L’érythème noueux
Un symptôme autant qu'une maladie
Pathologie inflammatoire qui se manifeste par des nodules rouges au niveau des membres inférieurs, l’érythème noueux peut faire suite à un traitement, à une pathologie, ou être une maladie à part entière.
L’érythème noueux touche surtout les femmes entre 25 et 40 ans. Plus précisément, l’érythème noueux est une dermo-hypodermite aiguë (qui touche donc le derme couche moyenne de la peau
et l’hypoderme tissu graisseux situé juste sous le derme). Plus que le diagnostic, assez évident en tant que tel, le problème consiste à identifier sa cause, sachant que dans 80 % des cas, l’érythème noueux est secondaire (voir encadré). En d’autres termes, l’érythème noueux peut être le symptôme d’une autre maladie ou être une pathologie à part entière dans 20 % des cas.
DES SIGNES TYPIQUES
La survenue de l’érythème noueux est souvent précédée 3 à 6 jours auparavant par de petits signes non spécifiques, comme une fièvre à 38 °C, un syndrome grippal, un petit malaise fébrile ou un cortège de signes divers (douleurs abdominales ou articulaires, infection ORL, altération de l’état général, oedème des chevilles). Difficile pour le médecin de passer à côté du diagnostic d’érythème noueux.
TRAITEMENT
Le repos est le traitement de base, avec un alitement, les pieds du lit surélevés de 20 cm, avec un arceau soulageant les membres inférieurs du poids des draps et des couvertures.
Quand c’est possible, il reste également à traiter la pathologie ou la cause responsable. Généralement, l’érythème noueux disparaît en 3 ou 4 semaines, et ce, sans cicatrice.
DES CAUSES DIVERSES
Si l’érythème noueux peut être idiopathique dans 20 % des cas, c’est-à-dire sans cause retrouvée, cette maladie fait le plus souvent suite à des pathologies ou situations particulières :
– Sarcoïdose. Pathologie inflammatoire chronique qui se manifeste par des infiltrations à type d’amas de lymphocytes et de phagocytes (globules blancs) au niveau de certains organes (poumon, oeil, os, rein et coeur).
– Infection ORL (angine) à streptocoques.
– Primo-infection tuberculeuse.
– Autres infections. Hépatite virale, maladie des griffes du chat, brucellose, chlamydiase…
– Maladies digestives inflammatoires : maladie de Crohn, rectocolite hémorragique (RCH).
– Maladie de système : maladie de Hodgkin, maladie de Behçet.
– Yersiniose digestive. Infection digestive bactérienne liée à une intoxication par de l’eau contaminée et qui se manifeste par une diarrhée.
– Médicaments. Antibiotiques de la famille des sulfamides, contraceptifs oraux, aspirine, certains diurétiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens.
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