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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Les tests de grossesse

Retard de règles, rapport sexuel non protégé, oubli de pilule, tension mammaire inhabituelle… il n’en faut pas beaucoup plus pour s’interroger sur la possibilité d’une grossesse. Le test de grossesse permet d’être fixé très rapidement, souvent bien avant les modifications physiques qui caractérisent la grossesse.

La découverte de la grossesse passe le plus souvent par la pratique d’un test de grossesse, sanguin ou urinaire, étayé par la suite par une échographie pour contrôler l’implantation d’un embryon dans la muqueuse utérine. Dans les deux cas, le test vise à retrouver dans le sang ou l’urine une hormone particulière qui témoigne de la présence d’un embryon et dont le dosage sanguin permet même de « dater » le début de grossesse.

Hormone placentaire

La béta-HCG ou ß-HCG (gonadotrophine chorionique humaine) est une hormone synthétisée par les villosités placentaires ou plus exactement par le syncytiotrophoblaste, autrement dit par des « extensions » situées en périphérie du placenta et ce, au tout début de la grossesse (nidification de « l’œuf » dans la muqueuse utérine), dans les deux premiers jours. Les ß-HCG sont présentes pendant toute la grossesse et disparaissent dans la semaine qui suit l’accouchement.

Dosage sanguin

Le dosage sanguin des ß-HCG est prescrit par le médecin et effectué dans un laboratoire d’analyse sanguine. Ce test est très fiable et se positive dès les tout premiers jours de la grossesse. En pratique, il y a un début de grossesse lorsque le taux de ß-HCG est supérieur ou égal à 10 unités internationales par litre de sang (UI/L)*. Pour plus de fiabilité et même si les ß-HCG sont sécrétées dans les premiers jours, il est conseillé toutefois d’attendre 8 à 10 jours après le jour supposé de la fécondation pour effectuer le dosage. C’est déjà le cas au premier jour de retard des règles. L’absence de grossesse se traduit par un test inférieur à 10 UI/L. Le résultat du dosage sanguin des ß-HCG peut être obtenu en deux heures.

Datation de la grossesse…

La synthèse des ß-HCG augmente très rapidement. La production des hormones double tous les deux jours jusqu’au 25e jour de grossesse pour être à son maximum au 3e mois, et redescendre ensuite progressivement dès le 4e mois. Il est donc possible de dater avec plus ou moins de précision le jour de la fécondation, corrélé avec les résultats de l’échographie utérine. C’est par ce double moyen qu’on peut également fixer la date approximative de l’accouchement. Des taux anormalement en baisse lors de la grossesse peuvent correspondre à une souffrance fœtale.

… et dépistage de la grossesse extra-utérine

Un dosage positif des ß-HCG bien au-dessus de 10 associé à un utérus qui apparaît vide à l’échographie peut correspondre à l’existence d’une grossesse extra-utérine (GEU). Ce diagnostic précoce évite donc les complications de la GEU, comme l’hémorragie interne, par exemple. Contrairement à la grossesse en bonne position dans l’utérus, à date de fécondation égale, les taux de ß-HCG ne sont pas aussi élevés pendant une GEU et évoluent beaucoup moins vite au fur et à mesure du déroulement de la grossesse.

Les petits signes de grossesse

• Absence de règles
• Manque d’appétit
• Modification des seins et des mamelons
• Nausées le matin
• Douleurs abdominales
• Petits malaises
• Augmentation des sécrétions vaginales
• Démangeaisons vaginales
• Douleur pendant les rapports sexuels

Des tests de pharmacie…

Légèrement moins fiables que le test sanguin, mais basés eux aussi sur le dépistage des ß-HCG, les tests commercialisés en pharmacie et délivrés sans ordonnance s’effectuent sur les urines et se positivent quelques jours après le début de la grossesse. Ces tests reposent sur une réaction visible (réactif coloré) sur la bandelette entre un anticorps anti-ß-HCG contenu dans le test et la ß-HCG présente dans les urines. Les tests de pharmacie ne sont pas remboursés par la Sécurité Sociale. Tout résultat positif doit être suivi d’une consultation médicale.

Situations particulières

Les ß-HCG peuvent également correspondre à :

⇒ Un marqueur tumoral de cancer testiculaire ou ovarien (choriocarcinomes). Des taux extrêmement élevés peuvent également révéler l’existence de métastases. Mais attention, chez certains le taux de ß-HCG peut être discrètement augmenté en l’absence de cancer testiculaire ou ovarien.
⇒ Un indicateur de risque d’une trisomie 21, lorsqu’un autre marqueur est présent (alpha-foeto-protéine).
⇒ La présence d’un œuf « clair » sans embryon (grossesse dite « molaire »).

… à utiliser avec soin

Pratiques d’utilisation et relativement peu coûteux, ces tests peuvent donner lieu à des résultats erronés s’ils ne sont pas utilisés correctement. Il est donc recommandé de bien suivre le mode d’emploi. Plusieurs situations peuvent compromettre les résultats et donner :

Des faux négatifs (réaction négative alors qu’il existe une grossesse) :

• Présence de détergent dans le récipient de recueil des urines.
• Vibrations lors de la pratique du test.
• Prise de médicaments qui peuvent interférer avec le test (neuroleptiques).
• Test pratiqué trop tôt après la fécondation. En pratique, il reste encore négatif au lendemain d’un rapport non protégé.

Ou des faux positifs (test positif sans grossesse en cours) :

• Traitement contre la stérilité.
• Sang ou albumine dans les urines.
• Fausse couche.
• Urines trop diluées.
• Infection urinaire.

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