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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le droit à la santé pour tout le monde…

... une réalité ?

Pas tous égaux devant notre santé : la Ligue des Droits de l’Homme pose un diagnostic qui fait réfléchir...

Nous n’arrêtons pas de trinquer à la santé, car nous savons bien que sans elle, tout le reste devient impossible. La santé est d’ailleurs un droit fondamental de l’être humain, comme l’article 25 de la Déclaration des Droits de l’Homme le reconnaît : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ».

L’Organisation Mondiale de la Santé précise que ce droit fondamental concerne : « tout être humain, quelles que soient sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale. » Donc, chacun devrait avoir accès aux services de santé dont il a besoin, au moment où il en a besoin et là où il en a besoin, sans être confronté à des difficultés financières.

Inutile de vous dire que la majeure partie de la population mondiale n’a pas accès à des services de soin et de prévention. Même en France, qui est une des plus grandes puissances de la planète, des personnes de plus en plus nombreuses ne bénéficient pas de ce droit fondamental, car les politiques publiques mises en place depuis 40 ans n’ont fait que creuser les écarts existants dans le pays. Les services publics s’affaiblissent, quand ils ne disparaissent pas complètement. Les conditions de travail du personnel médical et la qualité des soins dispensés aux patients se dégradent. Et tant d’autres choses. La Ligue des Droits de L’Homme (LDH), bien connue depuis l’Affaire Dreyfus, défend, depuis 120 ans, la justice, les libertés, les droits civiques et politiques, les droits économiques, sociaux et culturels. Elle a aussi un groupe de travail « Santé et Bioéthique »…

L’indivisibilité des droits

Philippe Laville, responsable avec Tatiana G. et Isabeau Le Bourhis du groupe « Santé et Bioéthique » de la LDH, nous explique la conception de la LDH selon laquelle les droits politiques, économiques et sociaux, dont la santé fait partie, sont indivisibles et universels. Selon cet enseignant retraité, militant à la LDH depuis 17 ans, même si ces droits sont clairement définis, que ce soit au niveau national ou international, de profondes inégalités subsistent selon les catégories sociales et les générations : « Entre cadres et ouvriers, la persistance d’écarts d’espérance de vie est intolérable. Ces derniers cumulent en moyenne 7 ans de vie en moins, et en moins bonne santé ». Le creusement des inégalités, depuis 15 ans, rend de plus en plus difficile la possibilité d’accéder à des soins d’égale qualité partout pour tous et toutes : « Pour un accès universel à des soins de qualité, nous agissons contre les difficultés d’accès à des spécialités conventionnées en secteur 1, ou bien contre les fermetures de services hospitaliers répondant le plus souvent à des logiques financières, ou encore pour contribuer à l’amélioration de la couverture santé de la Sécurité sociale en prenant en compte les personnes en situation précaire, tels les étrangers vivant en France. »

Droit à la protection

C’est en associant patients et personnels soignants aux prises de décision en matière de santé que l’on peut faire évoluer favorablement le système. Pour ce faire, il faut admettre que les droits des patients et ceux des soignants sont inséparables : les soignants ont droit aux bonnes conditions de travail et à une formation de qualité, inventive et indépendante des lobbies… Il faut également associer des citoyens à la prise de décision, au développement de la démocratie sanitaire, explique Philippe Laville. Sinon, il sera difficile de peser sur les déterminants environnementaux et sociaux de la plupart des pathologies. »

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Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.

Linky, le refus qui monte

Nous vous avons déjà parlé des compteurs communicants (1) en évoquant notamment les inquiétudes liées à leur impact sur la santé. Devant les interrogations des usagers et l’augmentation du refus de ces objets communicants, nous nous sommes intéressés aux acteurs du mouvement anti-Linky et aux solutions juridiques pour échapper à ces appareils aussi indiscrets que perturbants.

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