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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

La nuque et le haut du dos toujours douloureux ?

Et si c'était le syndrome de Cendrillon ?

La nuque douloureuse dès le matin avec des douleurs qui descendent vers l’omoplate ou les épaules ? Ne cherchez pas très loin, il s’agit peut-être d’un trouble musculaire squelettique (TMS) particulier appelé syndrome de Cendrillon.

Nul besoin du prince charmant ou d’une pantoufle de vair pour souffrir du syndrome de Cendrillon (SC), qu’on appelle également « syndrome des fibres de Cendrillon ». Cette appellation provient tout simplement du mode d’apparition de la douleur qui, à l’instar de Cendrillon, première levée pour faire le ménage et dernière couchée pour le terminer, survient dès le matin pour se terminer une fois la journée finie. En clair, les douleurs liées à ce symptôme sont permanentes, d’où un handicap quotidien.

Une histoire de fibres musculaires

Décrit en 1991, le SC n’est pas un TMS comme les autres. En effet, dans ce syndrome, le problème semble être lié à un recrutement excessif des fibres de type 1, appelées « fibres de Cendrillon », dans les muscles, au détriment des fibres 2 qui auraient dû venir épauler les premières, mais qui restent malheureusement aux abonnés absents.
Autre particularité, ces fibres ne se reposent jamais vraiment complètement, même au repos. Ces fibres restent toujours sous tension, dès lors que le muscle est un tant soit peu activé pour le simple maintien d’une posture. Cette activité électrique induit une fatigue et des douleurs musculaires chroniques.

Musiciens, militaires, professeurs, informaticiens…

Toutes ces professions et bien d’autres, pour lesquelles il existe une hypersollicitation du cou, une élévation permanente du bras, des mouvements répétitifs des épaules, une obligation posturale (tenue d’un violon, d’un fusil, d’une craie au tableau, position devant un écran d’ordinateur…) risquent de créer un SC.

Douleurs de la nuque et du dos

Plus fréquent chez les femmes, le SC se manifeste par des douleurs sourdes ou sub-aiguës sur le côté de la nuque et en haut du dos, irradiant vers l’omoplate et plus précisément vers le bord interne et le haut de cet os. Cette douleur correspond notamment à la mise en tension d’un muscle particulier appelé angulaire de l’omoplate, mis à rude épreuve du fait de son petit calibre et des contraintes que l’omoplate subit lors des mouvements de l’épaule.
Enfin, le trapèze, ce vaste muscle en forme de losange, qui s’étend du cou jusqu’aux vertèbres dorsales pour finalement s’attacher sur l’omoplate, est également concerné par les douleurs qu’on peut facilement retrouver à la palpation de ce muscle (qui s’avère contracturé). Fait important, le bilan d’imagerie est le plus souvent normal.
Le diagnostic de SC est donc surtout clinique et s’appuie sur le caractère des douleurs. En cas de doute, l’électromyographie confirme la pathologie.

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