Micro-ondes apprendre à l’utiliser
52 % des foyers français sont équipés d’un four à micro-ondes. On accusait les premiers appareils des pires maux : production de substances cancérigènes, destruction des vitamines... mais les responsables d’études alarmantes ont eux-mêmes démenti leurs résultats. Alors, le micro-ondes, radioactif ou inoffensif ?
En 1989, vent de panique chez les jeunes mamans : les pédiatres autrichiens affirmaient avoir trouvé dans le lait de biberon chauffé au micro-ondes des isomères D d’acides aminés, toxiques pour le foie et le cerveau. Une autre étude prétendait que la cuisson des aliments au micro-ondes provoquait anémie et montée du cholestérol comme dans les états précancéreux. Les auteurs de ces recherches firent marche arrière en raison des conditions d’expérience et d’analyse non valables. Mais la suspicion était enclenchée, et le public se méfiait de ces nouveaux appareils comme de la peste. Comme lors de l’arrivée des gazinières ou des trains, le grand public imaginait qu’il ne pouvait sortir de toutes ces nouveautés que “du mauvais”.
Ni radioactif ni inoffensif
La réalité est tout autre. Le micro-ondes n’est ni génial ni horrible, il faut simplement savoir l’utiliser à bon escient. Le four traditionnel produit de la chaleur qui chauffe et cuit les aliments. Dans un four à micro-ondes, la cuisson s’effectue par le biais d’ondes. Ces micro-ondes sont produites par un magnétron à partir de l’électricité du réseau puis réparties grâce à un déflecteur ou à un ventilateur métallique, et réfléchies par les parois du four et par le treillis métallique qui protège la porte.
Les micro-ondes pénètrent les aliments peu profondément, de 3 à 5 cm environ, et font vibrer les molécules des constituants des aliments comme l’eau, les matières grasses, le sucre… Ces vibrations produisent un échauffement qui se propage dans l’aliment par conduction. Les denrées alimentaires cuisent ainsi de “l’intérieur”; le plat, les parois et l’enceinte du four ne s’échauffent presque pas.
Les centaines d’études diététiques qui ont porté sur ces nouveaux fours révèlent qu’ils ne dénaturent ni plus ni moins les aliments que lors de cuisson traditionnelle. À y regarder de plus près, on constate que, comme les aliments cuisent rapidement et sans eau, les pertes en vitamines sont plutôt limitées. De plus, la cuisson est moins violente qu’au grill ou à four très chaud, ce qui offre diététiquement parlant un plus : un poulet cuit à 70°C au micro-ondes, en dépit de son aspect cru et peu appétissant, est nettement préférable à la santé qu’une savoureuse mais cancérigène grillade cramée à 250°C.
À lire :
Les micro-ondes et leurs effets sur la matière, Jacques Thuéry, Éditions Lavoisier.
La pollution électro-magnétique et la santé, Paul Lannoye, Éditions Frison Roche.
L’écologie c’est la santé, Suzanne et Pierre Déoux, Éditions Frison Roche.
Ces ondes qui tuent, ces ondes qui soignent, Jean-Pierre Lentin, Éditions Albin Michel.
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