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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Chiendent (Agropyrum repens)

Ça pousse comme du chiendent ! C’est du chiendent ! Les expressions décrivent bien cette « mauvaise » herbe si résistante, si prolifique… Mais est-on si sûr qu’elle soit mauvaise ? Pas pour celui qui souffre de la prostate ou d’infections urinaires à répétition.

Vous connaissez le slogan d’une célèbre marque d’eau minérale ” Buvez ! Pissez ! ” qui est devenu, sous la pression de la censure, ” Buvez ! Éliminez ! “. Ce slogan pourrait très bien convenir à la tisane de chiendent.

HONNI PAR LES AGRICULTEURS
Le chiendent officinal (Agrophytum repens), appelé aussi petit chiendent, blé rampant ou Sainte neige (en Provence) est une graminée au même titre que le blé ou le seigle. Il s’agit d’une herbe qui pousse en touffes composées de tiges raides terminées par des épis et entourées de feuilles plates. Les racines sont des rhizomes pourvus de petites racines et qui s’enfoncent profondément. Le chiendent pousse facilement, se reproduit par ses graines, ses racines ou des stolons. Il se trouve bien partout : sols riches, pauvres, secs, humides… Il est considéré comme une calamité par les agriculteurs qui n’hésitent pas à déverser des herbicides pour l’éliminer.

UNE PLANTE MÉDICINALE INTÉRESSANTE
Le Docteur W. Bohn le considère déjà comme un dépuratif et le préconise pour les maladies du foie, la goutte et « les engorgements des glandes ». Les analyses chimiques isolent, dans le rhizome, 12 à 15 % de fructosanes, dérivé d’inuline, une substance très bien éliminée par voie rénale et qui augmente la pression osmotique du tubule rénal : autrement dit, c’est un excellent diurétique qui, d’une part, favorise la fabrication de l’urine et son excrétion et, d’autre part, accélère l’élimination des toxines.
Le rhizome de chiendent a aussi d’autres propriétés : il est dépuratif, cholagogue, fébrifuge, vermifuge, antiseptique et anti-inflammatoire.

UNE GRANDE LESSIVE INTERNE
Le chiendent est conseillé dans certaines maladies respiratoires ou digestives ainsi qu’en période de ménopause. Mais la principale indication du chiendent, c’est le nettoyage des organes qui filtrent et transforment : le foie, les glandes et les reins, principalement. Grand éliminateur de toxines, le chiendent est aussi conseillé contre l’arthrose. Conseillé donc dans les cas de :
– infections urinaires
– coliques néphrétiques
– calculs
– adénome prostatique
– hépatisme, jaunisse
– rhumatismes
– œdèmes
– rétention d’eau
– goutte
– eczéma et problèmes de peau
– inflammation des ganglions
– mauvais fonctionnement du système lymphatique
– cellulite
– constipation
– surpoids.

COMMENT ? COMBIEN ?
Le rhizome peut être consommé soit frais, soit sec.
– Recette pour les courageux : jus de rhizomes. Une cuillerée à soupe dans un verre d’eau, 3 à 4 fois par jour. Difficile à avaler.
– Recette de base : double décoction de rhizome : faites bouillir 30 g de rhizome dans 1 litre d’eau durant 1 minute. Jetez cette eau trop amère. Écrasez le rhizome et remettez-le à bouillir dans 1,2 litre d’eau jusqu’à réduction du quart. Laissez infuser en ajoutant 10 g de réglisse (sauf pour les hypertendus) ou le jus d’un citron. Sucrez au miel. Buvez à volonté.
– En gélules : 3 à 4 gélules par jour, à avaler avec beaucoup d’eau.

LES BONNES ASSOCIATIONS
Le chiendent, en synergie avec d’autres plantes, est encore plus efficace.
– La tisane « bonne à tout » : orge + chiendent + réglisse
– Cellulite : ajoutez 20 g de queues de cerises au moment de refroidir la décoction de chiendent. Ou bien encore 10 g de feuilles de frêne et 10 g de feuilles de cassis.
– Constipation : la décoction avec ajout de réglisse est citée dans la plupart des ouvrages de phytothérapie comme l’une des recettes les plus douces et les plus efficaces.
– Cystites et problèmes urinaires : toutes les recettes ci-dessus sont également conseillées pour les infections urinaires. On peut aussi ajouter, à la place du réglisse, et au choix, 20 g de l’une des plantes suivantes : lamier blanc, feuilles de myrtille, fleurs de poiriers, pâquerettes, stigmates séchés de maïs, airelle, bruyère, busserole.
– Eczéma : ajoutez, au moment de faire bouillir une seconde fois le chiendent, 20 g de racine de saponaire.
– Jaunisse et problèmes hépatiques : ajoutez, au moment de faire bouillir une seconde fois le chiendent, 20 g de racine de pissenlit.
– Calculs et coliques néphrétiques : même recette que pour les problèmes hépatiques ou que pour les problèmes urinaires : pissenlit, cassis, stigmates de maïs, etc.
– Ménopause : reprenez la recette de base et ajoutez, en plus des 20 g de réglisse, 20 g de sauge et 20 g d’aubépine.

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