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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Les bobos de la plage

De l'eau du soleil, et des bébètes

Outre les risques de noyade ou les coups de soleil, d’autres dangers beaucoup moins connus guettent l’estivant imprudent…

ALLERGIE À L’EAU DE MER

Chez certaines personnes, l’eau de mer déclenche une réaction allergique semblable à une urticaire, différente de l’allergie au froid, qui peut également survenir lors d’une baignade dans une eau de mer froide.

Prévention. Elle consiste d’abord à dépister l’allergie ; un bon test consiste à appliquer une compresse d’eau de mer sur le bras. L’urticaire apparaît dans les minutes suivantes pour disparaître en 10 à 30 minutes. Mieux vaut éviter la baignade dans ces conditions, a fortiori là où l’on n’a pas pied !

OURSINS

Marcher sur un oursin reste toujours douloureux. Sous nos climats, les braves oursins hexagonaux ne sont pas venimeux, au contraire de certains oursins tropicaux dont les épines sont pourvues de vésicules contenant un venin. Le danger des piqûres d’oursin est lié aux fragments d’épines, friables, qui peuvent rester incluses dans la peau. Un risque d’infection peut alors apparaître plusieurs jours après la piqûre. Un « granulome » (petit bourgeon) se forme autour du fragment d’épine et risque de s’infecter. D’où la nécessité de bien retirer tous les fragments d’épines.

Prévention. Portez des sandalettes dès que vous devez marcher dans les rochers, l’abri naturel des oursins.

Traitement. Retirez soigneusement les épines à la pince à épiler. Désinfectez systématiquement les plaies. Dans les zones portuaires, les oursins sont souvent porteurs de germes. Consultez un médecin si une infection se déclenche dans les semaines qui suivent une piqûre d’oursin ou si l’un de vos pieds devient rouge ou gonfle sans raison (la piqûre d’oursin peut passer relativement inaperçue sur le coup).

DES GERMES DANS LE SABLE

Quoi de plus inoffensive qu’une belle plage de sable blond ? Erreur, le sable renferme de nombreux germes, fécaux pour la plupart, ainsi que des champignons laissés par nos amis à quatre pattes. D’après une étude pratiquée sur 27 000 personnes ayant séjourné au moins dix jours en bord de mer, il semblerait que le sable favorise de nombreuses infections gastro-intestinales (diarrhées), cutanées (lésions diverses), respiratoires (bronchites) et auriculaires (douleurs d’oreille)…

Prévention. Se laver les mains, et celles des enfants, après un après-midi passé à faire des châteaux de sable !

SURPRENANTES MÉDUSES

Les méduses ont des filaments recouverts de harpons urticants. Et même mortes, elles restent urticantes. Si un simple contact avec un tentacule ne se solde en général que par une brûlure, douloureuse mais bénigne, il en est tout autre des contacts multiples qui peuvent provoquer une allergie grave. Parfois, les vésicules se fixent à la peau mais ne libèrent leur venin que beaucoup plus tard. Derrière la brûlure douloureuse se cachent d’autres symptômes inquiétants, comme les crampes, les nausées et des complications respiratoires.

Traitement. S’ils restent collés à la peau, retirez les tentacules avec un gant, puis nettoyez la zone irritée avec de l’eau de mer, chaude si possible, et mélangée à du sable. Attention à ne pas trop frotter les lésions, au risque de percer les vésicules. Retirez les ultimes vésicules avec un adhésif, type scotch. Si les douleurs persistent, appliquez de l’eau vinaigrée ou des glaçons sur la peau pour calmer les zones restées douloureuses.

QUAND LA VIVE ATTAQUE

La vive (Trachinis draco) est un poisson d’environ 10 à 15 cm de long qui est à la plage ce qu’est la vipère dans un taillis. Enfoui dans le sable dans quelques centimètres d’eau, ce poisson est pourvu de glandes à venin au niveau de la tête et de l’épine dorsale. Marcher pieds nus sur une vive expose donc à une douleur atroce qui se propage jusqu’à la cuisse. Heureusement, le venin, douloureux, n’est pas dangereux.

Prévention. Portez des sandalettes !

Traitement. Le venin de vive est « thermolabile », autrement dit, la toxine est détruite lorsqu’elle est soumise à une chaleur d’environ 50 °C. Approchez le bout d’une cigarette incandescente ou d’un allume-cigare sur la zone de piqûre puis désinfectez la peau.

LA GASTRO DES COQUILLAGES

Une huître, une coque, une palourde ou une moule contaminée par une algue microscopique genre dinophysis, par des staphylocoques ou des salmonelles suffit à provoquer une gastro-entérite mémorable…

Prévention. Avant de récolter puis de manger vos coquillages, renseignez-vous auprès de la mairie (avis préfectoraux placardés) ou de la capitainerie du port afin de savoir si la zone est saine ou non.

Traitement. Seul un traitement à base de médicaments antidiarrhéiques et antinauséeux permet de diminuer les symptômes en attendant que le responsable soit « éliminé ». Buvez beaucoup d’eau pour éviter la déshydratation.

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« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.

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