nos habitations, de nos bureaux ; l’idée est belle mais, pour la faire avancer auprès du grand public, auprès des professionnels de la filière plantes et aussi auprès d’acteurs divers (les employeurs, les responsables de structures accueillant du public…), il faut asseoir sa crédibilité sur des travaux scientifiques menés en France.
=> Le défi n’est pas mince car, pour redémontrer de façon incontestable les résultats obtenus par B. Wolverton, il faut lancer un programme de recherche.
=> Plant’airpur® se lance dans un partenariat avec deux régions, la Région Nord-Pas-de-Calais et la Région Pays de la Loire, et l’ADEME. C’est le départ, en 2002, du programme de recherche PHYTAIR® confié à deux centres de recherche : la faculté de pharmacie de Lille et le Centre Scientifique des Techniques des Bâtiments à Nantes. En 2006 les résultats sont là et… la preuve est faîte!

EN 72 HEURES, 90% DE LA POLLUTION DISPARAÎT
Partant du travail de B.Wolverton, il fallait vérifier que les plantes étaient capables de faire diminuer ou disparaître les polluants de l’air ambiant.

Pour la démonstration, trois plantes… et trois polluants:
– Le chlorophytum, le dracaena et le scindapsus
– Le formaldéhyde, le toluène et le monoxyde de carbone
Les plantes étaient mises dans un caisson étanche contenant un air pollué et l’évolution de la teneur en polluant dans l’air du caisson était mesurée régulièrement. Les résultats sont étonnants : en 72 heures, 90% de la pollution a été éliminée par les plantes.
On ne sait pas encore expliquer complètement le mécanisme qui permet aux plantes de dépolluer l’air, mais on a déjà quelques éléments de réponse intéressants :
=> La partie aérienne de la plante joue un rôle important dans le nettoyage de l’air
=> Le substrat et la vie microbienne qui y est installée ont aussi une efficacité dans le processus de dépollution
=> C’est sans doute le système plante+sol+vie microbienne qui est efficace globalement
=> Quasiment toutes les plantes, y compris les plantes à fleurs, ont des capacités d’épuration de l’air
=> Bien entendu, on sait déjà que l’efficacité n’est pas la même suivant la pollution et l’espèce végétale.

Les résultats obtenus dans le cadre du projet PHYTAIR® confortent ceux de Bill Wolverton et permettent ainsi de dire, dès à présent, que toutes les plantes testées par le chercheur américain sont dépolluantes. C’est déjà énorme car, concrètement, cela signifie que tout un chacun peut améliorer la qualité de l’air qu’il respire et protéger sa santé sans difficulté, sans contraintes de mise en place ni de budget ; il suffit d’adopter quelques plantes d’intérieur et le choix d’espèces performantes est vaste.

QUELQUES CONSEILS DE CULTURE
=> Tenez compte des exigences des plantes (lumière, eau).
=> Dans tous les cas, maintenez le feuillage en état pour que les échanges au niveau des feuilles se fassent bien (nettoyage périodique du feuillage).
=> Veillez à aérer la terre du pot (pas d’arrosage excessif, griffage, rempotage périodique) pour favoriser la vie microbienne.
=> Certains auteurs affirment que la dépollution est assurée à 40% par les parties aériennes de la plante et à 60% par les micro-organismes du substrat ; alors autant leur faciliter la tâche!

POUR EN SAVOIR PLUS : www.plantairpur.fr

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