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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Comment bien choisir sa contraception ?

Depuis quelques années, la pilule contraceptive revient régulièrement sur le devant de la scène… Après avoir été saluée comme un évident progrès pour la liberté des femmes, elle est citée pour les dégâts qu’elle peut occasionner à la santé ou à l’environnement. Qu’en est-il exactement et comment concilier liberté de concevoir et santé ?

Quelle contraception choisir ?
Pilule, stérilet, préservatif, implant, le point sur les risques et l’efficacité. Le livre de Fabienne Beguerie donne en détail toutes les connaissances nécessaires pour un choix éclairé.

Aujourd’hui, en France, 5 millions de femmes prennent la pilule
C’est la méthode la plus utilisée à tous les âges. Et on le sait désormais : avoir recours à la contraception hormonale n’est pas anodin. La diffusion d’hormones en continu n’est pas sans incidence sur le fonctionnement de l’organisme en général, et un usage généralisé de ce type de molécules retentit de manière importante sur notre environnement.

Jusqu’aux années 2010
En décembre 2012, le sujet de la pilule a semé le trouble dans la population française et au sein des autorités. Pour la première fois en France, une jeune fille a porté plainte contre le laboratoire Bayer suite à un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) provoqué par sa pilule. 30 autres plaintes devaient suivre. Les pilules de 3e et 4e générations ont alors été pointées du doigt et fait la Une dans les médias.

En France, c’est en 1967 et à la suite de débats passionnés qu’a enfin été votée la loi Neuwirth qui autorise la pilule.
Les premières Autorisations de Mise sur le Marché à des fins contraceptives ont été délivrées en 1973. Mais on sait qu’en 1969, près de 600 000 femmes y avaient déjà recours.
La pilule existe depuis maintenant plus de 45 ans et fut une révolution pour les femmes : pour la première fois, elles contrôlaient sereinement leur fertilité et pouvaient décider si elles voulaient des enfants et à quel moment. Elles pouvaient alors s’épanouir sexuellement sans risque de grossesse non désirée. Mais ce miracle cachait malheureusement une face plus obscure.

Au départ furent créées des pilules progestatives : elles délivraient uniquement de la progestérone, hormone simulant la grossesse. On en trouve encore quelques-unes, mais leurs effets secondaires indésirables (prises de poids, nausées, etc.) sont tels que les chercheurs ont vite étudié une autre formule. Et ils ont associé à un progestatif une autre hormone, un œstrogène, pour donner naissance à des pilules combinées.
Différentes formules de pilules combinées existent. Elles contiennent un œstrogène synthétique (Ethynil-estradiol ou EE) et un progestatif synthétique.
L’œstrogène est toujours le même, mais son dosage varie : dans les années 1960-70, les pilules contenaient 50 ug (microgrammes) d’EE. À long terme, après 20 ou 25 ans de traitement, de telles doses étaient susceptibles d’augmenter le cholestérol et la formation de caillots dans les vaisseaux sanguins. On a donc diminué les doses.
Le type de progestatif, lui, varie, et c’est lui qui a changé au fil des « générations » de pilules.

Outre la pilule, d’autres dispositifs contraceptifs font appel aux hormones féminines de synthèse :
> Le patch contraceptif.
> L’anneau vaginal.
> L’implant contraceptif.
> Le stérilet hormonal ou DIU (Dispositif Intra-Utérin) aux hormones.

Les alternatives mécaniques
> Le préservatif.
> Le Fémidom (modèle féminin du préservatif)
> La cape cervicale
> Le diaphragme…
Toutes ces méthodes ont des avantages et des inconvénients, mais ne sont pas toujours très « pratiques » ou agréables à utiliser, surtout quand on a un ou une partenaire régulière. Mais elles jouent un rôle capital : elles protègent de nombreuses maladies, ce que ne font pas les autres méthodes contraceptives.

La solution du DIU de cuivre
Le nom de « stérilet » étant anxiogène, on préfère aujourd’hui l’appeler DIU pour « Dispositif Intra-Utérin ».
Il s’agit d’un dispositif en forme de T, composé de plastique recouvert d’un fil et de manchons de cuivre. Plus la surface de cuivre est grande, plus le stérilet est efficace, car c’est le cuivre qui est contraceptif.
Trop souvent, les gynécologues estiment que le DIU ne convient qu’aux femmes ayant déjà eu des enfants, mais cette solution existe bel et bien pour toutes les femmes, et il faut en parler avec son praticien.

Les méthodes « naturelles »
Souvent décriées, moquées, les méthodes de contraception naturelle, écologiques, peuvent être très efficaces, à condition que leur utilisatrice soit bien renseignée. On parle de méthode des indices combinés. Cette manière de choisir ou non de faire un enfant est parfaitement fiable et il existe des « détecteurs » de fertilité que l’on peut utiliser en appoint pour être sûre de ne pas se tromper.

Vous l’aurez compris, on a aujourd’hui suffisamment de connaissances pour pouvoir choisir ou non de faire un enfant sans pour autant être imprégnée, jour après jour, d’hormones de synthèse… une bonne nouvelle, non ?

D’après l’ouvrage de Fabienne Beguerie : Quelle contraception choisir ? – Éditions Mosaïque-Santé.

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