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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Rémunération des médecins et chirurgiens hospitaliers

En 2009 a été rédigée une enquête sur le sujet par l’IGAS (inspection générale des affaires sociales) à la demande de Roselyne Bachelot, alors ministre de la santé. Ce document de 129 pages met en avant les fortes disparités de revenus des différents praticiens, mais aussi des éléments que nous ignorons le plus souvent. On peut trouver le rapport dans son intégralité sur Internet, sur le site de Formindep (association pour une formation et une information médicales indépendantes de tout autre intérêt que celui de la santé des personnes). Certains médecins participent à l’élaboration de nouveaux traitements et protocoles en devenant « médecins investigateurs » au bénéfice de l’industrie pharmaceutique, ce qui donne parfois une consé­quente source de revenus. Bien entendu, cette participation à la recherche demande un travail de surveillance supplémentaire aux médecins, ce qui justifie sa rémunération. Mais qu’elle soit prise en charge directement par l’industrie pharmaceutique, sans passer par l’hôpital, peut paraître surprenant. D’ailleurs, rares sont les personnes à savoir que leur médecin est rémunéré quand il leur propose de participer à un essai thérapeutique (pour étudier, selon les cas, la toxicité ou l’efficacité d’une molécule, d’un traitement, d’un protocole…). On peut s’étonner que ce ne soit pas inscrit à la signature de l’accord donné par le patient.

Extrait du rapport de l’IGAS :
« Les fonctions d’investigateur dans un essai au bénéfice de l’industrie pharmaceutique sont une source de revenus conséquents pour les médecins qui y participent. La rémunération du médecin investigateur est fixée à l’avance pour chaque patient inclus dans l’essai. Elle varie selon les circonstances et les spécialités. Les rémunérations sont couramment de l’ordre de 1500 à 2500 € par patient et peuvent aller jusqu’à 5000 € en cardiologie ou en réanimation. Dans l’ensemble, les inclusions de patients en cancérologie sont particulièrement bien rémunérées. »
Plus loin :
« La rémunération du médecin investigateur est personnelle. Elle peut lui être versée directement. Dans ce cas, la direction de l’établissement n’en a aucune connaissance. »

Bien entendu, la plupart des médecins ont sans aucun doute à cœur de privilégier la santé de leurs patients avant tout. Savoir qu’il existe de telles pratiques laisse malgré tout songeur.

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