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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Les dangers du surdiagnostic

Certaines maladies gagneraient à n’être pas dépistées ! Cette affirmation pourrait vous faire bondir, mais un article récemment publié dans le British Medical Journal par des chercheurs australiens est clair sur le sujet : beaucoup trop de gens subissent des effets néfastes de tests et de traitements inutiles. Les auteurs de l’étude estime qu’il y a surdiagnostic lorsqu’une personne sans symptômes reçoit un diagnostic de maladie, alors que l’évolution de l’anomalie détectée n’aurait pas causé de symptômes ou une mort plus précoce, ou bien quand une personne en plutôt bonne santé ayant des problèmes légers ou étant à faible risque est classée comme malade.
Les principales causes de surdiagnostic sont les programmes de dépistages systématiques et la sensibilité des différents examens ainsi que les critères diagnostiques « classant » les personnes comme malades (alors qu’elles n’ont parfois qu’un « pet de travers »). Les auteurs regrettent, par ailleurs, que l’on ne mise pas plus sur la « clinique » (l’examen « humain » du patient) pour faire la part des choses et mieux évaluer la gravité ou le pronostic de certains symptômes et leur éventuelle évolution.
Les auteurs s’attardent sur plusieurs maladies :
Le cancer de sein : une fois sur trois, le cancer détecté aurait été sans danger (alors que le traitement entrepris peut faire des ravages…).
Le cancer de la thyroïde : certaines formes non agressives n’auraient pas de conséquence, tandis que le traitement présente des effets secondaires très indésirables.
25 % des cancers du poumons dépistés seraient sur-diagnostiqués.
Le cancer de la prostate : le test PSA entraîne environ 60 % de surdiagnostics… avec à la clé des traitements parfois très lourds.
L’asthme : un tiers des personnes diagnostiquées asthmatiques ne le seraient pas et deux tiers d’entre elles n’ont pas besoin de médicaments.
Trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité : les garçons nés en fin d’année ont 30 % plus de risques d’être ainsi diagnostiqués (l’immaturité liée à la jeunesse serait-elle une maladie ?).
Cholestérol : près de 80 % des personnes traitées ont des niveaux près des normes…

Mais qui donc a tellement intérêt à nous soigner en nous rendant plus malades ?

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