communauteSans
Communauté
boutiqueSans
Boutique
Image décorative. En cliquant dessus, on découvre les différents abonnements proposés par Rebelle-Santé
S’ABONNER

La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le bilan d’une hémoptysie

Cracher du sang lors d’un effort de toux, autrement dit souffrir d’une hémoptysie, est toujours inquiétant. Derrière ce symptôme se cache souvent la peur du cancer. Mais de nombreuses autres pathologies peuvent s’accompagner d’une hémoptysie.

L’hémoptysie correspond à l’émission de sang par la bouche au cours d’un effort de toux, du sang provenant des voies aériennes situées sous les cordes vocales, autrement dit au niveau de la trachée, des bronches et enfin des poumons. Cracher du sang provenant du fond de la gorge, issu d’un saignement de nez par exemple, sort du cadre de l’hémoptysie. Il en est de même des lésions gingivales ou dentaires après brossage. Le médecin va orienter les examens complémentaires selon les circonstances d’apparition de ce symptôme, l’âge du patient et ses antécédents. Enfin, l’examen clinique et l’aspect du sang, son abondance et la nature de l’expectoration (glaire, mousseuse…) et l’existence de récidives orientent également le diagnostic et donc, la demande d’examens complémentaires.

Fumeur de longue date

Une hémoptysie doit faire rechercher de façon systématique un cancer pulmonaire (cancer des bronches) dès lors qu’il s’agit d’une personne qui a la cinquantaine, fumeur de longue date, voire abstinent depuis quelques années, même dans le contexte d’une bronchite aiguë. L’examen complémentaire le plus simple et le plus rapide consiste en une radiographie pulmonaire qui peut retrouver une opacité sur l’un des poumons ou à la naissance d’une bronche. La fibroscopie bronchique représente l’autre examen de référence.

Bronchite aiguë

Une toux qui ramène quelques filets de sang dans les expectorations est habituelle au décours d’une bronchite, d’une trachéite aigüe ou d’une pneumonie. Ce sang correspond à l’irritation des muqueuses qui tapissent l’arbre bronchique ou la trachée. Cette hémoptysie peut aussi correspondre à une petite ulcération de la muqueuse de la gorge liée aux effets traumatisants de la toux. Aucun examen n’est nécessaire lorsque l’hémoptysie est temporaire.

Pathologie cardiaque

Cracher du sang lors d’un effort de toux dans un contexte de pathologie cardiaque doit faire penser à un oedème du poumon. Cette pathologie fréquente lorsqu’on est insuffisant cardiaque ou victime d’un infarctus du myocarde se traduit par une expectoration mousseuse de couleur rosée. Une radiographie pulmonaire suffit à faire le diagnostic.

Embolie pulmonaire

Une intervention chirurgicale, une immobilisation forcée, un plâtre… ces situations exposent à l’embolie pulmonaire, autrement dit à une obstruction d’une des deux artères pulmonaires par un caillot. Outre un saignement noirâtre, l’embolie se traduit également par une douleur brutale à la base d’un des deux poumons, l’apparition d’une difficulté respiratoire, d’une angoisse et d’un malaise. Le diagnostic nécessite une scintigraphie pulmonaire, une angiographie pulmonaire, un électrocardiogramme et une analyse de sang (gaz du sang, enzymes particulières).

Autres causes et autres examens :

Tuberculose : radiographie pulmonaire, examen microscopique des crachats (mise en évidence de la bactérie responsable)
Traumatisme costal accidentel (fractures de côtes et lésions pulmonaires) : radiographie pulmonaire
Dilatation des bronches : bronchographie (opacification des bronches par un produit de contraste), scanner
Usage d’anticoagulants : dosage de l’INR (International Normalized Ratio), un test de laboratoire pratiqué sur le sang et qui permet d’étudier la coagulation lors d’un traitement par les antivitamines K (AVK)
Troubles de la coagulation : examen de sang (dosage des plaquettes, dosage des facteurs sanguins de la coagulation et des différents indices de temps de saignement : TP, TCK, temps de saignement…)
Inhalation d’un corps étranger : radiographie pulmonaire, fibroscopie bronchique…
Rétrécissement de la valve mitrale cardiaque : échographie cardiaque
Séquelles de plongée, voyages en avion : examens spécialisés.

Magazine

À lire aussi

L’embolie pulmonaire

Un point de côté en bas des côtes, un essoufflement, une toux ou encore une petite poussée de fièvre, le tout dans un contexte de plâtre de la cheville ou d’intervention chirurgicale, il n’en faut pas beaucoup plus pour évoquer une embolie pulmonaire.

Inscrivez-vous à
Pour ne rien rater
Notre lettre info
1 à 2 envois par mois