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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Trois plantes faciles pour donner un air de Méditerranée au jardin

Il y a la mer, le soleil et… les plantes ! Certaines offrent au jardinier une ambiance de vacances lumineuses et font rêver de soirées longues et chaudes. Le laurier rose, le pittosporum du Japon et le romarin font partie de ces plantes qui vous donnent chaud rien qu’à les regarder.

Le laurier rose

Le laurier rose est, à coup sûr, la plante qui évoque le mieux l’ambiance du sud de l’Europe où elle pousse d’ailleurs spontanément. Peu chère à l’achat (au moins pour les variétés les plus courantes), elle est assez facile à cultiver en pot comme en pleine terre. Il faut l’adopter en osant des variétés à fleurs doubles et en profitant du choix de couleurs proposé dans les jardineries ou par les producteurs spécialisés. Vous trouverez du rose, du blanc, du jaune, du saumon ; les variétés vendues sont à fleurs simples, doubles ou triples ; odorantes ou pas.

Attention, ce ne sont pas là les seuls critères à prendre en compte pour choisir une variété :
– pensez aussi au seuil de rusticité. Certaines variétés supportent à peine -3 °C alors que d’autres résistent à -12 °C
– tenez compte de l’usage que vous allez faire de votre plante : sujet cultivé en pot ou en pleine terre (en massif, en haie, comme élément de sous-bois ou encore, plutôt dans les régions chaudes, isolé sur une pelouse).

La culture en pleine terre

Installez votre laurier rose dans une terre de jardin bien drainée assez riche en humus, au soleil et à l’abri du vent, c’est impératif. Plantez-le en automne ou au printemps en apportant de l’engrais riche en potasse et phosphore. Vous renouvellerez cet apport tous les 3-4 ans ; par contre, prévoyez un peu d’azote (sang séché, purin de consoude ou d’ortie) chaque fin d’hiver et au début de l’été. L’arrosage est nécessaire par temps sec, on évite de mouiller le feuillage ; pensez à pailler le pied en été pour limiter l’évaporation.

La culture en pot

Organisez un bon drainage en fond de pot ou de bac, utilisez un terreau allégé avec du sable que vous fertiliserez régulièrement tous les 15 jours en période de floraison avec un mélange de compost et de poudre de roche arrosé par un peu de purin de consoude. Pour apporter des oligo-éléments, pulvérisez plusieurs fois au cours de la saison un mélange d’engrais à base d’algues et de décoction de prêle. Par ailleurs, arrosez en fonction du climat, mais sans excès (pas de soucoupe remplie d’eau sous le pot), et taillez pour contrôler le développement si vous n’avez pas choisi une variété de taille limitée. Bien entendu, prévoyez un endroit lumineux et tempéré (10 °C) pour l’hivernage.

La taille

Elle n’est pas nécessaire à la floraison ou au développement de l’arbuste ; c’est plus une habitude de jardinier, peut-être liée à l’hivernage en pot. Si vous souhaitez tailler votre laurier, vous pouvez le faire à différentes époques sans pénaliser le développement de la plante, cependant, les fleurs étant produites sur bois de l’année précédente, on en tiendra compte pour profiter de la floraison maximale. Le plus souvent, on taille après la floraison, en automne, pour structurer la silhouette, et parfois pour aérer la couronne. Pour donner de la vigueur ou parfois faire un peu de place, en fin d’hiver, on rabat sévèrement le plant qui redémarre sans problème.

La multiplication

Rien de plus facile que la multiplication du laurier rose par boutures semi-ligneuses. Elle se fait plutôt après l’aoûtement* du bois, mais se réussit aussi très bien en début d’été. Seul bémol, il faut que l’arbre soit sain. Prélevez une extrémité de rameau de 15-20 cm environ et mettez la bouture soit directement en terre dans un substrat léger (terreau + sable) maintenu humide, soit dans de l’eau. Dans les deux cas, le pot doit être au chaud et en situation ombragée. La multiplication par semis est peu pratiquée par les jardiniers. Les graines se forment dans des gousses qui brunissent et s’ouvrent pour les libérer. N’hésitez pas à tenter un semis !

Les problèmes sanitaires

Le plus courant est le jaunissement des feuilles. En général, cela résulte d’un excès d’humidité ou d’un coup de froid ; il faut supprimer les parties atteintes.
Parmi les risques sanitaires fréquents, on rencontre aussi :
Les cochenilles ; favorisées par le temps chaud et humide, elles forment des amas cotonneux sur les tiges et sur la face inférieure des feuilles. Pour en débarrasser la plante, pulvérisez quotidiennement pendant une semaine une solution de 1 litre d’eau dans lequel vous aurez dilué une cuillère à café d’huile, une de savon noir et une d’alcool à 60°.
Le chancre qui se manifeste par des petites taches marron rondes sur les feuilles ; il bénéficie du temps chaud et humide et des plaies. En curatif, brûlez tous les organes infectés ; en préventif, seule la bouillie bordelaise est efficace.
Les galles bactériennes qui provoquent de petites tumeurs charbonneuses sur la face inférieure des feuilles, le long de la nervure principale. À ce jour, le plus efficace reste le sulfate de cuivre.
Les pucerons, et parfois des chenilles qui se sont installées, abîmant les tissus foliaires. Le plus efficace et écologique est, bien sûr, l’introduction d’un prédateur (coccinelle, chrysope, aphidus…) ou d’un parasitoïde (Bacillus thurengiensis).

Le pittosporum du Japon

Cet arbuste, originaire du Sud-Est asiatique, a séduit les jardiniers de Florence, Venise, Malaga, Aix-en-Provence, etc. Et il est remonté, profitant des climats doux jusqu’aux côtes de l’Atlantique. Ses principaux atouts : peu exigeant, peu sensible aux maladies et aux parasites, il résiste aux embruns, supporte la taille… Ajoutez à cela qu’il se bouture facilement et dégage au printemps un fabuleux parfum d’oranger.

La plantation

Pour planter votre pittosporum, un double impératif : un sol bien drainé et un bon ensoleillement si vous voulez profiter, de mai à début juillet, de ces petits bouquets de délicates fleurs blanches parfumées. Mélanger à la terre de plantation de la matière organique (terreau de feuille, compost) est un plus ! Tous les ans à l’automne, n’hésitez pas à apporter une poignée de poudre de roche ou de Patenkali® et, en fin d’hiver, du compost.

Le romarin

Le romarin est une valeur sûre, car très facile à cultiver. Il peut tout à la fois, avec un port dressé, constituer un fond de massif, orner une pelouse ou un coin de bâtiment. Le romarin rampant descendra en cascade d’une jardinière ou couvrira une butte, rampera sur votre terrasse. Comme le laisse présumer le nom latin de cet arbuste, « rosée de mer », il est très adapté à la culture en bord de mer, il résiste aux vents, aux embruns et à la salinité des sols du littoral. À noter aussi une certaine rusticité : il supporte un hiver humide à -10 °C et on dit qu’un bon froid sec à -20 °C ne le détruit pas.

Les trois critères essentiels à retenir pour déterminer l‘emplacement du romarin dans votre jardin :
Une situation ensoleillée, autant que possible, le plein soleil.
Un sol pauvre et drainant ; inutile de prévoir des apports d’engrais sous quelque forme que ce soit et surtout pas d’azote ! Vous obtiendriez des pousses plus longues, moins odorantes, moins riches en arômes.
Un sol sec, c’est-à-dire qui ne retient pas l’humidité. Le romarin est une plante de milieu sec. Cependant, il faut en convenir, les nouvelles variétés horticoles commercialisées supportent mieux les arrosages et l’humidité au niveau du collet et des racines que les romarins plus « indigènes ».

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