Récoltez vos remèdes !
Dans la nature, tout près de vous, sous votre nez, au bord des chemins ou dans votre jardin, poussent des végétaux parfaits pour faire vous-même vos remèdes naturels.
Le printemps est là et avec lui surgissent mille et une feuilles et fleurs délicates à prélever en douceur. Souvent, les « mauvaises herbes » concentrent des vertus qu’on a tendance à oublier car elles n’ont pas le charme de l’exotisme… Pourtant, si vous connaissiez les vertus des orties ou des pissenlits… Même le liseron, qui s’entortille dans vos rosiers et vous fait râler, deviendra un allié si vous avez le transit paresseux… En ce début de printemps, ne passez pas à côté des jeunes pousses d’orties ou des petites violettes. Voici quelques plantes à repérer et quelques recettes à préparer.
La fleur de violette
Très discrète tout au long de l’année, la violette s’installe là où les jardiniers aiment la liberté. Elle mesure 10 à 15 cm de haut et ses feuilles partent de son pied, posées en rosette, entières, ovales ou rondes avec de petites dents arrondies et une base en cœur. Ses fleurs à 5 pétales, mauves ou violettes, s’ouvrent au début du printemps. Les feuilles de violette peuvent se manger crues ou cuites. Pleines de mucilage, elles apportent du bêta-carotène et de la vitamine C. Quant aux fleurs, surtout utilisées pour faire des gelées ou bien transformées en petits bonbons, cristallisées dans le sucre, elles peuvent aussi décorer joliment les salades. C’est également un excellent remède des bronches et sa racine est une amie des transits intestinaux paresseux.
Dès maintenant, récoltez-les pour préparer du sirop qui pourra vous être utile toute l’année. Choisissez le matin d’une belle journée ensoleillée, une fois la rosée évaporée. Ne recueillez que les fleurs, sans leur pédoncule. De retour chez vous, vous pouvez soit les utiliser fraîches pour préparer immédiatement votre sirop de violettes, soit les faire sécher pour vous faire de la tisane toute l’année. Dans ce cas, étalez les fleurs sur un linge ou du papier dans un endroit aéré. Normalement, les pétales devraient être bien secs en moins d’une semaine. Vous les conserverez ensuite dans un sachet en papier, à l’abri de la lumière et de l’humidité.
Sirop
Commencez la préparation le soir. Mettez 100 g de pétales frais dans un bocal en verre et couvrez d’eau bouillante. Laissez infuser toute la nuit. Le matin, filtrez et exprimez bien le suc des pétales. Laissez reposer quelques heures, puis ajoutez 1,8 kg de sucre blanc. Faites chauffer au bain-marie jusqu’à parfaite dilution, puis retirez aussitôt du feu. Conservez ce sirop dans une bouteille en verre dans un endroit frais.
• Prenez 1 ou 2 cuillerées à café en cas de quintes de toux.
• Pour soigner la constipation, mélangez à parts égales sirop de violettes et huile végétale (1 cuillerée à café de chaque le matin).
Le liseron
On distingue deux sortes de liserons : le liseron des haies (Convolvulus sepium), dont les feuilles et les clochettes blanches sont bien plus grandes que celles de son cousin, le liset (Convolvulus arvensis). Les fleurs de ce dernier sont par ailleurs teintées d’un joli rose. Quand vous désherbez vos plates-bandes, récoltez des feuilles et faites-les sécher en prévision d’infusions laxatives. En effet, liseron et liset, s’ils sont le cauchemar des jardiniers, font le bonheur des constipés, car ils sont tous deux très efficaces pour activer le transit intestinal. Nombre de médecins les considéraient autrefois comme des plantes médicinales à part entière, idéales pour rétablir un transit intestinal régulier lorsque la constipation est liée à une sécrétion de bile insuffisante.
Tisane laxative
Mettez 1 cuillerée à café de feuilles sèches de liseron (ou 6 à 10 feuilles fraîches, selon qu’il s’agit d’un liseron des haies ou de liset) dans une tasse. Couvrez d’eau bouillante et laissez infuser 5 minutes. Filtrez.Buvez le matin à jeun, un quart d’heure avant votre petit déjeuner, lorsque votre vésicule biliaire est engorgée et que votre transit intestinal est irrégulier.
L’ortie
L’ortie prévient la plupart des maux les plus courants et les soulage : goutte, arthrose, anémie, troubles circulatoires et digestifs, transit intestinal irrégulier, infections urinaires, ulcères gastriques…
La pâquerette
Ses petites fleurs s’épanouissent toute l’année, avec une prédilection pour annoncer le printemps. Cette herbacée vivace mesure entre 4 et 20 cm de hauteur. Sa tige toute simple sort d’une rosette de feuilles velues et supporte de nombreuses fleurs regroupées en un capitule, que l’on appelle, à tort, fleur. C’est maintenant qu’on récolte les pâquerettes. Pour les conserver, faites-en de petits bouquets suspendus tête en bas, dans un endroit sec et ventilé.
Huile raffermissante
Dans un flacon en verre, mettez 1 poignée de fleurs de pâquerettes. Versez dessus 25 cl d’huile d’olive et bouchez le flacon. Laissez macérer 10 jours au soleil ou près d’une source de chaleur en remuant chaque jour. Filtrez. Massez votre visage chaque soir avec cette huile raffermissante. Vous pouvez aussi l’utiliser sur votre poitrine.
Pour lire la suite
Avec Rebelle-Santé, découvrez les bienfaits de la santé naturelle et des médecines douces ! Notre magazine est totalement indépendant, chaque article est soigneusement rédigé (par des humains) dans votre intérêt exclusif. Aucune publicité déguisée. En vous abonnant, vous aurez accès à plus de 10 000 articles et 45 nouveaux articles chaque mois.
Déjà abonné·e, connectez-vous !