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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

On a testé les bougies auriculaires

Les bougies auriculaires sont intrigantes. Allumées, et posées perpendiculairement sur le conduit auditif, leur flamme semble auréoler le visage d’une douce sagesse.
Mais que se passe-t-il exactement en dessous ? On a testé pour vous.

Dans le cadre de ma formation à la réflexologie auriculaire, j’ai fait tester à une « cobaye » les bougies auriculaires. Ces bougies sont souvent aussi appelées bougies Hopi en référence à une tribu améridienne, toujours installée aux USA aujourd’hui, mais cantonnée à l’Arizona, « hopi » signifiant « peuple paisible ». Elles ont différentes vertus supposées. La première : de détendre profondément. La seconde, de « nettoyer » les oreilles de leurs excès de cérumen, aidant ainsi tout simplement à mieux entendre, et aussi à favoriser la circulation d’air et donc à limiter le risque d’infections ORL (otites notamment). Mais dans la vraie vie, ça marche ? Et comment se passe une séance ? Risque-t-on de se brûler ? Nos réponses.

1 – À quoi ressemblent ces bougies ?

Celles que nous avons testées se présentent sous la forme de longs cy­lindres vides d’environ 20 cm, très légers, constitués de tissus imprégnés de cire d’abeille. Comme pour des bougies classiques, on les allume à l’extrémité, à l’aide d’un briquet ou d’une allu­mette. Mais il existe différents modèles, avec ou sans collerette en bas, plus ou moins longs, avec ou sans huiles essentielles parfumantes.

2 – Comment les utiliser ?

Une fois la flamme « en route », on pose (doucement !) la bougie pile sur le conduit auditif, parfaitement perpendiculaire au visage. Bien évidemment, on tient en permanence la bougie de manière à éviter tout accident, et on vérifie que la personne qui reçoit le soin est bien installée, à l’aise. Au cas où, prévoyez un petit verre d’eau à proximité de manière à y plonger la bougie la tête la première. Au fur et à mesure, la chaleur monte dans l’oreille : la chaleur ramollit le cérumen, et par un effet mécanique, les impuretés remontent à la surface via le canal auriculaire, et il ne reste qu’à les éliminer.

3 – Que remarque la personne qui donne le soin ?

La première fois, c’est spectaculaire et surprenant. La flamme est plutôt imposante. Au pied de la bougie, au niveau donc de l’entrée du conduit auditif, une épaisse fumée semble sortir de l’oreille, comme dans un film de science-fiction. La bougie se consume relativement rapidement, sans à-coup, et il convient de la laisser brûler jusqu’à la démarcation clairement indiquée « stop here ». Si l’on arrête trop tôt, il ne se passe rien. Il suffit alors d’éteindre la bougie sous un filet d’eau (ou dans le verre)… et de prévoir un mouchoir en papier pour essuyer la poudre jaune répartie sur l’oreille de la cobaye (on en voit aussi à l’intérieur de la bougie). Ensuite, on recommence de la même façon pour l’autre oreille, avec une nouvelle bougie. Comptez 10 minutes environ pour chaque bougie.

4 – Que remarque la personne qui reçoit le soin ?

Elle est propulsée dans un autre uni­vers, extra relaxant. Dès le début, les crépitements sonores perçus sont hyper apaisants pour elle, exactement comme de se laisser bercer par les sons d’un bon feu de cheminée. Certains s’endorment ou s’assoupissent dans les secondes qui suivent l’application de la bougie. Notre testeuse ressent aussi une chaleur douce, très agréable, et ne perçoit pas du tout de fumée. Non loin du ruban « stop here », ma « cobaye » a fait un grand geste de surprise et m’a regardé d’un œil rond un peu effrayé en demandant « mais que se passe-t-il ? ». J’ai craint un moment quelque chose de grave, comme d’avoir mis le feu dans son oreille ou qu’une projection de cire bouillante l’avait brûlée. Je ne voyais pas de quoi elle parlait. Elle m’a répondu « Mais tu n’as pas entendu le “bang” ? ». Non, rien entendu du tout ! « Dans l’oreille, j’ai senti un décollement hyper brusque, exactement comme quand on sort le doigt d’une bouteille de champagne en faisant “pop”. Maintenant ça va c’est passé, je sens simplement comme une petite irritation (qui a disparu rapidement). »

5 – C’est quoi cette poudre jaune collante à la fin du soin ?

Non, ce n’est pas du cérumen pulvérisé qui aurait été « aspiré » au moment du soin (effet aspiration, cheminée…), mais bien du résidu de cire de bougie, tout simplement. Cela ne signifie pas que le cérumen n’est pas « retiré », mais tout cela fonctionne d’une autre manière. La bougie chauffe le conduit auditif et le cérumen s’en trouve liquéfié, ainsi plus facile à expulser par le corps lui-même (mais non immédia­tement, plutôt à son rythme dans les jours qui suivent, on ne s’en aperçoit pas). Par ailleurs, cette chaleur stimu­le à la fois la circulation sanguine, lymphatique, les points d’acupression, d’où son intérêt dans le cadre d’une réflexologie auriculaire.

6 – Au final c’est bien ou pas ?

C’est avant tout un soin qui doit être apaisant, agréable. Et aussi, une expérience amusante. Frédérique Laurent, naturopathe, me confiait qu’elle trouvait ces bougies intéressantes en cas d’excès de cérumen, en effet. Mais qu’il ne fallait pas non plus les utiliser trop fréquemment car le cérumen est une protection du corps, il faut donc la lui laisser.

Tout est question de modération et de bon sens, comme d’habitude ! Au final, nous vous recommandons d’essayer un jour à la maison car c’est amusant. En respectant bien les règles : ne le faites surtout pas seul, surtout la première fois (risque d’incendie !). Procédez dans le calme, avec des gestes doux et rassurants, en binôme. Si la personne qui reçoit ne se sent pas bien, arrêtez le soin : cela peut être oppressant d’entendre des sons inhabituels et d’avoir quelque chose qui brûle au-dessus de son oreille. En tout cas, une séance doit être totalement indolore, douce, sans aucun risque à condition de respecter les règles d’usage.

Attention cependant, ne faites pas de séan­ce sur une personne fragile, ou souffrant d’une maladie ORL, et méfiez-vous des blessures, brûlures, eczéma chez les atopiques. Cessez au moindre inconfort quel qu’il soit. N’enfoncez en aucun cas la bougie, il convient de la tenir juste au-dessus du conduit auditif et non de la « plan­ter » dedans comme dans un gâteau d’anniversaire.

Les bougies utilisées pour le test étaient de la marque Harmony’s Candles®. 4 bougies : 22 €. En boutique bio.

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