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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Il y a travail et travail…

Je suis abonné à la revue depuis 20 ans, je suis paysan bio depuis 40 ans et je voudrais réagir à l’article de Pınar SelekTravailler beaucoup, vivre moins : Non ! Travailler moins, vivre plus : Oui(paru dans la revue n° 189, NDLR).

Cela fait 40 ans que je travaille 60 à 70 heures par semaine et je vais très bien !
Mes voisins paysans chimiques travaillent trois fois moins, en utilisant des produits chimiques cancérigènes et neurotoxiques. Ils ont peut-être mieux “vécu” que moi mais à mon âge (65 ans), beaucoup sont morts, et beaucoup sont atteints de cancers !

L’agriculture biologique demande beaucoup de main d’œuvre. Si toute la France était en agriculture biologique, on supprimerait 3/4 du chômage, 3/4 des cancers, 95 % des malades Alzheimer. Quand on dit travailler moins, on avantage l’agriculture chimique, on désavantage l’agriculture biologique, parce que moins on travaille, plus le coût du travail augmente ; ou alors il faudrait que l’agriculteur chimique paie financièrement les conséquences de ses actes (pollution de l’eau, de l’air, cancers, Alzheimer, Parkinson…) et que l’agriculteur biologique en soit évidemment exonéré. Dans ce cas, quel que soit le coût du travail, tous les paysans auraient intérêt à se mettre au bio.

Pour terminer, je me répète, attention, en disant travailler moins, de ne pas favoriser l’agriculture chimique et défavoriser l’agriculture biologique. D’ailleurs, c’était un argument de l’industrie chimique qui disait aux paysans : “Utilisez des produits chimiques, ne soyez plus esclaves des mauvaises herbes, des insectes, des champignons, vous travaillerez moins”.
Ils l’ont fait et on en voit et paie les conséquences !
»

Monsieur T. de l’Aube

Pınar, à laquelle nous avons transmis ce courrier, va tout à fait dans le même sens que ce lecteur. En réalité, plus que de travail, c’est d’emploi qu’il était question dans son article, pas du travail que l’on aime et que l’on fait avec conscience et un si beau sens des responsabilités.

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