Les matières grasses hydrogénées
Tous les corps gras ne se valent pas, et s’ils «pèsent» en moyenne 9 calories au gramme, il est impossible de les supprimer totalement de notre alimentation (notre corps en a besoin !). Certains sont tout à fait recommandables, d’autres vraiment à éviter, certains enfin sont… encore pires ! Ce sont ceux qui ont été hydrogénés, qu’on connaît aussi sous le nom de gras trans.
Qu’est-ce que c’est ?
Les graisses et matières grasses hydrogénées sont d’origine végétale. Elles ont été transformées (d’où leur nom de gras trans) par le procédé industriel de l’hydrogénation, consistant à ajouter de l’hydrogène à des matières premières insaturées.
À quoi ça sert ?
L’hydrogénation, connue depuis le début du siècle, permet de transformer les huiles végétales, liquides à température ambiante, en gras solides comme peuvent l’être le beurre ou le saindoux, d’origine animale. Pour l’industrie, la technique est d’autant plus intéressante qu’elle rend les matières grasses plus stables et moins sensibles à l’oxydation, tout en leur conférant une texture très agréable.
C’est bon ou c’est mauvais ?
À l’origine, cela pouvait sembler être une bonne idée puisque l’hydrogénation devait permettre de limiter la consommation d’acides gras saturés, mauvais pour le système cardio-vasculaire et principalement d’origine animale (attention : l’huile de palme en contient aussi !), en les remplaçant par des matières grasses végétales insaturées hydrogénées.
Le problème, c’est qu’on a découvert (après en avoir déjà mis un peu partout) que les gras trans, bien qu’à l’origine insaturés et parfois poly-insaturés (comme une très bonne huile de colza non raffinée), se conduisent comme les pires des saturés, élevant le taux de mauvais cholestérol (LDL) tout en réduisant le bon (HDL) ! Faisant ainsi le lit des maladies cardio-vasculaires qu’il s’agissait de prévenir…
Où le trouve-t-on ?
Du point de vue d’un fabricant de denrées alimentaires, les graisses hydrogénées sont pratiques à utiliser et pas très chères à produire. Ce qui explique qu’on en retrouve dans toute une gamme de produits, et notamment : margarines, pâtes à tarte, pâtisseries, biscuits, biscottes, frites, plats préparés, potages, bonbons, chocolats… À noter que des gras trans sont aussi présents en quantités dans les huiles de friture, même «maison».
Comment le reconnaître ?
Dès qu’une matière grasse a subi ce traitement, la loi prévoit que cela soit indiqué clairement sur l’étiquette. Dans la liste des ingrédients, on la (les) trouvera sous la dénomination : «Huile(s) végétale(e)» ou «matière(s) grasse(s)» «hydrogénée(s)» ou «partiellement hydrogénée(s)». Et pour que cela soit bien clair, nutritionnistes et médecins se rejoignent pour faire rimer hydrogéné avec : à éviter !
