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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Des animaux « papas poules », ça existe !

Il y a plusieurs millions d’années, certains dinosaures mâles couvaient déjà leurs œufs, alors que chez les humains, il a fallu attendre les années 1980 pour que les « papas poules » deviennent un phénomène de société, du moins en Occident !

S’OCCUPER DE SA PROGÉNITURE EST-IL PAYANT POUR LE SEXE DIT FORT ?
Oui, du moins chez les primates ! En effet, les mâles qui s’investissent le plus comme les singes Titi, les singes hibou, etc., ont en moyenne, une longévité accrue de 20 % par rapport aux femelles. À l’inverse, les mâles qui se moquent de leur descendance comme de leur première banane – ce qui est le cas des chimpanzés – voient leur espérance de vie raccourcie de 40 % en moyenne par rapport aux femelles. La nature aurait voulu privilégier ceux qui assurent la continuité de l’espèce, qu’elle ne s’y serait pas prise autrement !

L’EXEMPLE VENU DES OISEAUX
Ces descendants directs d’une lignée de dinosaures sont les champions toutes catégories du partage des tâches concernant les petits, puisque dans plus de 80 % des cas, les deux parents s’investissent. Certains sont même héroïques !

LE MANCHOT EMPEREUR
Après la ponte d’un œuf sur la banquise et en plein hiver (par moins 60 °C), la femelle repart se nourrir en mer. C’est donc au futur papa que revient la lourde tâche de rester sur place pour couver l’œuf pendant plus de deux mois, dans des conditions extrêmes : vent, froid, nuit et pas de nourriture. Durant cette terrible épreuve, il perd en moyenne 45 % de son poids. La femelle est généralement de retour pour l’éclosion. À défaut, c’est lui qui commence à nourrir son petit en régurgitant un liquide aussi riche que du lait.

LES MÉSANGES BLEUES
Bien que les femelles ne soient pas toujours d’une fidélité exemplaire (10 % d’entre elles ont des petits d’un autre mâle que celui qui partage leur nid), leur mâle attitré s’occupe du ravitaillement de la petite famille avec zèle. Père biologique ou pas, il assure !

ET LES MAMMIFÈRES MÂLES ?
Ils sont à peine 1 % à prendre vraiment soin de leurs petits. C’est donc surtout aux femelles que revient cette tâche et d’ailleurs, certaines s’en acquittent de façon collective.
Le peu d’intérêt des mâles pour leur progéniture a deux explications selon les éthologues : d’une part, la présence de la mère est de toute façon indispensable puisqu’elle allaite ses petits. D’autre part, les femelles ne sont pas forcément fidèles : le mâle n’étant pas certain d’être bien le père biologique, il se désintéresserait de la nouvelle génération.

LES BABOUINS
Certains mâles se moquent totalement de leur progéniture alors que d’autres peuvent se conduire en père attentif. Leur rôle se cantonne alors surtout à leur apprendre à chercher de la nourriture et le fait est que les petits qui ont pu être guidés au départ par leur père, sont plus habiles et plus sûrs d’eux par la suite.

LES LOUPS
Même si ce sont les femelles qui en font le plus, les loups mâles gardent toujours un œil sur leurs petits, quitte à partir à la recherche de l’un d’eux s’il manque à l’appel !

IVERTÉBRÉS, POISSONS ET AMPHIBIENS : LES TRÈS BONS PÈRES SONT L’EXCEPTION
Si certains mâles ne savent même pas qu’ils ont des descendants, d’autres donnent de leur personne pour permettre à leurs progénitures de voir le jour…

L’HIPPOCAMPE
L’hippocampe mâle fait figure d’extraterrestre dans le règne animal puisqu’il met ses petits au monde ! Il possède d’ailleurs une poche ventrale dans laquelle la femelle vient pondre ses œufs. Il lui appartient alors de les fertiliser comme tout mâle, de les couver jusqu’à leur éclosion (ce qui est déjà moins fréquent) et surtout, de les expulser grâce aux contractions de sa poche, ce qui est carrément original ! Un vrai accouchement au masculin qui existe depuis plus de 40 millions d’années !

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