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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Des plantes sauvages à déguster

Il suffit de se baisser pour se régaler

Nat Sinob est une glaneuse. Elle aime aller aux champignons, cueillir des mûres, ramasser des pommes de pin… Et se nourrir de ce qu’elle rapporte dans son panier. Dans son dernier livre, elle nous invite à regarder d’un autre œil les plantes qui poussent autour de nous, et à en ravir nos papilles. 

Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé les jardins, être entourée de verdure et voir les plantes vivre et pousser. Dans le Périgord où j’ai grandi, la nature était omniprésente et autant dans notre grand jardin que dans la campagne alentour, nous vivions parmi les arbres et les plantes, au gré des saisons. L’un de mes grands plaisirs, encore aujourd’hui quand je retourne dans cette région, c’est de savoir qu’il y a toujours de quoi se nourrir dans le jardin. Alors que le potager n’existe plus depuis longtemps, pas besoin de faire de courses en arrivant. Et dans le sud de la France où j’habite, je trouve toujours des plantes lors de mes promenades : les asperges sauvages, les fleurs d’acacia, le thym ou le romarin, la fausse roquette, les figues et les amandes… Il y a toujours, toute l’année, quelque chose de bon à glaner. 

Ce livre vous permettra, je l’espère, de reconnaître et de cuisiner les baies et les plantes comestibles qui vous entourent. Les recettes sont là pour vous donner des idées : n’hésitez pas à vous en inspirer et à faire vos propres expériences.

J’ai choisi parmi les plantes comestibles celles qui sont les plus communes et les plus faciles à trouver. Une bonne partie d’entre elles pousse tout près de vous, dans les jardins. Pour trouver les autres, il faudra simplement partir en promenade : vous les verrez au coin d’un bois, le long des chemins ou dans les prés.

Naturellement, veillez à faire vos récoltes dans des endroits non pollués, loin des routes et des cultures utilisant pesticides et autres engrais chimiques.

Respectez les plantes et prélevez seulement ce qu’il vous faut. Laissez au végétal de quoi continuer à se développer ou se reproduire l’année suivante. Ne ramassez pas toutes les fleurs ou tous les fruits d’une même plante. Ne cueillez pas non plus toutes les plantes d’un même endroit.

Choisissez les parties les plus tendres et nouvelles, et faites votre récolte délicatement, aux ciseaux ou au sécateur si besoin, sans abîmer la plante ou l’arbre. Évitez les heures les plus chaudes et remplissez vos paniers plutôt le matin ou le soir.

Nettoyez bien vos plantes avant de les cuisiner et de les manger : secouez les fleurs pour en faire tomber les insectes, lavez les feuilles et les racines à l’eau claire ou vinaigrée.

Une dernière chose importante : gardez bien à l’esprit que toutes les plantes ne sont pas bonnes à manger, certaines sont même très toxiques ! Alors, si vous n’êtes pas absolument sûr.e de vous, si vous avez un doute, ne tentez pas le diable et ne ramassez pas. Les plantes, c’est comme les champignons, on mange seulement celles qu’on connaît bien ; les autres, on les laisse tranquilles. 

Églantier – Rosa canina – Fam. : Rosacées

L’églantier commun est tout simplement un rosier sauvage qui pousse spontanément un peu partout, jusqu’à 1 600 m d’altitude, dans les haies naturelles ou en bordure des prés et des chemins. Dès les premiers jours du printemps, ses longues tiges épineuses se parent de nombreuses fleurs simples à 5 pétales, roses ou blanches, qui portent en leur centre de nombreuses étamines jaunes bien visibles. À l’automne, elles se transforment en belles baies rouges, les cynorrhodons, ou gratte-culs, qui font le régal des oiseaux en hiver.

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Ses bienfaits

L’usage médicinal des cynorrhodons pour prévenir et soigner grippes et maladies infectieuses est très ancien. Ils sont très riches en vitamine C, mais aussi en provitamine A, en vitamines du groupe B et en tanins.

Sous forme d’infusion, les pétales de fleur d’églantier sont utilisés pour soulager les maux de tête et traiter les étourdissements.

La récolte

Les épines de l’églantier étant assez agressives, il faudra faire attention et porter des gants solides pendant la cueillette.

Les églantines se récoltent dès avril ou mai et jusqu’à la fin de la floraison. Cueillez-les quand elles sont bien épanouies et par temps sec et ensoleillé. Elles peuvent se conserver séchées dans des sachets en papier pendant un an, au frais et à l’abri de la lumière.

Les cynorrhodons sont mûrs, c’est-à-dire rouges, dès la fin août. Récoltez-les de préférence après les premières gelées, car ils deviennent alors plus mous, sucrés et pulpeux. Si vous les récoltez plus tôt, placez-les une nuit ou deux au congélateur pour les ramollir. Vous pouvez les conserver séchés, comme les fleurs, ou au congélateur.

En cuisine

Les églantines peuvent remplacer, souvent avantageusement, les roses de jardin dans toutes les préparations. Leurs pétales sont utilisés pour parfumer huiles, vinaigres ou confitures et, sous forme d’infusion, les pâtisseries.

La pulpe des fruits s’utilise en cuisine, salée ou sucrée, pour des confitures, gelées, garnitures de pizza… Mais il faut absolument, avant de les consommer, en retirer les graines et les poils.

Pour les infusions, une boule à thé ne laissera rien passer.

Confiture de pétales d’églantines

Pour 1 ou 2 pots :
– 6 poignées de fleurs d’églantier
– 2 roses parfumées du jardin
– 750 g de sucre cristallisé
– Le jus d’1 citron

1. Préparez les fleurs en gardant seulement les pétales. Prélevez-en quelques-uns pour les cristalliser : placez-les dans un petit bol et recouvrez de sucre cristallisé. Mélangez délicatement pour que l’ensemble des pétales soit enrobé de sucre et laissez reposer 2 jours au frais.

2. Faites macérer le reste des pétales d’églantines et de roses dans un récipient en verre avec 1 litre d’eau et le jus de citron. Couvrez et laissez reposer 2 jours dans un endroit frais (pas au réfrigérateur).

3. Filtrez la macération, ajoutez-lui le sucre et faites cuire 30 min à gros bouillons.

4. En fin de cuisson, ajoutez les pétales cristallisés qui apporteront de la subtilité à votre confiture. Mettez en pots stérilisés et conservez à l’abri de la lumière

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