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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le pouvoir des aliments

selon la Médecine Tibétaine

Le monde occidental porte de plus en plus d’intérêt aux principes holistiques de santé soutenant la phytothérapie, l’homéopathie, l’ostéopathie, l’acupuncture, les massages énergétiques et les exercices d’entretien de la vie, tels le qi gong et le yoga. Parmi toutes ces techniques devenues sources de bien-être, demeure une approche restée mystérieuse parce que encore peu fréquentée. Ouverture du portail d’ambre, de jade et de corail sur le regard d’une tradition et de ses secrets de longue vie par le respect des règles de santé.

Les fondements du système médical traditionnel tibétain reposent sur les principes ayurvédiques et chinois pour la prise des pouls, auxquels viennent s’ajouter les particularités uniques relevant de la sagesse bouddhique tibétaine. Consignés dans les recueils du canon classique tibétain nommés Kangyur, le texte médical de référence reste le Gyü-Zhi, écrit par Chandranandana, médecin bouddhiste qui fut traduit et rendu public au VIIIe siècle.

Toutes les maladies n’ont qu’une cause, celle de l’ignorance due à l’incompréhension du sens de soi soumis à l’illusion des apparences. Par exemple : même quand tous les êtres vivent dans la satisfaction et dans la joie, il leur est impossible d’être exempts de la souffrance et des maladies. »
Paroles de Bouddha.

FAISONS LE PONT
Difficile de rejoindre une culture sacrée basée sur l’abandon du matérialisme scientifique et l’application de l’effort quand on n’en porte pas les valeurs au fond de son cœur. Difficile de faire le pont depuis la rive d’un monde moderne qui attend des résultats bénéfiques avec peu d’engagements. Mais rien n’est impossible et le chemin se trace dès le premier pas engagé. Pour commencer, portons notre attention sur un des sujets correspondant aux bonnes résolutions de la rentrée : comment bien manger, selon la médecine tibétaine. Et pour ne pas faire d’erreur en la matière, nous allons consulter le grand sage Yid-lay-kye, s’exprimant par la voix de transmission orale du maître médecin à son disciple.

DIÉTÉTIQUE TIBÉTAINE
Les aliments se répartissent en cinq types :
=> Les graines et les légumineuses comprenant : les céréales, le riz, le blé et l’orge, les lentilles, les haricots rouges, les fèves, les graines de lin et de sésame.
=> Les viandes : dont on distingue la provenance partagée entre les animaux de la terre, des eaux et ceux dits du ciel selon qu’ils marchent, courent ou volent.
=> Les graisses : beurre, huiles et graisses animales.
=> Les aliments cuits : un mélange de riz et de feuilles d’ortie, de haricots, de fèves et d’autres légumes rares ou inconnus en Occident.
=> Quant aux boissons, elles incluent l’eau, le lait et la bière tibétaine appelée Chang. Et l’incontournable Tsampa qui n’est autre que de la farine d’orge grillée consommée délayée dans du thé au beurre. C’est la nourriture principale des nomades de l’Himalaya. Elle permet de donner beaucoup d’énergie et de résister aux intempéries des vents fougueux, du froid mordant et d’un soleil brûlant.

LES BASES DES PRESCRIPTIONS
Parmi les recommandations des Amchis (médecins tibétains), on doit retenir la prudence en cas de changement d’habitude alimentaire. Ce changement doit s’opérer graduellement en augmentant peu à peu l’introduction de nouveaux ingrédients et en réduisant doucement ceux pris habituellement.
Une transition effectuée brutalement a pour effet de déséquilibrer les « humeurs » qui sont au nombre de trois : Vent (Lung en tibétain), Phlegme et Bile. De leur équilibre dépend l’établissement et le maintien de la santé.

LES PRINCIPES INCONTOURNABLES
La quantité de nourriture absorbée a toute son importance. Par exemple, si la qualité des aliments est légère, ils pourront être consommés jusqu’à satiété. En revanche, s’ils sont de qualité lourde, ils ne devront remplir l’estomac qu’à moitié afin de produire et d’entretenir un feu digestif régulier.
Dans le cas d’une personne ne s’alimentant pas suffisamment, cette sous-alimentation va provoquer des désordres de Lung ; dans le cas contraire, une suralimentation induira des indigestions et une production excessive de mucosités. Cela aura pour effet de boucher les voies de circulation de l’énergie Vent, ne permettant plus la production de la chaleur digestive. En fait, il s’agit, pour bien faire, de remplir la moitié de l’estomac avec des aliments solides, un quart avec de l’eau tiède ou chaude, laissant le deuxième quart vide pour la libre circulation du Lung.
Il est également recommandé de boire après les repas pour laisser se produire une bonne répartition des nutriments dans tout le corps. Boire de l’eau entre les repas permet de conserver un poids moyen, l’eau absorbée après les repas peut entraîner un surpoids, au contraire de la prise avant les repas qui favorise la minceur.

EN BREF
L’entretien de la vie doit respecter l’ensemble de ce qui soutient la force vitale. C’est pourquoi on ne peut dissocier le corps de l’esprit. Ainsi, le comportement alimentaire va-t-il de pair avec la vie émotive et spirituelle. Ceci nous ramène à l’urgence d’un mode de vie incluant la nourriture de l’esprit à celle du corps.

À LIRE
La Médecine Tibétaine Bouddhique et sa psychiatrie, de Terry Clifford aux éditions Dervy. 20,30 €

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