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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Météorosensibilité

Pourriez-vous un jour nous parler des conséquences des changements de temps sur l’organisme ? Quand la pression atmosphérique baisse… Nulle part le sujet est traité et pourtant c’est infernal ! Et je n’ai pas de solution médicamenteuse ou autres… Mais cela empoisonne vraiment mon existence !»

Mme R. de l’Ariège

La réponse de Didier Le Bail

Que cette lectrice se rassure, elle n’est pas la seule à être météorosensible – car c’est bien de cela qu’il s’agit !
Cette météorosensibilité peut se traduire par de la nervosité. Les “météonervosités” les plus fréquentes sont la nervosité due au vent du midi et celle due au temps orageux.
Le vent du midi : il s’agit d’un vent accompagné d’une température élevée, d’une pression atmosphérique et d’une humidité basses. Cette ambiance particulière pourrait suffire à elle seule à engendrer des troubles ; mais on a très souvent noté que ceux-ci apparaissent plusieurs heures avant le vent, c’est-à-dire avant même que l’ambiance ait changé. Il n’est pas exclu, de ce fait, que le vent du midi soit précédé de modifications de facteurs non directement visibles (électricité atmosphérique, par exemple).
Chez le nourrisson, les réactions sont de type nerveux simple, marquées par de l’agitation et de l’insomnie. Parfois on peut même voir une évolution grave avec fièvre et déshydratation aboutissant, en l’absence de traitement, à la mort en 24-48 heures. Chez le grand enfant, les symptômes sont moins marqués et, surtout, de caractère digestif et respiratoire : estomac “serré”, impression de ne pas pouvoir respirer à fond, de manquer d’air.

Chez l’adulte, on note fatigue et nervosité, irritabilité, parfois coryza aigu, douleurs musculaires ou rhumatologiques disséminées, poussée d’urticaire ou de petites vésicules sur tout le corps.
Citons, parmi les autres vents dont on a constaté l’influence : l’autan, responsable d’insomnie, de maux de tête ; le chamsin, responsable d’une grande irritabilité ; le fœhn, responsable d’une action dépressive nette ; le mistral et la tramontane, qui donnent souvent des migraines, des insomnies, des névralgies.

Un temps orageux
La nervosité du temps orageux est assez vague à décrire. Elle existe incontestablement chez le nourrisson, chez qui l’état atmosphérique provoque diarrhée, agitation, convulsions, fièvre, quelques heures avant l’orage.
Quant aux adultes, même les moins nerveux ont parfois éprouvé, avant que l’orage n’éclate, angoisse, malaise, oppression, avec les « nerfs en boule » ; toutes réactions qui cèdent quand surviennent les premiers coups de tonnerre et les premières gouttes de pluie.
Source : alertes-meteo.com

Il y a aussi le cas bien connu des douleurs rhumatismales « barométriques », demandez à ma mère, elle en connaît un rayon à ce sujet ! La science daigne enfin reconnaître ce type de douleurs (voir ci-après), mais on est encore loin d’un consensus général. À croire qu’un certain nombre de chercheurs ne vivent pas sur la même planète que nous !

Douleurs rhumatismales et météo : le lien est désormais établi
Les conditions météorologiques, en particulier les variations de la pression atmosphérique et un rafraîchissement des températures, affecteraient réellement les douleurs ressenties par les personnes souffrant de gonarthrose, suggèrent les données présentées par des chercheurs américains dans le cadre du congrès de l’American College of Rheumatology, qui s’est tenu à San Antonio (Texas).
Jusqu’ici, le lien entre les conditions météorologiques et les douleurs rhumatismales n’avait pu être clairement établi, notamment du fait que la plupart des gens sont persuadés que le temps influence leurs symptômes articulaires, ce qui biaise donc fortement les résultats obtenus dans les études. Le Dr Timothy Mc Alindon, du Tufts-New England Medical Center de Boston, et ses collègues, ont inclus ce paramètre supplémentaire dans leur analyse après avoir mené une vaste étude sur les traitements d’automédication des rhumatismes, qui n’a pas conclu à l’efficacité des traitements utilisés. Plus de 200 personnes souffrant de gonarthrose et réparties sur la quasi-totalité du territoire américain ont été suivies pendant trois mois dans cette enquête réalisée via Internet. Pendant cette période, la douleur, la raideur articulaire et l’incapacité fonctionnelle des participants ont été évaluées deux fois par semaine par l’intermédiaire du questionnaire Womac (Western Ontario and McMaster Universities Osteoarthritis Index). C’est seulement à la fin de la phase de recueil des données que les chercheurs américains ont décidé de prendre en compte les conditions météorologiques. Ils se sont alors procuré, pour la période correspondant à la participation de chaque malade, les relevés météorologiques quotidiens auprès des stations les plus proches du domicile de chaque participant. L’analyse des données recueillies a mis en évidence une association « faible mais constante » entre un rafraîchissement des températures et la présence de douleurs, ainsi qu’un lien “fort” entre une augmentation de la pression atmosphérique et la douleur. En revanche, d’après les résultats de cette étude, les douleurs rhumatismales ne semblent pas liées aux précipitations. Pour les auteurs, cette étude, qui se fonde sur des données météorologiques et symptomatiques recueillies indépendamment, et qui peut donc être considérée comme solide, suggère qu’il existe véritablement un lien entre le temps qu’il fait et les douleurs des patients arthrosiques.
Source : sante-guerir.notrefamille.com

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