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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Quand l’Europe soutient l’aspartame…

L’ISA (l’association internationale pour les édulcorants) s’est empressé de nous envoyer un communiqué début décembre pour nous faire part de l’avis des experts de l’EFSA (agence européenne de santé) sur l’aspartame qui venait d’être rendu public : ces experts « confirment » l’innocuité de l’aspartame. D’ailleurs, le Dr Hervé Nordmann, président du comité scientifique de l’ISA, est très rassurant, il affirme que « La santé des consommateurs a toujours été une priorité pour les industriels membres de l’ISA ». Pour ceux qui doutaient encore que les géants de l’agro-alimentaire préféraient notre santé à leur porte-monnaie, les voici donc rassurés !
Malheureusement, rien n’est si simple. D’autant que l’ISA met en avant l’atout de l’aspartame pour les personnes diabétiques et l’absence de risque pour leur santé. Si l’on en croit une étude de l’Inserm publiée en février dernier et menée auprès de 66 118 femmes pendant 14 ans, le « light » serait pourtant pire que le vrai sucre !
« Les résultats montrent que les femmes qui consomment des boissons sucrées « light » ont une consommation plus grande que celles qui consomment des boissons sucrées « normales » (2,8 verres/semaine contre 1,6 verres/semaine en moyenne, respectivement).
D’autre part, à quantité égale consommée, le risque de diabète est plus élevé lorsqu’il s’agit de boissons « light » que de boissons sucrées « non light ». Le risque de développer un diabète est de 15 % supérieur pour une consommation de 0,5 litre/semaine et de 59 % supérieur pour 1,5 litre/semaine respectivement. »
Parmi les explications de ces effets inattendus des boissons light, les chercheurs avancent l’hypothèse que « l’aspartame, qui est un des principaux édulcorants utilisés aujourd’hui, induirait une augmentation de la glycémie et de ce fait une hausse du taux d’insuline, comparable à celle engendrée par le sucrose. »
Si ce n’est pas une bonne raison d’éviter l’aspartame en cas de diabète ou en prévention du diabète, que fait-on de l’élémentaire principe de précaution ?
Ajoutons à cela, et en mémoire de Sylvie Simon qui le dénonçait haut et fort, qu’il est bien difficile de croire en l’indépendance des experts…
En 2012, ce problème de conflits d’intérêts a provoqué le renouvellement de 80 % des experts de l’agence européenne de santé. Pourtant, selon un rapport de l’observatoire de l’Europe industrielle récemment effectué, encore « 122 des 209 experts de l’agence, soit 58,4 %, présentent au moins un conflit d’intérêts avec le secteur commercial ». Heureusement que l’équipe a été renouvelée ! On se demande combien il y en avait avant…
Dans le magazine, nous avons publié en octobre 2009 un article de Didier Le Bail « décortiquant » l’aspartame et les controverses autour de cet édulcorant. Si le rapport bénéfices/risques fait encore débat, ce qui n’est pas discutable, c’est l’existence de personnes « sensibles » qui ne supportent pas cet additif. Et nous avons recueilli, chez Rebelle-Santé, le témoignage de personnes qui se sont débarrassées de leurs migraines ou de leurs douleurs multiples en cessant de consommer de l’aspartame… Il faut donc y penser !

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