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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Bilan d’une constipation inhabituelle

Quels examens pratiquer ?

Outre l’intestin dit « paresseux », pour lequel le transit est ralenti par nature, il y a la constipation inhabituelle et durable. Tour d’horizon des causes possibles.

Impossible d’aborder la constipation sans en donner une définition précise : elle correspond à l’émission de moins de 3 selles par semaine, au lieu d’une par jour, comme c’est le cas pour l’immense majorité des adultes sains en bonne santé et d’âge moyen. Le transit peut donc être assez différent d’une personne à l’autre en l’absence de pathologie. Ce n’est pas la fréquence des selles, mais sa variation qui doit mettre la puce à l’oreille. Si on ne va pas à la selle plusieurs jours de suite alors qu’on y va habituellement tous les jours, il faut se poser des questions.

Paresse intestinale

La constipation doit donc être bien distinguée de la paresse intestinale où le ralentissement naturel et habituel du transit s’effectue sans gêne manifeste et s’avère bien toléré. Enfin, difficile de parler de constipation sans évoquer la nature des selles, souvent dures et qui nécessitent des efforts d’évacuation.

Rechercher d’abord une cause évidente…

Avant de se lancer dans un bilan d’imagerie, il faut rechercher les causes fréquentes de constipation et y remédier. Mieux vaut consulter son médecin lorsque la constipation n’évolue pas malgré vos efforts de manger davantage de fibres ou de boire plus d’eau.

Parmi les causes fréquentes, on retrouve :

– l’avancée en âge
– la grossesse
– une cause « environnementale » : changement d’alimentation ou d’hydratation (davantage de féculents et moins de fibres, hydratation insuffisante…), voyage à l’étranger…
– un alitement, car, du fait de la position couchée, le transit ne bénéficie plus de la pesanteur, ou l’absence d’activité physique ou de marche à pied
– des muscles abdominaux défaillants qui empêchent de « pousser » suffisamment
– une fistule anale, une fissure ou des hémorroïdes
– un nouveau traitement. Tous les traitements ou presque peuvent ralentir le transit – traitements à visée psychiatrique, neurologique, antalgique (antidouleurs) ou tout simplement les antitussifs et les antihypertenseurs
– la fièvre
– un fécalome, fréquent chez les personnes âgées (matières déshydratées et donc durcies dans le rectum qui forment un bouchon)
– la colopathie fonctionnelle, qui s’accompagne de douleurs abdominales, de difficultés à la défécation et d’un ballonnement abdominal.

… avant d’envisager les autres causes

Ce n’est qu’en l’absence d’une cause évidente, fréquente, temporaire ou aisément curable, qu’il convient de rechercher une origine pathologique qui réclamera un traitement spécifique :
– une pathologie métabolique (diabète, hypothyroïdie, insuffisance rénale…)
– un cancer du côlon, avec une constipation récente qui s’aggrave, accompagnée de douleurs abdominales, une élimination de sang dans les selles, de glaires, un amaigrissement et une altération de l’état général
– une occlusion digestive (obstruction intestinale), avec des douleurs dans un contexte d’absence de gaz et de matières
– une compression externe du côlon par un organe de voisinage, une tumeur, un kyste, un abcès…
– une cause neurologique (sclérose en plaques, Parkinson, etc.). N’oublions pas que le transit intestinal est rendu possible par la contraction de fibres musculaires situées dans les parois coliques et pourvues d’une innervation spécifique.

Examens d’imagerie

En conclusion, la prescription des examens d’imagerie à visée digestive (coloscopie, radiographie de l’abdomen sans préparation ou ASP, échographie, test du temps de transit…) dépend essentiellement des données de l’interrogatoire et de l’examen clinique du médecin.

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