Calcul rénal
Ou quand la colique devient... frénétique !
Ceux qui ont déjà souffert d’une colique néphrétique, autrement dit d’un calcul rénal, s’en souviennent encore tant la douleur est intense. Bénins lorsqu’ils sont très volumineux, les calculs rénaux deviennent dangereux lorsque leur calibre leur permet d’emprunter les uretères.
La colique néphrétique est liée à l’enclavement d’un calcul rénal, ou lithiase rénale, dans l’un des deux uretères, ces fins canaux drainant l’urine et qui relient les reins à la vessie. Les calculs proviennent de l’agglomération de nombreux cristaux. Paradoxalement, ce ne sont pas les plus gros calculs qui sont les plus dangereux, mais ceux dont le diamètre est compris entre 0,5 cm et 1 cm. Autrement dit, ceux qui correspondent à peu près au diamètre des uretères qu’ils peuvent obstruer lors de leur descente dans les voies urinaires. En revanche, les plus petits calculs sont facilement éliminés et ne vont donc pas bloquer les uretères. Les calculs rénaux sont fréquents : 12 à 14 % des français en sont porteurs à leur insu, dont une majorité d’hommes. Et, curieusement, les calculs s’observent plus souvent du côté où l’on dort.
CIRCONSTANCES FAVORISANTES
De nombreuses circonstances exposent au développement de calculs rénaux et à leur migration dans les voies urinaires. Chez le sportif, par exemple, c’est le manque d’hydratation associé à une sudation exagérée et aux diverses trépidations (course à pied, VTT…) qui expliquent l’apparition des calculs ou leur manifestation bruyante.
UNE DILATATION…
Ce n’est pas le calcul en tant que tel qui s’avère douloureux, mais l’accumulation de l’urine, toujours produite par le rein, au-dessus du calcul.
… EXTRÊMEMENT DOULOUREUSE
La douleur de colique néphrétique est intense, semblable à une vrille. Elle siège dans la région lombaire, à droite ou à gauche. Le diagnostic pose peu de problèmes tant ses caractères et ses irradiations sont typiques : vers l’abdomen, l’aine et jusqu’au testicule parfois.
PRÉVENTION
Si un calcul rénal peut survenir de façon inexplicable, c’est souvent le manque d’hydratation chronique qui va favoriser la formation du calcul. Gare à la chaleur et aux efforts en plein été ! Il faut boire suffisamment pour éviter la concentration des urines et l’agglomération des cristaux. L’hydratation va favoriser en outre le « rinçage » rénal. Quant à la quantité d’eau à consommer chaque jour, laissez-vous guider par la couleur de vos urines : elles doivent être fréquentes et claires.
ALIMENTS DÉCONSEILLÉS
> Fromage, lait, beurre (calcium)
> Amandes, noisettes, oseille, rhubarbe, haricots, betteraves, céleri, chocolat, fraises, persil, poivrons, thé, épinards (acide oxalique)
> Viandes (protéines)
> Charcuteries, abats, crustacés et autres fruits de mer qui favorisent la concentration urinaire d’acide urique
> Café, sodas, sucre de table (pas plus de 6 morceaux par jour).
ALIMENTS CONSEILLÉS
> Jus d’orange (vitamine C)
> Abricots, brocolis (vitamine A)
> Fruits et légumes (potassium)
> Boissons alcalines riches en bicarbonate en cas de calcul d’acide urique (Quézac, Vichy Saint Yorre, Célestins…)
> L’aubier de tilleul (du Roussillon) est réputé en prévention comme en cas de crise. Faites bouillir 40 g d’aubier dans un litre d’eau et laisser reposer pendant 30 minutes. À boire régulièrement dans la journée, pendant une dizaine de jours environ.
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