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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Tout savoir sur le tep-scan

Un scanner mais pas seulement !

La Tomographie par Émission de Positons couplée au scanner, autrement dit le TEP-Scan (PET-Scan chez les anglosaxons), utilise le rayonnement d’un marqueur capté par une caméra, le tout effectué dans un scanner. Cette imagerie est de plus en plus utilisée dans le dépistage précoce des cancers.

Mieux qu’un scanner

On connaissait le scanner «classique», puis le scanner dit «hélicoïdal». Voici venu depuis quelques années le TEP-Scan, un examen que les concepteurs n’hésitent pas à qualifier de révolutionnaire. Cette imagerie n’est pourtant pas nouvelle. Les principes physiques qui la régissent datent des années 50 et les premières images remontent à 1957. Elle s’est affirmée à la fin des années 80 dans le domaine de la cancérologie. Le TEP-Scan permet de repérer des tumeurs de l’ordre de 8 mm de diamètre. Cette imagerie permettrait donc de déceler des tumeurs insoupçonnées ou difficilement visibles par les autres techniques d’investigations.

Comment ça marche?

Le TEP-Scan associe une caméra à positons (ou positrons) et un scanner. A l’instar de la scintigraphie, la Tomographie par Émission de Positons (particules identiques à l’électron, mais chargées positivement) utilise les propriétés de rayonnement d’un marqueur radioactif (mais sans danger !), le fluor 18, fixé sur du glucose ou sur une molécule analogue. Cette molécule est appelée le 18FDG. On l’injecte dans une veine. La quantité de marqueur injectée dépend du poids du sujet.

Le 18FDG va être capté par des cellules hyperactives avides de sucre : les cellules cancéreuses par exemple. La réaction est captée par une caméra à positons située dans un scanner qui lui, construit l’image anatomique captée par la caméra.
Le TEP-Scan concerne le fonctionnement cellulaire et plus seulement l’aspect morphologique des organes. Il permet d’évaluer presque en temps réel l’efficacité d’une chimiothérapie en montrant l’évolution de la tumeur. Le TEP-Scan fournit des images en trois dimensions en coupe de 3 à 4 mm d’épaisseur.

Quelles indications?

À chaque type de cancer recherché correspond l’usage d’un type de fluor particulier permettant donc un dépistage «personnalisé» de la tumeur, et ce, de façon précoce. Le TEPScan cible tout particulièrement le cancer du poumon, du côlon, de la peau (mélanome), de l’oropharynx, des ovaires, des seins, de la thyroïde, de l’oesophage ou du cerveau. Le TEP-Scan est utilisé également dans le diagnostic précoce de la sarcoïdose, dans le diagnostic des fièvres persistantes d’origine inconnue, dans les pathologies vasculaires inflammatoires ou infectieuses rachidiennes. On parle aussi d’applications dans la recherche des séquelles cardiaques après un infarctus (recherche de la viabilité du muscle cardiaque), dans l’épilepsie à forme temporale et dans les maladies d’Alzheimer et de Parkinson.
Des indications limitées au regard du Japon où le TEP-Scan sert au dépistage des cancers du corps entier, même en l’absence de tout symptôme ! Précisons que le TEP-Scan reste un examen coûteux (plus de 1 000 euros).

En pratique

En pratique, l’examen s’effectue allongé sur le dos, les bras le long du corps, après une période de repos au fauteuil. Un examen corps entier dure environ une heure. Toutefois, un examen limité à un organe est plus rapide et ne nécessite que 20 mn.
– La seule véritable contre-indication est la grossesse.
– Du fait du principe même du TEP-Scan basé sur la captation du sucre par l’organisme, cet examen ne peut se pratiquer qu’après un repos d’au moins une heure, lorsque l’organisme n’est plus avide de sucre pour reconstituer ses réserves, comme après un effort sportif par exemple.
– Le diabète n’est pas une contre-indication lorsqu’il est bien équilibré.
– Le TEP-Scan nécessite d’être à jeun depuis au moins 6 heures.
– Il ne faut pas parler ni bouger pendant l’examen. Ces activités consomment du sucre et donc, risquent de fausser les résultats.
– Tout traitement à visée cancérologique (chimiothérapie par exemple) rend l’examen délicat à interpréter.
– Une sédation peut être indiquée chez les patients anxieux à l’idée de rester plusieurs minutes «prisonniers» de l’anneau du scanner. Une anxiété à l’origine d’une tension musculaire, source également d’une modification du métabolisme de sucre.
– Enfin, buvez deux grands verres d’eau avant l’examen.

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