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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Hernie hiatale

Comment ne plus en souffrir ?

On parle de hernie lorsqu’un organe ou une partie d’organe sort par un orifice de la cavité qui le contient...

On parle de hernie lorsqu’un organe ou une partie d’organe sort par un orifice de la cavité qui le contient…

LA HERNIE HIATALE
Dans le cas de la hernie hiatale, il y a passage d’une partie de l’estomac à travers l’orifice du diaphragme par lequel passe l’œsophage (voir illustrations). L’obésité, les déformations du thorax et de la colonne vertébrale, le stress, la nervosité, sont des facteurs favorisants. On peut y ajouter l’âge puisque ce problème toucherait une personne sur quatre après 60 ans. Certains considèrent même qu’après 50 ans, la majorité des personnes ont de petites hernies hiatales. Fort heureusement, on ne ressent rien de particulier tant que la hernie demeure petite.

LE REFLUX GASTRO-ŒSOPHAGIEN
La hernie hiatale est très souvent associée au reflux gastro-œsophagien ou RGO, dont elle constitue très clairement un facteur aggravant. Le RGO se manifeste habituellement par deux symptômes caractéristiques : un “pyrosis”, autrement dit une sensation de brûlure remontant du creux de l’estomac jusqu’à la gorge, et des régurgitations acides dans la bouche à travers l’œsophage. Or l’œsophage se révèle sensible aux reflux acides, parce que c’est un milieu typiquement alcalin. En temps ordinaire, lors d’une remontée acide accidentelle dans l’œsophage, le simple fait d’avaler sa salive – alcaline – suffit à faire refluer le suc gastrique acide. Lorsque les remontées acides se multiplient, prenant un tour pathologique, il en résulte une inflammation plus ou moins importante de la paroi de l’œsophage (œsophagite). D’autres symptômes moins courants peuvent aussi signaler la présence d’une hernie hiatale et d’un RGO non diagnostiqués : raclements de gorge fréquents, toux nocturne, apnées du sommeil, enrouement matinal, fausses angines à répétition, laryngite chronique, respiration asthmatique, pneumopathies récidivantes, pseudo-angor, éructations, hoquet…

QUAND TOUT SE COMPLIQUE…
La première complication d’une hernie hiatale est donc l’œsophagite, avec lésions, voire ulcérations de la paroi. Un étranglement de la hernie est également possible et se traduit par des douleurs et le rejet de tout ce qui est absorbé. Une opération destinée à réduire les dimensions de la hernie est envisagée lorsque les douleurs deviennent trop importantes. Le RGO peut aussi occasionner des infections du poumon dues au passage dans les bronches de liquide en provenance de l’estomac lors des régurgitations.

HYGIÈNE ALIMENTAIRE :
> Respecter les horaires des repas.
> Éviter les repas copieux ou pris sur le pouce.
> Prendre un repas léger le soir ; dîner le plus tôt possible (plusieurs heures avant le coucher).
> Éviter alcool (surtout sur estomac vide), épices, aliments gras ou qui fermentent facilement (chou, haricots…), boissons gazeuses, grandes assiettes de soupe. Attention aussi au tabac, au café, aux agrumes, aux tomates, aux oignons…
> Éviter de mâcher du chewing-gum entre les repas (pour les activistes de la mandibule, se reporter sur la réglisse en bâton).
> Éviter de boire trop de liquide le soir.
> Manger calmement, en prenant le temps de mâcher correctement. Si l’on n’a pas la patience nécessaire pour mastiquer suffisamment, essayer l’astuce suivante : après chaque bouchée, déposer ses couverts sur le bord de l’assiette. Sinon, on a tendance à chasser la bouchée précédente pour faire place à celle qui arrive via les couverts qu’on n’arrête pas de charger en aliments.

ACTION ANTI-ACIDE :
> Le jus de pommes de terre crues, très alcalinisant, à raison de 3 cuillerées à soupe avant les 2 repas principaux. À ma connaissance, produit peu évident à trouver en magasin bio, si ce n’est sous la marque Schoenenberger.
> La poudre micronisée d’une petite algue calcaire : le lithothamne. Il calme les brûlures gastriques en neutralisant l’excès d’acidité grâce à sa grande richesse en carbonate de calcium. 2 gélules à 400 mg à chaque repas.
> L’argile blanche permet également de limiter l’acidité.
> Après un reflux, boire un peu d’eau très alcaline comme l’eau de Vichy pour réduire l’acidité.

ACTION ANTI-REFLUX :
> L’acide alginique et les alginates forment un gel au contact du suc gastrique acide. Le gel flotte ensuite à la surface du contenu de l’estomac, empêchant les remontées acides. L’action protectrice de ce gel soulage donc des brûlures de reflux. À prendre après les repas.
> L’ase fétide et le robinier, sous forme de dilutions homéopathiques : Asa foetida 4 CH ; Robinia 4 CH : 3 granules de chaque, 3 fois par jour entre les repas.

AUTRE SOLUTION
L’ostéopathie :
grâce à cette technique manuelle, il est possible d’obtenir une réduction des hernies hiatales, à condition qu’elles ne soient pas devenues trop importantes. Pour les ostéopathes, la hernie hiatale est surtout favorisée par un dos courbé, des abdominaux faibles et une perte de tonicité.

Pour lutter contre le reflux gastrique, l’ostéopathe Pascal Pilate propose de réaliser soi-même l’exercice suivant, dont l’objectif est de redescendre l’estomac pendant que le diaphragme remonte :
Penchez-vous en avant. Positionnez l’extrémité de vos deux pouces l’un sur l’autre de manière à pouvoir exercer une poussée vers le bas. Enfoncez-les en douceur sous la pointe du sternum. Inspirez en sortant le ventre. L’estomac descend. Vous êtes toujours penché en avant. À l’expiration, le diaphragme remonte. Redressez le tronc. Vos pouces glissent pour bien rester sur place en position basse. De cette façon ils ont tendance à maintenir la partie supérieure de l’estomac en position basse afin de la dégager. Recommencez cette manœuvre trois à quatre fois. Une bonne coordination de ces mouvements assure le succès de la parade contre le reflux gastrique. »

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