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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le compost

Les déchets abondent, les préparations de sol vont commencer. Voici quelques conseils pour réussir votre compost et savoir en utiliser toutes les vertus !

Le compost est un produit qui résulte de la fermentation de substances organiques diverses. Donc, pour faire du compost, il faut des matières fermentescibles et des conditions physico-chimiques propices, notamment de l’air, car les processus de fermentation sont essentiellement aérobies.
Diverses populations d’organismes vivants se succèdent au fur et à mesure de l’évolution des matières en fermentation. Le compost est un produit évolutif et instable ; en conditions défavorables (froid, excès d’humidité, sécheresse, excès de certaines substances…), son évolution peut être bloquée ou réorientée vers un produit moins intéressant pour le jardin.

Quels sont les habitants du compost ?
Parmi la diversité des populations bactériennes actives, les actinomycètes ont un rôle clé, car elles décomposent cellulose et lignine, deux composants spécifiques des végétaux permettant la formation d’humus vrai qui est indispensable à l’amélioration sur le long terme de la structure du sol.
Les champignons agissent en complément des bactéries.
Du côté des invisibles, on rencontre aussi des virus, des protozoaires, des algues.
Et enfin la macrofaune : des larves d’insectes, des insectes divers (punaises…), des cloportes, des myriapodes, des escargots et des limaces et, bien sûr, des vers de fumier et des vers de terre.

Que mettre dans le compost ?
À peu près tout ou presque, en ce qui concerne les déchets de la cuisine et du jardin.
Quelques points de vigilance cependant :
> apportez les déchets si possible sous forme fragmentée (morceaux de 2-3 cm pour les déchets ligneux) ou écrasée pour les coquilles d’œufs ou de fruits secs ;
> écartez les déchets traités (épluchures non bio, plantes traitées…) ; les produits de traitement ne se décomposent pas ou peu, et se retrouveront dans votre compost.
> évitez les apports massifs de déchets humides (exemple : déchets de tonte fraîche) ; répartissez-les dans le tas si celui-ci est sec ou faites un peu sécher les déchets avant de les incorporer.
> triez les déchets du jardin : les aiguilles de pins acidifient trop (les utiliser en faibles quantités), les lauriers ont une dégradation lente et produisent des composés chimiques qui se révèlent toxiques pour les cultures, évitez les mauvaises herbes à graines, car les graines peuvent se conserver…
> limitez les déchets d’origine animale (viande, os, coquillages…) ; leur contribution à la qualité du compost est réduite, par contre ils dégagent des odeurs peu agréables.

Quand utiliser le compost ?
Trois critères pour se repérer : la densité de vers rouges est faible, il est impossible de reconnaître les déchets utilisés (sauf morceaux de bois, noyau…) et l’odeur est agréable et rappelle celle du sous-bois ; en règle générale, le compost a alors entre 3 et 6 mois, c’est cependant encore un produit assez compact et collant qu’il faudra alléger avant utilisation.

Le compost frais ou demi-mûr
Il a environ six mois, il est assez riche en éléments minéraux et en azote utilisables rapidement par les plantes. Sa transformation est déjà suffisante pour améliorer la structure du sol, avec des composés humiques qui vont favoriser le développement des micro-organismes et contribuer à la cohésion des particules du sol.
On l’utilisera au printemps (sauf en terres lourdes) en post semis pour nourrir les jeunes plantes, ou en saison pour les légumes gourmands, les massifs floraux, les arbres fruitiers et globalement les plantes pérennes.

Le compost mûr
Plus grumeleux, dégageant une bonne odeur de terre de forêt, il s’utilise sans restriction ; assez évolué, il sera incorporé plus profondément dans le sol à 12 cm environ pour favoriser l’activité biologique et contribuer à la formation du complexe argilo-humique. La libération des minéraux pour les plantes est plus lente, il faut donc anticiper l’épandage par rapport aux besoins.

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