communauteSans
Communauté
boutiqueSans
Boutique
Image décorative. En cliquant dessus, on découvre les différents abonnements proposés par Rebelle-Santé
S’ABONNER

La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Épanchement pleural

L’épanchement pleural correspond à une accumulation de liquide entre les deux feuillets de la plèvre, cette membrane qui entoure les poumons et les relie à la paroi thoracique.

L’ÉPANCHEMENT PLEURAL

L’épanchement pleural correspond à une accumulation de liquide entre les deux feuillets de la plèvre, cette membrane qui entoure les poumons et les relie à la paroi thoracique.
Impossible de comprendre le mécanisme de l’épanchement pleural et ses conséquences sans se pencher un instant sur l’anatomie pulmonaire. Chacun des deux poumons est solidaire de la paroi thoracique grâce à la plèvre, un organe constitué d’une double membrane. Le premier feuillet de la plèvre entoure le poumon auquel il va s’accoler fortement. Le second recouvre le premier et va adhérer à la paroi thoracique. Les deux feuillets sont collés l’un à l’autre par un effet ventouse, du fait de l’absence d’air dans cette cavité naturelle. Par ce système, chaque poumon se retrouve relié à la paroi thoracique. On parle de pneumothorax lorsque de l’air pénètre dans cet espace virtuel (voir Belle-Santé n° 78), ou d’épanchement pleural lorsqu’il s’agit d’un liquide, quelle que soit son origine.

ET LA PLEURÉSIE ALORS ?

La pleurésie correspond à une inflammation de la plèvre. Une inflammation qui peut entraîner un suintement liquidien entre les deux feuillets pleuraux. Un épanchement constitue alors l’un des symptômes de la pleurésie. Mais il peut y avoir des pleurésies sans épanchement. On parle alors de « pleurites » ou encore de « pleurésies sèches ». Pour autant, la plupart des pleurésies sont liquidiennes. Selon la nature du liquide (purulent, sanglant, liquide clair…), on peut diagnostiquer l’origine de la pleurésie (voir encadré). Encore faut-il prélever du liquide pour l’analyser. C’est la ponction pleurale.

DOULEUR

L’épanchement peut être découvert par hasard, sur une radiographie pulmonaire prescrite dans le cadre de la médecine du travail, par exemple. Mais dans la grande majorité des cas, ce sont ses symptômes qui vont attirer l’attention. Il se manifeste alors par une douleur à la base du thorax lors de l’inspiration, ou par une toux sèche parfois douloureuse aux changements de position qui traduit l’irritation de la plèvre. Un épanchement volumineux peut s’accompagner d’une difficulté respiratoire, du fait de la compression du poumon qui va limiter son expansion lors de l’inspiration. Dans certains cas, l’épanchement est si volumineux qu’il refoule le poumon vers l’autre côté ! Vous l’aurez compris, à ce stade, il devient urgent de le vider. Enfin, des signes généraux peuvent orienter vers l’origine de l’épanchement (sueurs, frissons et fièvre en cas d’infection, amaigrissement ou altération de l’état général en cas de cancer, œdèmes des membres inférieurs en cas d’origine cardiaque…).

LA RADIOGRAPHIE PULMONAIRE, L’EXAMEN ROI

Si l’examen clinique permet de suspecter l’existence d’un épanchement, du fait de l’absence de murmure vésiculaire à l’auscultation (le murmure traduit le déplissement du poumon lors de l’inspiration), de la percussion du bas du thorax, plus mate du côté de l’épanchement (le médecin tapote le bas du poumon avec ses doigts), c’est la radiographie pulmonaire qui permet de le visualiser et parfois, d’en suspecter l’origine (présence d’une tumeur, fracture de côte, tuberculose, insuffisance cardiaque, pneumopathie…). Elle permet également d’apprécier son volume et de guider la ponction.

PONCTION PLEURALE…

La ponction du liquide et son analyse permettent d’avancer sur le diagnostic. Le médecin introduit une aiguille montée sur une seringue entre deux côtes, en regard de l’épanchement, là où le poumon paraît mat à la percussion, sous anesthésie locale bien entendu.

… ET PARFOIS DRAINAGE

Lorsque l’épanchement est volumineux et/ou s’accompa- gne de difficultés respiratoires, le médecin peut pratiquer un drainage du liquide qui améliorera nettement la fonc- tion respiratoire. Un drainage permet également de « la- ver » l’intérieur de la plèvre pour juguler une infection, par exemple. Bien entendu, reste ensuite à traiter la cause de l’épanchement.

CAUSES

Plusieurs pathologies peuvent s’accompagner d’un épanchement pleural :

  • Pleurésie infectieuse (liquide purulent)
  • Pleurésie d’origine cancéreuse (clair, purulent ou sanglant)
  • Traumatisme thoracique, fracture de côtes (sanglant ou purulent)
  • Pneumopathie (purulent)
  • Insuffisance cardiaque (clair)
  • Cirrhose ou insuffisance hépatique (clair)
  • Pathologie rénale (clair)
  • Tuberculose (clair)
  • Embolie pulmonaire (sanglant)
  • Tumeur bénigne de l’ovaire (clair)
  • Pancréatite (clair).

Pour lire la suite

Déjà abonné·e, connectez-vous !

Magazine

À lire aussi

Le pneumothorax ou décollement pleural

Une douleur brutale, voire déchirante, dans le côté et le bas de la poitrine accompagnée d’une difficulté respiratoire ? Il s’agit peut-être d’un pneumothorax, une pathologie qui impose parfois un geste thérapeutique en urgence : l’aspiration de l’air qui s’est invité sournoisement dans la plèvre.

Les fractures de côtes

Chute du haut d’un tabouret, éternuement violent, lésion par la ceinture de sécurité lors d’un accident de voiture… toutes ces situations peuvent se solder par une ou plusieurs fractures de côtes. Bénignes le plus souvent, elles peuvent s’avérer dangereuses dans certaines circonstances.

Inscrivez-vous à
Pour ne rien rater
Notre lettre info
1 à 2 envois par mois