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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Faites vous-même votre cire de parfum

C'est bientôt Noël ! Une belle occasion d'offrir des petits cadeaux utiles et simples, et qui en plus sentent tellement bon que vous allez peut-être vous en offrir à vous-même… On s'attelle donc aujourd'hui à la fabrication de cire de parfum.

Qu’est-ce-que c’est ?

Le nom est assez explicite, c’est un parfum en cire, c’est-à-dire un parfum solide. Un parfum en baume simple à faire et très pratique. Enfin simple, tout est relatif, c’est quand même un parfum avec des notes judicieusement mélangées. Nous allons retrouver nos notes de tête, de coeur et de fond dont je vous ai déjà parlé le jour où je me suis mis dans la tête de vous apprendre à faire vous-même vos déodorants et vos parfums (Rebelle-Santé n° 155 – mai 2013).

Comment ?

Je vous disais que le parfum ressemble à une mélodie : on utilise des “Notes” pour l’équilibrer et le sublimer. Comme la musique, ces notes-là ne se posent pas au hasard, il va falloir faire des tests, pas mal de compositions afin de créer un final grandiose. Et la cerise sur le parfum, c’est de pouvoir le personnaliser. Un parfum boisé pour le tonton adepte des randos, une note d’agrume pleine de pep’s pour le neveu, et peut-être un parfum capiteux pour la Mata Hari de la famille…

Avec quoi ?

Que du naturel, bien évidemment ! Vous vous doutez bien que je n’utilise que de belles matières premières et, franchement, à l’heure qu’il est, on trouve tout ce qu’il nous faut un peu partout. Et comme je suis une végétarienne de longue date, on n’utilisera pas de produits animaux (musc ou ambre gris, par exemple).

– Pour diluer, on va utiliser une huile végétale à l’odeur douce ou assez neutre : amande douce, bourrache, coco, noyau d’abricot, pépins de raisins, jojoba.

– Pour durcir, on va utiliser de la cire d’abeille ou de la cire de Carnauba pour nos ami.es végan.es.

– Pour sentir bon, ce sera des huiles essentielles (et aussi une oléorésine : la vanille, qu’on appellera aussi huile essentielle pour plus de clarté).

– Pour fixer, on se penchera sur la racine d’iris ou la résine de benjoin.

Les notes

Il existe seulement 3 notes et je peux vous assurer que ça suffit largement quand on voit le temps passé à sentir, à hésiter, à mélanger et à recommencer quand le résultat n’est pas à la hauteur de nos ambitions olfactives.

La note de tête

– C’est celle qu’on sent en premier, mais aussi celle qui s’évapore le plus vite, celle des molécules les plus volatiles.

– Elle peut persister jusqu’à 2-3 heures.

– Plus elle sera importante, plus le parfum sera léger et frais.

– Note plutôt aromatique, agrume, fraîche, verte.

La note de coeur

– Celle qui domine, arrive environ une dizaine de minutes après application et s’évapore plus lentement.

– C’est l’odeur qui caractérise le parfum.

– Note plutôt fleurie, fruitée, épicée.

La note de fond

– Celle qui persiste et dure, arrive quand la note de coeur s’estompe.

– Elle reste en fond de plusieurs heures à la journée entière.

– Elle aide à fixer le parfum et prolonge la durée des autres notes.

– Plus elle sera importante, plus le parfum sera capiteux.

– Note plutôt lourde, boisée, opulente.

Les huiles essentielles

Dans un premier temps, on évite de mélanger plus de 3 huiles essentielles ensemble. Parce qu’il arrive que le mélange de 3 superbes huiles essentielles ressemble à l’odeur de la soupe, et croyez-moi, c’est du vécu ! Donc, point trop n’en faut, au moins au début.

D’ailleurs, avec l’expérience, vous vous rendrez compte que certaines huiles essentielles correspondent à plusieurs notes (voir ci-dessous…), ça évite les mauvaises associations.

Notes de tête

Amande, basilic, bergamote, camphre, cardamome, carvi, coriandre, eucalyptus radié, lemongrass, lentisque pistachier, litsée, mandarine, menthe, pamplemousse, piment, ravensare, ravintsara, verveine.

Notes de tête/coeur

Cade, cajeput, ciste, citron, citronnelle, gingembre, girofle, laurier, lavande, lavandin, myrte, niaouli, orange, petitgrain, pin, romarin, tea tree, thym.

Notes de coeur

Aneth, camomille, carotte, céleri, cumin, estragon, eucalyptus citronné, eucalyptus globulus, galbanum, gaulthérie, géranium, hélichryse, jasmin, marjolaine, néroli (fleur d’oranger), palmarosa, rose, sarriette, sauge sclarée, tagète.

Notes de coeur/fond

Cannelle, cyprès, origan, patchouli, ylang-ylang.

Notes de fond

Benjoin, bois de Hô, cèdre, ciste, copahu, encens, genévrier, laurier, livèche, muscade, myrrhe, nard, santal, sapin, vanille, vétiver.

Ce qui est génial ici c’est que, comme certaines ont 2 casquettes, ça va nous permettre de varier les plaisirs et, quand on aura quelque temps d’expérience, de s’aventurer à mettre plus de 3 huiles essentielles. Vous verrez, c’est jubilatoire de créer des effluves qui ne ressemblent qu’à nous.

Quantités respectives des notes dans les mélanges

Il y a la théorie, et puis la pratique !

En théorie, on met en moyenne 3 parts de note de tête pour 2 parts de note de coeur et 1 part de note de fond. Ça, c’est la théorie, et comme vous le savez, en théorie, tout se passe comme prévu… sauf que la pratique est totalement différente !

On peut parfois doubler certaines notes de fond par rapport à la note de tête, comme pour la vanille, par exemple. La vanille est à la base une note de fond qui est parfois utilisée en note de tête.

Et certaines notes de tête, comme la bergamote, sont très fortes dans un mélange et doivent parfois se retrouver en quantité moindre par rapport aux autres notes si on veut pouvoir sentir celles-ci.

Vous allez voir plus loin que les quantités sont assez aléatoires et dépendent de nos goûts. C’est pour ça qu’il est préférable de mettre un fixateur si on veut que les effluves tiennent dans le temps.

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