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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Mieux connaître le psoas

Un muscle essentiel à la marche

Mal de dos au réveil ou raideur lombaire prolongée, difficulté à monter des escaliers, voire boiterie… autant de douleurs ou de handicaps qui vont progressivement limiter vos activités, le tout sur fond d’examens radiographiques normaux. Et si c’était l’œuvre de votre psoas ?

Lucy, Orrorin, Toumaï… Ces noms ne vous sont sans doute pas étrangers. À raison. Car il s’agit de nos lointains ancêtres hominidés, parmi les premiers à marcher non plus à quatre pattes comme le font nos « cousins », les singes, mais sur leurs deux jambes. La bipédie était née et ce, grâce notamment au psoas, un muscle profond dont les deux rôles principaux sont de favoriser la station debout et la marche. Toute pathologie ou dysfonctionnement du psoas met en péril ces deux actions vitales. D’où l’intérêt de bien connaître ce muscle et les signaux d’alerte qu’il nous envoie. Mais force est de reconnaître que le psoas demeure un parent pauvre de la médecine.

Rappel anatomique

Impossible de parler du psoas sans aborder l’origine anatomique de ce muscle profond. En effet, le psoas fait partie de ces muscles, peu nombreux, qu’il est impossible de palper directement, car hors d’atteinte. C’est ce qui fait la difficulté du diagnostic. Ce muscle « invisible », long mais peu épais, prend naissance sur la face latérale de la douzième vertèbre dorsale (ou thoracique) et sur les faces latérales des 5 vertèbres lombaires, pour se diriger enfin vers le petit trochanter (face interne du col du fémur) sur lequel il va se fixer par l’intermédiaire d’un tendon. Au passage, le muscle psoas passe devant la face antérieure de l’os iliaque (la face postérieure de l’os est occupée par les muscles fessiers), occupée par un autre muscle imposant en forme d’éventail appelé muscle iliaque. Les deux muscles se confondent en un seul au niveau de la fosse ilia-que, de sorte qu’on parle souvent par convention de muscle « psoas-iliaque » (ou ilio-psoas) pour parler du muscle psoas.

Du tronc à la hanche

De par son attache lombaire supérieure, et son attache inférieure au niveau du fémur, le psoas relie d’une certaine façon le haut du corps au bas du corps. D’ailleurs, c’est le seul muscle de l’organisme à faire un pont entre les membres inférieurs d’une part et le tronc de l’autre. D’où son intérêt capital dans la flexion du tronc ou de la cuisse.

Des douleurs lombaires…

Tout ce qui s’oppose au bon fonctionnement du muscle psoas a des retentissements sur la station debout, la marche, ou les relevés en position allongée ou assise. Rappelons que la position assise prolongée (chaise, conduite automobile…) peut aboutir à la longue à un raccourcissement du psoas. En pratique, un psoas raccourci a pour conséquence des douleurs lombaires chroniques en position debout et une tendance à accentuer la courbure lombaire (accentuation de la lordose). Enfin, des douleurs sont également notées au niveau de l’aine, zone d’attache du psoas.

…et une raideur de la hanche

De la même façon, un psoas mal étiré, voire contracturé (on parle alors de « psoïtis ») va « tracter » la hanche, qui sera trop fléchie par rapport à l’autre (on parle de flessum), et provoquer des douleurs lors de la mobilisation de la cuisse, comme lors de la marche mais aussi des montées d’escaliers. L’extension arrière de la cuisse déclenche également des douleurs.

Gymnastique et étirements

Travailler sur la longueur du muscle par des étirements prudents et spécifiques et/ou de la gymnastique type Pilates permet de diminuer la tension lombaire en allongeant le muscle. N’oublions pas non plus l’importance de la musculature abdominale pour « soulager » le psoas, très sollicité dans les passages de position assis à debout.

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