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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Alzheimer et alimentation

Les bienfaits du régime méditerranéen

Deux études récentes ont mis en évidence que plus les principes du régime méditerranéen étaient fidèlement appliqués, plus le risque de développer la maladie d’Alzheimer diminuait de manière significative.

Plus on avance en âge, plus il devient essentiel de prévenir la dégradation des neurones. Cela passe en particulier par une diète assurant un apport suffisant en nutriments neuroprotecteurs. Le régime méditerranéen est souvent cité pour son impact favorable sur la santé. Deux études récentes ont mis en évidence que plus les principes du régime méditerranéen étaient fidèlement appliqués, plus le risque de développer la maladie d’Alzheimer diminuait de manière significative. Les effets positifs d’un tel régime sur la santé neurologique n’apparaissent cependant pas du jour au lendemain. C’est pourquoi cette saine manière de s’alimenter gagne à être mise en oeuvre le plus précocement possible si possible avant la cinquantaine afin de réellement faire sienne la célèbre devise hippocratique : « Que l’aliment soit ton premier médicament ».

UN FACTEUR CONTRÔLABLE : L’ALIMENTATION
Un ensemble de facteurs prédisposent à l’apparition de la maladie d’Alzheimer : anomalies génétiques, vieillissement, polluants environnementaux, troubles métaboliques, sans omettre le facteur psycho-affectif. S’il est certains facteurs sur lesquels notre contrôle est nul, comme le fait de vieillir, d’être victime de l’expression de tel ou tel gène ou d’avoir subi, dès le plus jeune âge, un empoisonnement aux métaux toxiques (aluminium, mercure) via la vaccination, il n’en va pas de même pour d’autres, au premier rang desquels figure la manière de s’alimenter.

ALIMENTATION ET INFLAMMATION CHRONIQUE
La composante inflammatoire est à prendre en compte dans la maladie d’Alzheimer. Selon le Dr Rueff, « On trouve de plus en plus dans la littérature [scientifique] l’idée que l’inflammation chronique, même si elle est silencieuse, est le déclencheur ou le modulateur de pathologies comme par exemple la maladie d’Alzheimer, des pathologies cardio-vasculaires ou de type iflammatoires articulaires ».

LE RÉGIME MÉDITERRANÉEN
Par régime méditerranéen, il faut entendre alimentation méditerranéenne traditionnelle de type «crétoise». Cette alimentation est riche en fruits, légumes, herbes aromatiques, huile d’olive, noix, céréales complètes, légumineuses, poissons, et plutôt faible en produits laitiers et viandes, surtout viande rouge. Elle comprend également la consommation modérée de vin rouge. Un apport calorique quotidien raisonnable et l’utilisation de produits agricoles frais, de saison, cultivés localement, sont deux autres caractéristiques notables de ce mode d’alimentation. S’il fallait schématiser à l’extrême ce qui distingue le régime méditerranéen de celui pratiqué ordinairement en Occident, et plus particulièrement dans les pays anglo-saxons, États-Unis en tête, ce serait : une plus grande place accordée aux végétaux et des apports beaucoup plus faibles en graisses saturées. Pour vous donner quelques ordres de grandeur, le Crétois fidèle à son régime traditionnel consomme en moyenne 2 fois plus de fruits frais qu’un Américain, au moins 3 fois plus d’huile d’olive, 30 fois plus de légumes secs, mais, par contre, 8 fois moins de viande. Les bienfaits pour la santé de l’alimentation méditerranéenne traditionnelle ne font plus aucun doute. Ainsi les Crétois bénéficient-ils d’un des taux les plus bas de maladies cardio-vasculaires au monde ! Au cours des dernières années, plusieurs recherches ont associé ce mode d’alimentation à une incidence moindre de l’obésité, de l’hypertension, des maladies respiratoires allergiques ou de différents types de cancers.

LES GRANDES LIGNES D’UN RÉGIME “À LA CRÉTOISE”
> Apport calorique quotidien raisonnable, tenant compte du niveau d’activité physique.
> Priorité accordée à des produits frais, non transformés et d’origine biologique.
> Choix d’une alimentation à dominante végétale (abondance de légumes et fruits frais).
> Accroissement de l’apport en fibres (privilégier les céréales complètes ou semi-complètes bio).
> Augmentation des apports en acides gras oméga 3 (dans l’alimentation crétoise classique,  les oméga 3 sont principalement fournis par les noix, les poissons – notamment sardines – et… les escargots, du fait que ceux-ci consomment beaucoup de pourpier, riche en oméga 3 !).
> Omniprésence de l’huile d’olive (sa richesse en acides gras mono-insaturés, dont l’acide  oléique – oméga 9-, contribue à faire baisser le cholestérol total et LDL et à augmenter le cholestérol HDL, autrement dit le «bon» cholestérol).
> Réduction sensible des apports en graisses saturées (viandes rouges et grasses, lait et dérivés du lait riches en matières grasses).
> Utilisation d’une eau pure pour la boisson et la cuisson des aliments.
> Consommation régulière et modérée de vin rouge (1), au cours des repas. Préférer le vin rouge issu de raisins bio.

Deux conseils additionnels :
> Privilégiez une cuisson modérée des aliments, c’est-à-dire ne dépassant pas 100-110 °C (cuisson à la vapeur ou à l’étouffée).
> Veillez à bien mastiquer les aliments.

RÉGIME MÉDITERRANÉEN ET MALADIE D’ALZHEIMER
En 2006, deux études publiées à quelques mois d’intervalle dans Archives of Neurology ont révélé que le régime méditerranéen réduisait significativement le risque de développer la maladie d’Alzheimer. 2 200 personnes ont participé à la première étude, étalée sur 4 ans. Durant ce laps de temps, 262 personnes reçurent un diagnostic d’Alzheimer. Au terme de leur étude, les chercheurs s’aperçurent que plus l’alimentation des participants se rapprochait du régime méditerranéen, moins ils étaient susceptibles de développer la maladie d’Alzheimer. La seconde étude, qui impliquait cette fois 2 000 personnes, a largement confirmé les résultats de la première. Là encore, plus l’alimentation était proche du régime méditerranéen, moindre était le risque d’Alzheimer. Dans ces deux études, le degré de correspondance entre les habitudes alimentaires des participants et le régime méditerranéen était codé sur une échelle de 1 à 10, le degré 10 indiquant un niveau de concordance maximum. Dans la première étude, le résultat fut que pour chaque point additionnel sur l’échelle de correspondance, le risque de développer la maladie diminuait d’environ 10 %, tandis que dans la seconde, pour chaque point de 1 à 10, le risque était réduit de 19 à 24 %.

LE SECERT DU RÉGIME MÉDITERRANÉEN
Comment expliquer l’indéniable impact positif du régime méditerranéen sur la santé en général ? En 2003, des chercheurs grecs se sont penchés sur la question. Après avoir répertorié et analysé les différents ingrédients de cette alimentation, ils sont parvenus à la conclusion que l’effet protecteur du régime résultait avant tout de l’association d’un ensemble d’aliments et non de la consommation de tel ou tel d’entre eux. En d’autres termes, c’est la synergie des nombreux micro-nutriments et composés phyto-chimiques présents dans les ingrédients utilisés qui contribuerait à expliquer les multiples bienfaits du régime sur la santé, notamment sur la santé cérébrale.

Le terme «régime» étant le plus souvent associé à restriction, à privation, il serait en fait plus judicieux de parler de «pratique alimentaire» à propos du régime méditerranéen, dans la mesure où celui-ci offre une grande liberté dans les choix alimentaires et permet de concilier plaisirs de la table et saine diététique.

(1) Une consommation régulière et modérée de vin rouge est corrélée à une moindre incidence de la maladie d’Alzheimer après 65 ans. Le vin rouge élaboré à partir de raisins issus de l’agriculture biologique conserve toute sa richesse en resvératrol, un polyphénol dont on a constaté in vitro la faculté à empêcher le dépôt des plaques amyloïdes. Le resvératrol supportant mal les traitements à base de pesticides, le choix du «bio» s’impose donc de lui-même.

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