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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

La spondylodiscite

Ou quand une vertèbre s'infecte

Une douleur sourde dans le dos et plutôt la nuit ? Une fièvre élevée ? Il s’agit peut-être d’une spondylodiscite, autrement dit l’infection d’une vertèbre ou d’un disque intervertébral.

Plus fréquente à l’adolescence et autour de 60 ans, la spondylodiscite* touche plutôt les hommes (3 hommes pour 2 femmes). Certaines populations sont plus exposées que d’autres. La spondylodiscite est une urgence thérapeutique.

CHERCHEZ LA PORTE D’ENTRÉE…
La spondylodiscite résulte de la contamination d’une vertèbre ou d’un disque intervertébral par un germe qui va pénétrer dans l’organisme par une “porte d’entrée”, qu’il s’agisse d’une infection bucco-pharyngée, ORL, digestive, cutanée ou cardiaque (endocardite). En d’autres termes, toute infection à distance des vertèbres peut déboucher sur une infection osseuse, le germe circulant, par voie sanguine, du foyer d’infection “primaire” jusque dans la colonne vertébrale.
La contamination commence par la vertèbre. Le disque est ensuite infecté par contiguïté. Le germe responsable dépend essentiellement de la porte d’entrée mais, dans la moitié des cas, cette porte d’entrée n’est pas identifiable.

… OU L’ACTE CHIRURGICAL RESPONSABLE !
30 % des spondylodiscites font suite à un acte médical. Il s’agit bien entendu d’interventions chirurgicales vertébrales, de pose de prothèses, mais aussi d’interventions gynécologiques. La contamination peut également survenir après un examen radiologique (myélographie), la pose d’un cathéter, un examen endoscopique ou encore une hémodialyse. Ces spondylodiscites iatrogènes rentrent dans le cadre des maladies nosocomiales.

VERTÈBRE LOMBAIRE SURTOUT
Les spondylodiscites concernent les vertèbres lombaires dans 70 % des cas environ. Le disque situé entre la 4ème et la 5ème vertèbre lombaire est le plus souvent touché. Les atteintes dorsales sont plus rares. Bonne nouvelle, les infections osseuses ou discales sont exceptionnelles au niveau cervical, un carrefour neurologique sensible. Dans 10 % des cas, les atteintes sont multiples et concernent plusieurs vertèbres et/ou disques.

L’IRM, L’EXAMEN ROI
Les radiographies classiques sont bien souvent inutiles, car normales dans les deux à trois premières semaines de l’infection, au contraire de l’IRM, même à un stade précoce.
Certains examens peuvent être utiles lorsqu’une porte d’entrée est suspectée :
– Radiographie des poumons
– Intra-Dermo-Réaction (IDR) en cas de tuberculose
– Panoramique dentaire
– Examen d’urines
– Sérodiagnostics sanguins divers
– Prélèvement de pus.

ANTIBIOTIQUES ET REPOS
Le traitement d’une spondylodiscite combine deux aspects essentiels : l’éradication du germe par des antibiotiques (leur choix dépend du germe) pendant une durée de 3 mois et l’immobilisation de la colonne vertébrale. L’alitement est le plus souvent nécessaire. Il doit se poursuivre jusqu’à la disparition des douleurs. Après l’alitement, le relais est pris par un corset rigide (lombostat) pendant 3 à 4 semaines et ce, jusqu’à la consolidation osseuse.

* “spondylo” signifie vertèbre, et “discite” fait référence à l’infection d’un disque intervertébral

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