La châtaigne du Cantal
Depuis le Moyen-Orient où l'on a retrouvé ses traces, le châtaignier s'est doucement implanté jusqu'à nous au fil des siècles. Du Caucase à l'Iran, en passant par l'Arménie, il s'est acclimaté partout où ses racines trouvaient un sol profond et bien drainé, surtout dans les montagnes siliceuses.
Arlette Roques
LE PAIN DES PAUVRES
Les fruits sont des noix comestibles jaune clair enfermées dans une écorce lisse de couleur châtain, appelées châtaignes. Grâce à elles, bien des peuples ont survécu aux famines causées par les guerres et les catastrophes naturelles, leur valeur nutritive étant proche de celle des céréales et des pommes de terre. D’où les noms populaires du châtaignier, appelé tour à tour arbre à pain ou pain des pauvres.
CHÂTAIGNE OU MARRON ?
Le marron qui se mange est aussi le fruit du châtaignier. C’est une grosse châtaigne sans cloison à l’intérieur. Il n’a qu’une seule amande. C’est un mono-embryonnaire. Tandis que la châtaigne, qui a plusieurs amandes cloisonnées par fruit, est poly-embryonnaire. Toujours est-il que les châtaignes ont une grande valeur nutritive. Elles donnent une énergie soutenue tout en adoucissant les muqueuses digestives et pulmonaires en cas d’irritations et d’inflammations diverses. Elles sont riches en protides et en potassium et, lorsqu’elles sont fraîches, contiennent d’importantes quantités de vitamine C. Comme elles sont riches en amidons et en glucides, il est préférable de s’abstenir d’en consommer quand on est diabétique.
Fraîches, on peut les consommer crues, mais il est courant de les faire cuire à l’eau, à la vapeur ou grillées. Dans certaines régions, comme la Corse, les Cévennes ou le Cantal, on fait encore sécher les châtaignes afin de mieux les conserver.
On en fait également de la farine afin de préparer des bouillies et des gâteaux, une délicieuse crème sucrée et des marrons glacés… Mais on peut aussi en mettre dans les soupes, autour des volailles et des rôtis… un vrai délice! On peut aussi déguster les châtaignes grillées, simplement, après les avoir incisées, autour d’un feu… quel plaisir pour les enfants!
Le châtaignier qui soigne
Hildegarde de Bingen conseillait d’utiliser toutes les parties du châtaignier pour soigner certains troubles comme la colère, qui affecte le foie et donne des maux de tête, et la mélancolie, qui vient de la rate. Elle conseillait même d’en donner les feuilles aux animaux en cas d’indigestion, de dysenterie ou d’épidémie.
POUR EN SAVOIR PLUS :
Maison de la Châtaigne, Le Bourg, 15340 Mourjou en Châtaigneraie. 04 71 49 98 00 – www.mourjou.com
Recettes de châtaignes, de Michèle Canet aux éditions de “l’Ostal del Libre”
Pour lire la suite
Avec Rebelle-Santé, découvrez les bienfaits de la santé naturelle et des médecines douces ! Notre magazine est totalement indépendant, chaque article est soigneusement rédigé (par des humains) dans votre intérêt exclusif. Aucune publicité déguisée. En vous abonnant, vous aurez accès à plus de 10 000 articles et 45 nouveaux articles chaque mois.
Déjà abonné·e, connectez-vous !