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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Petit retour aux sources, les plantes compagnes…

Découvrez les plantes qui peuvent vous aider à jardiner bio

Le jardinier n’a pas de meilleures alliées que les plantes. S’il sait les choisir, les associer et lire leur message, il gagnera un temps précieux et surtout limitera considérablement l’usage des produits, même bio.

Pour être encore plus dans une démarche de jardin biologique et de jardin de santé, invitez au jardin des espèces nouvelles, inhabituelles, y compris des espèces spontanées, pour profiter des propriétés de chacune. Découvrez et utilisez les interactions qu’elles établissent entre elles. Cueillez dans la nature de quoi protéger et stimuler vos cultures.

POURQUOI PARLER DE PLANTES COMPAGNES ?
Souvent ce terme désigne les plantes qui favorisent le développement de leurs voisines, mais on peut l’étendre aux plantes qui accompagnent le jardinier. Même si les modes d’action sont peu ou pas connus, les constats sont là, les plantes ont de multiples rôles : protéger des attaques parasitaires, stimuler la pousse de leur voisine ou sa pollinisation, donner des indications concernant la richesse ou les caractéristiques du sol au jardinier.

LES BONNES VOISINES
Ces plantes sont déjà bien connues des jardiniers bio : ce sont les plantes que l’on cultive en associations, car on a pu constater leurs effets positifs ou leurs effets antagonistes. Dans la plupart des cas, ce sont les substances produites par leurs différents organes (racines et organes aériens ou reproducteurs) qui agissent, soit au niveau du sol directement, soit, comme c’est souvent le cas, en orientant le développement de micro-organismes favorables ou non aux autres plantes. Ainsi, certaines plantes inhibent la germination des graines, perturbent ou empêchent la croissance racinaire ou encore influencent la qualité gustative des plantes voisines. Les substances volatiles semblent jouer un grand rôle dans la capacité à attirer ou à repousser certains insectes ou parasites, et à brouiller leur système de reconnaissance de la nourriture.
Dans le cadre de la lutte biologique, ce mode d’action est essentiel comme répulsif, comme piège ou pour attirer les auxiliaires.

Mettre en place un bon compagnonnage repose sur un principe de base, celui de la diversité des espèces. De cette façon, d’emblée les risques parasitaires sont réduits : l’exploitation de l’espace et du sol est optimisée (taille, forme de la plante, développement des racines et besoins en éléments minéraux différents), les vitesses de croissance ne sont pas les mêmes, les dates de réalisation des stades sont étalées ; bref, on doit se rapprocher d’une situation d’équilibre naturel. Ensuite, il ne vous reste plus qu’à choisir parmi la multitude de possibilités qu’offrent les plantes de nos jardins. N’hésitez pas à tenter quelques petites expériences pour tester de nouvelles combinaisons !

QUELQUES PISTES POUR CHOISIR LES ASSOCIATIONS
> les légumineuses favorisent les légumes feuilles, la croissance du maïs et celle de toutes les plantes gourmandes en azote ;
> les choux poussent mieux après une culture d’épinard, éloignez-les des fraisiers.
> le fenouil ne voisine pas bien avec les carottes ;
> l’ail, l’échalote et l’oignon sont à éloigner des légumineuses, mais à rapprocher des fraisiers, tomates et betteraves ;
> la pomme de terre est difficile et n’habite pas à côté de n’importe qui, évitez les courges, tomates, tournesol, carottes, arroches, roquette, concombre, melons, oignon, framboisiers et les condimentaires.

Au potager, la présence répulsive des plantes aromatiques et de certaines plantes à fleurs riches en huiles essentielles est quasi obligatoire : sarriette contre puceron, sauge et bourrache contre piéride du chou, tagètes et basilic contre nématodes de la tomate. Les géraniums odorants constituent une famille décorative à explorer.

DU CÔTÉ DES PLANTES PIÈGES
Comme tous les pièges, il faut les placer judicieusement, pas trop près de légumes succulents, sous peine d’obtenir l’inverse de l’effet souhaité.
> les capucines sont bien connues pour attirer les pucerons. Le sacrifice de quelques pieds de fèves peut être un bon complément ;
> les aubergines sont réputées pour attirer les doryphores. Un ou deux plants peuvent détourner l’attention de ce parasite et protéger les pommes de terre ;
La liste est encore longue, à vous de la compléter par vos expériences.

LES PLANTES À CUEILLIR POUR SOIGNER LE JARDIN
Pour traiter son jardin, le jardinier bio dispose déjà de divers produits que l’on trouve sans peine dans les rayons jardinage bio qui se développent un peu partout. L’utilisation de ces produits doit être réfléchie et limitée. Certains d’entre eux commencent à faire parler d’eux : la roténone, le cuivre… Pourquoi limiter l’utilisation de ces substances ? La réponse est double : d’une part, l’origine végétale des produits ne signifie pas qu’ils sont sans danger, comme en témoignent les soupçons qui pèsent sur la roténone et, d’autre part, l’introduction et surtout l’accumulation de substances, étrangères ou non à l’écosystème, ne peuvent avoir que des effets déséquilibrants ; il en est ainsi du cuivre qui pollue les sols après des années d’application de bouillie bordelaise.
Soigner son jardin avec des plantes indigènes offre une excellente alternative aux usages de produits insecticides ou fongicides naturels. Les préparations se font sans adjuvant, et on peut sans peine utiliser des plantes différentes pour un même problème sanitaire, ce qui limite les effets d’accumulation.

ENGRAIS
L’ortie pour l’azote, la consoude pour le potassium, mais toujours en complément du compost qui est indispensable pour nourrir les micro-organismes du sol.
Les apports d’oligo-éléments par les plantes du jardin ne sont pas à négliger : l’ail contient du brome, du cobalt, de l’iode, du phosphore ; l’épinard contient du cuivre, du cobalt, de l’arsenic, du fer, de l’iode, du magnésium, du manganèse…
Laisser les déchets de légumes sur le sol ou les mettre au compost est une précieuse source d’aliment pour les micro-organismes et pour les plantes en croissance.
D’autres compléments alimentaires possibles : le souci, la valériane (pour une belle floraison), le persil, le pissenlit, la betterave rouge sur les vieux gazons, la carotte…

AMENDEMENT
L’ortie, la prêle, la consoude, les algues, qui stimulent la vie du sol et donc améliorent sa structure ;

STIMULANTS DES DÉFENSES NATURELLES DES PLANTES CULTIVÉES
Les purins végétaux favorisent la production de substances répulsives inhibitrices comme les tanins, les alcaloïdes et aussi les phytoalexines ou antibiotiques végétaux qui permettent à la plante de lutter contre les parasites.
Au rendez-vous : le pissenlit, la prêle, la camomille, le chêne, le chou ;

TRAITEMENT PHYTOSANITAIRE
Sans doute le plus connu, mais qui mérite encore d’être précisé. Les effets sont insecticides, fongicides ou herbicides ; la gamme est donc complète, il ne reste plus qu’à cultiver ou cueillir et à préparer ; attention, comme toujours en matière de jardinage biologique, les préparations à base de plantes ne sont pas une panacée, elles ne donnent leur pleine efficacité qu’en complément de toutes les autres démarches pour équilibrer la vie du jardin.

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