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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le récit de la déesse guérisseuse (fin)

Bonjour les rebelles… Je suis très contente de vos retours et c’est avec grand plaisir que je vais vous raconter la suite de ce conte mésopotamien.

LE PAYS DES SERPENTS AVAIT FAIT SES ADIEUX EN SILENCE À CANSAP
Et les serpents l’avaient reconduit jusqu’à la forêt.
Cansap ouvre les yeux et comprend qu’il se trouve à nouveau dans la forêt d’où il avait disparu. Il s’assoit par terre. Immobile, il réfléchit. Il a très envie de revoir sa mère, son village, ses amis. Il pense à eux : « Ils doivent être très inquiets. Je suis certain qu’ils ont tout essayé pour me retrouver, pour me faire sortir de ce trou noir. Sans doute avec tous les villageois. Pendant des jours et des nuits… » Il se dit qu’ils vont avoir une sacrée surprise. Serrer sa mère dans ses bras. Jouer avec sa petite nièce. Il se lève et marche vers son village. Tout souriant, il avance. Puis son sourire commence à s’effacer, disparaissant peu à peu à chaque pas. Soudain, il s’arrête.

IL SE SOUVIENT DE SA PROMESSE À SHAHMARAN
Il lui a promis de tenir le secret. Tout le monde doit savoir qu’il est tombé dans le puits. Comment leur expliquer qu’il en est revenu ? Ils vont comprendre qu’il y a de la magie derrière tout ça.
Il s’assoit à nouveau. Se relève. S’assoit encore. Puis tourne le dos et commence à marcher d’un pas assuré dans la direction opposée au village. Il s’en éloigne. Il marche ainsi trois jours et trois nuits et ne pense qu’à Shahmaran : « Je vais lui montrer qu’elle peut faire confiance à l’être humain. »
Enfin, il s’arrête dans un petit village pour demander à manger. Il y est bien accueilli. Un vieux menuisier cherche justement un apprenti. Cansap s’installe dans le village et devient l’apprenti de ce gentil bonhomme. Il parle très peu, il travaille en silence, il travaille…

MAIS UN JOUR…
Le roi de ce pays aime manger, boire et s’amuser avec les pauvres femmes enfermées dans son harem. Même s’il a entendu parler de l’existence de Shahmaran, c’est bien la dernière de ses préoccupations.
En revanche, son vizir, lui, rêve de boire le bouillon de Shahmaran pour s’emparer de sa connaissance et de sa semi-immortalité. Il veut la tuer et utiliser pouvoir et connaissance pour dominer tout l’univers. Il essaie de convaincre le roi de s’y intéresser, mais en vain. Le roi est bien trop heureux dans son palais, veut continuer tranquillement à exploiter le peuple et surtout à profiter des femmes… Il ne veut pas risquer de perdre tout ça.
Un jour, le roi tombe malade. Tous les médecins de la région lui rendent visite. Ils sont formels : tous indiquent le même diagnostic :
Pas d’espoir… C’est une maladie mortelle.
Enfin, arrive un médecin inconnu qui lui donne une lueur d’espoir :
Seule Shahmaran connaît le remède.
Le roi appelle le vizir, en faction derrière la porte, et lui ordonne :
Trouve Shahmaran… Demande-lui quel est le remède et rapporte-le moi immédiatement !

Le vizir ordonne instantanément à ses soldats d’arrêter tout le monde : les enfants, les vieux, les jeunes et de les rassembler au hammam.
Shahmaran, avant de le laisser partir, avait demandé à Cansap de ne pas fréquenter les hammams ni de se laver avec de l’eau chaude en public ? Elle lui avait alors expliqué que la peau de ceux qui avaient touché Shahmaran devenait écailleuse au contact de l’eau chaude. Malheureusement, d’autres que lui connaissent ce secret…
Dans la nuit, les soldats du roi arrêtent tout le monde dans la région, les enferment dans le hammam, avant de tous les libérer, sauf… Cansap.

Ce conte est une version mythologique de l’histoire de l’exclusion des femmes de la médecine. Heureusement, de nouvelles Shahmarans nais­sent, se soutiennent et se donnent la main !

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