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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Les couches lavables pour bébés

Faites-les vous-même !

J’aimerais commencer la rubrique fait-maison par une petite chose qui me tient particulièrement à cœur, les couches lavables ! Je vais vous montrer (et démontrer !) qu’il n’y a rien de plus facile que de faire, avec ses petites mains, les couches lavables de nos boubous.

Alors pourquoi les couches lavables, me direz-vous, quand on vit à l’ère du tout-prêt, pourquoi s’enquiquiner à faire les couches à nos libellules quand on peut en acheter des jetables ? Eh bien, déjà, par souci d’économie, mais aussi par souci d’écologie !

Plus économiques

Quand on sait que les couches jetables nous coûtent en moyenne entre 1 500 et 2 000 euros (selon les marques) de la naissance à l’âge de la propreté et que les couches lavables nous coûtent en moyenne entre 150 et 1 000 euros (selon les modèles), je trouve qu’il n’y a pas photo !

Pour ma part, les premières couches lavables de ma fille m’ont coûté 180 euros tout compris, achetées d’occasion ! Bien sûr, après, je suis tombée dans la couchomania et j’ai réalisé toutes ses autres lavables moi-même, ce qui m’a permis de faire de sacrées économies vu que j’ai payé les tissus et le matériel pour la confection avec une partie de l’argent de la revente de ses premières couches !

Plus écologiques

Un bébé, de la naissance à la propreté, va produire pratiquement 1 tonne et demie de déchets, rien qu’avec son petit popotin ! Sans parler de la pollution que l’incinération de ces déchets va engendrer (dioxines et autres joyeusetés propagées dans l’air que nous respirons !).

Votre tout-petit va utiliser entre 4 500 et 6 000 couches dans les premières années de sa vie, ce qui nous fera un volume d’environ 35 à 40 m3 !

En vrac, cela va aussi coûter la vie à 4,5 arbres, utiliser 67 kg de pétrole, 107 000 litres d’eau et je ne vous parlerai même pas des gels absorbants et autres blanchissants responsables de quantités d’allergies diverses et variées !

Les lavables, quant à elles, peuvent être fabriquées dans du coton biologique, du chanvre… pour le côté absorbant, et avec des fibres d’origine biologique pour le côté imperméable.

De même, les lavages des couches sont moins gourmands en eau que la fabrication des jetables ! Bien sûr, elles seront lavées avec une lessive biologique, en évitant les assouplissants qui vont les encrasser.

Je ne vous ferai pas le détail de tous les modèles de couches, mais il faut savoir qu’il en existe pas mal de différents, parmi lesquels vous trouverez forcément celui qui correspond à la morphologie de boubou !

Il existe les couches classiques (seulement absorbantes) qui s’utilisent avec des culottes de protection (seulement imperméables), les TE1 (Tout En 1) qui s’utilisent comme une couche jetable avec un côté absorbant et un côté imperméable, les TE2 (Tout En 2) avec le côté absorbant qui s’attache sur le côté imperméable avec des boutons-pression, des couches à poches… bref, un choix qui vous permettra de trouver celle qui vous facilitera la vie !
 

Aujourd’hui, je vais vous apprendre à faire une couche lavable TE1 (Tout En 1) à poche et son insert absorbant en chanvre qui va avec !

Pour cela il vous faut

– 1 patron de couche lavable TE1 + 1 patron d’insert : Cliquez ici !
– 1 coupon de PUL (polyuréthane laminé imperméable et respirant) uni ou imprimé qui va vous servir à rendre votre couche imperméable
– 1 coupon de micropolaire qui va servir à donner un effet « bébé au sec » à votre couche
– 1 coupon de chanvre assez grand pour l’insert
– 50 cm de lastin (élastique transparent qui résiste aux lavages et à l’urine !) ou 50 cm d’élastique plat en 6 ou 8 mm de largeur
– 40 cm de scratch doux et 20 cm de scratch dur
– du fil 100 % polyester
– 1 crayon, 1 centimètre, des ciseaux… et 1 machine à coudre !

Couche lavable en taille S pour un bébé de 4,5 à 9 kg

Mode d’emploi et légendes nécessaires à l’utilisation des patrons :

⇒ Décalquer les tracés des patrons.
• Les tracés noirs correspondent aux contours de la couche (tracé du PUL + tracé du micropolaire)
• Les tracéses roses à ceux de l’insert en molleton de chanvre.

⇒ Ne pas oublier de décalquer aussi les pointillés du patron de la couche : emplacements des scratchs doux et durs dans la partie haute du patron, et emplacement du grand scratch doux dans la partie basse.

Couche Tout en 1 :

⇒ Positionner les calques des 2 tracés noirs l’un au-dessus de l’autre, de façon à former une demi-couche, puis décalquer les 2 tracés une 2e fois et les positionner symétriquement (en les retournant !) pour former l’autre moitié. Les 4 calques assemblés forment le patron de la couche.

Insert en chanvre :

⇒ Positionner les calques des 2 tracés roses et procéder de la même façon qu’avec la couche.

Réalisation pas à pas


1. Commencer par décalquer les patrons

Mettre votre patron sur les coupons envers de PUL et micropolaire et faire un 1er tracé « contour de couche » au crayon, en laissant 1 cm de marge environ, puis faire un 2e tracé « pourtour de couche » au ras du patron (on verra plus loin l’utilité de ces 2 tracés).

Puis découper les tissus.

Étape 2


Le PUL possède 2 côtés différents, le côté intérieur et non visible qui brille, et le côté extérieur et visible qui est mat.

2. Coudre 30 cm de velcro doux sur l’endroit du PUL (côté mat) et sur le devant de la couche et le renforcer du côté brillant par une chute de micropolaire.

3. Mettre les 2 épaisseurs de PUL et de micropolaire endroit contre endroit, et épingler tout le contour de la couche près du bord, en faisant bien attention d’épingler dans la marge d’1 cm pour éviter de trouer le PUL en dehors de cette marge.


4.
Coudre tout le pourtour de la couche avec un point droit (pour faire une couture propre, coudre sur le tracé du crayon « pourtour de la couche », d’où l’utilité d’avoir 2 tracés !).

Découper aux ciseaux une ouverture dans le micropolaire, afin de faire une poche (qui servira à glisser l’insert absorbant).

Le micropolaire étant un tissu qui ne s’effiloche pas, aucun besoin de faire un point de surjet ou même de surfiler.

Rien ne sert de faire l’ouverture trop large, juste la largeur pour passer une main (et pour pouvoir y glisser l’insert absorbant !).


5.
La couture des élastiques est la partie la plus délicate, mais qui deviendra facile avec le temps ! (si, si !) Marquer l’emplacement du lastin (ou élastique) au crayon sur l’envers du PUL (au niveau des cuisses, du dos et du ventre).

Mesurer la distance entre les 2 repères du lastin et prendre la moitié de cette mesure pour déterminer la longueur utile.

Retourner le micropolaire tout le long entre les 2 repères afin de coudre le lastin uniquement sur le PUL (dans la marge d’1 cm).

Fixer le lastin au point droit à son extrémité sur le repère, et faire une couture droite perpendiculaire.

Tendre le lastin et coudre au point droit l’autre extrémité sur l’autre repère.


Mettre le pied-de-biche en place, enfoncer l’aiguille dans le 1er repère et coudre en tendant le lastin, au point zig-zag interrompu (c’est le seul zig- zag qui semble en pointillé !) Attention à ne coudre que sur le PUL ! Pour coudre plus facilement, se servir du pied-de-biche pour guider le tissu.

Coudre de la même façon les autres élastiques (dos, ventre et cuisses).

Essayer de ne coudre que sur le PUL, cela est préférable pour éviter les fuites par capillarité, mais cela n’est pas dramatique non plus si la 1ère couche n’est pas parfaite ! Plus on en fait, plus c’est facile ! (si, si !)


6. Quand la couture du lastin est terminée, retourner la couche. Glisser la main dans l’ouverture de la poche et la retourner comme un gant.
Une fois retournée, faire une couture droite le long du dos de la couche (entre le lastin et l’ouverture) afin d’avoir une jolie finition (de cette façon, on ne voit pas le lastin cousu).
Bien tendre le lastin et faire attention à ne pas le coudre !


7.
Coudre 10 cm de velcro dur sur chaque ailette (et coudre du velcro doux de même dimension à côté, afin de pouvoir y scratcher le velcro dur lors des lavages !).


Et la couche est finie !!!

+ insert de jour

Il Vous faut :
– le coupon de chanvre assez grand pour 3 épaisseurs + le patron d’insert
– du scratch dur et du scratch doux
– du fil 100 % polyester
– et le crayon, ciseaux… et toujours la machine à coudre !

⇒ Mettre votre patron sur le coupon de chanvre et tracer 3 contours égaux.
⇒ Tracer les contours du patron sans laisser de marge de coutures.
⇒ Découper les tissus, les superposer et les épingler ensemble.
⇒ Coudre avec un point zig-zag avec une petite longueur ou au point de bourdon, tout le tour de l’insert en laissant le pied-de-biche au ras des tissus.
⇒ Découper au ras du tissu le surplus, en faisant attention à ne pas couper la couture.

Si rajout d’insert (pour les siestes, les nuits ou pour les gros pissouilleurs)

⇒ Recommencer la « recette » avec 2 épaisseurs de chanvre pour un insert « scratché » en rajout.
⇒ Mettre du scratch doux sur le plus grand insert et le scratch dur sur le rajout.
⇒ Pour les lavages, les « scratcher » ensemble et les « déscratcher » pour le séchage.

Les inserts sont finis !

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