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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Boldo (Peumus boldus)

À la fin d’un repas trop copieux, les grand-mères avaient l’habitude de proposer une tisane de boldo. Il faut dire que les premières publicités radiophoniques ont chanté les bienfaits d’un bon bol de boldo. Ce remède naturel semble passé de mode… en fait, c’est le composant majeur de la plupart des spécialités pharmaceutiques destinées à améliorer la digestion !

Le boldo (Peumus boldus) est un arbuste originaire des zones arides du Chili.
Depuis 1870, il a été acclimaté dans le sud de la France et les pays méditerranéens. La surface des feuilles, rugueuse, est couverte de petites vésicules, remplies d’huile essentielle. Quand on écrase les feuilles, se dégage une agréable odeur qui rappelle la menthe et la mélisse.

Cholagogue et cholérétique
Une substance cholagogue provoque la vidange de la vésicule biliaire vers l’intestin. Une substance cholérétique augmente la sécrétion de la bile. C’est une particularité du boldo qui explique son action rééquilibrante de toutes les fonctions de la bile et du foie. Mais attention, un excès de substance cholérétique (ou cholagogue) peut déclencher des diarrhées ou des douleurs abdominales. Le boldo est contre-indiqué dans les cas d’obstructions des voies biliaires, chez les sujets atteints de colopathie fonctionnelle et chez la femme enceinte. En cas d’excès, il peut provoquer des nausées. Dans le doute, parlez-en à votre médecin.

Les autres propriétés thérapeutiques
Principal composant actif, la boldine est un alcaloïde qui possède une puissante action cholagogue et cholérétique. De plus, elle stimule les sucs gastriques. La synergie avec d’autres substances (hétérosides de flavanols, autres polyphénols) et surtout un glucocide (boldoglucine) et une huile essentielle justifient l’utilisation de la feuille entière dans les préparations pharmaceutiques.

Le boldo est donc conseillé pour les indications suivantes :
– paresse digestive
– dysfonctionnement hépatique ou biliaire
– infections urinaires (par élimination de l’urée) et cystites : les médecins anglais l’associent dans ce cas à l’épine-vinette (Berberis vulgaris)
– troubles gastriques
– constipation
– insomnies et migraines liées à des troubles hépatiques.

Les bonnes associations
Le boldo est, dans de nombreuses tisanes ou extraits liquides, associé à d’autres plantes hépatico-digestives (artichaut, curcuma, pissenlit, papaye, romarin, menthe, fumeterre, mélisse, radis noir, aubier de tilleul, gentiane, noix vomique, etc.) pour rééquilibrer les fonctions du foie et de la bile. En association avec la bourdaine et le séné, le boldo devient alors un laxatif doux, à utiliser de façon ponctuelle.

Sous quelle forme l’utiliser ?
Chaque famille a le secret d’un produit, vieux de plusieurs décennies, transmis de génération en génération, souvent un remède à base de boldo ! Pour les uns, c’est la fameuse Boldoflorine, pour les autres, l’Oxyboldine…
– La Boldoflorine : Il s’agit d’un mélange de plantes (boldo, séné, bourdaine, romarin, frêne, noisetier, coriandre, réglisse…) vendu en sachets-doses dans les pharmacies. La Boldoflorine  est plus un laxatif qu’un cholagogue. Le goût est agréable.
Mais attention aux contre-indications : enfants de moins de 10 ans, constipation grave ou chronique, inflammation du côlon, calculs biliaires.
– Les autres tisanes et produits pharmaceutiques : le boldo entre dans la composition d’une centaine de « spécialités ».
– Les gélules : de très nombreuses marques proposent des gélules en pharmacies, en boutiques diététiques ou en vente par correspondance.
– En homéopathie : la teinture-mère de boldo est associée à d’autres médicaments homéopathiques dans certaines spécialités. On trouve aussi en pharmacie de la teinture-mère seule, que l’on dilue à raison de 20 gouttes dans un verre d’eau avant chaque repas.

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