L’hymne aux oreillards
Éloge du lapin
Stéphanie Hochet
Éditions Rivages
112 pages – 12 x 19,5 cm
16 € (version numérique 11,99 €)
Après Éloge du chat, l’écrivaine Stéphanie Hochet a choisi de s’intéresser aux léporidés dans un texte instructif, amoureux et mélancolique à la gloire des “Jeannot”. Un panorama à la fois joyeux et tragique qui célèbre l’espièglerie et l’intelligence de ces mammifères doux et mignons, réputés pour leur performance sexuelle et tués pour leur chair et leur fourrure depuis l’Antiquité. Si les lapins sont omniprésents dans nos imaginaires, les espèces sauvages ont presque disparu de nos campagnes. Il n’est plus fréquent de voir les grandes oreilles d’un lièvre poindre à l’horizon d’un champ. La faute à ce médecin qui, dans les années 1950, en voulant limiter la prolifération des lapins dans son jardin, a inoculé le virus de la myxomatose qui les a décimés. La faute aussi à la chasse et à la disparition des garennes qui inspiraient Maurice Genevoix.
Au détour de l’histoire des oreillards, on apprend pourquoi le lapin symbolisa aussi la destinée du peuple juif et pourquoi Claude Lanzmann, qui combattit le nazisme et consacra sa vie à transmettre la mémoire de la Shoah, choisit Le lièvre de Patagonie en titre à son autobiographie. Vénéré au Japon, où chacun sait qu’un lapin habite la lune, il sert de logo au magazine Playboy alors qu’il est la mascotte préférée des livres d’enfants. De Bugs Bunny à Alice au pays des merveilles, Stéphanie Hochet nous ouvre les portes d’univers à la fois familiers et inconnus, absolument fascinants.