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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Une retraite spirituelle pour tous

Bon nombre de personnes s’intéressent à la méditation, et si l’on allait encore plus loin, jusqu’à s’autoriser l’audace d’une retraite spirituelle ? Alors, pour celles et ceux qui n’ont pas peur de se projeter au-delà des limites habituelles, voici quelques notions pratiques pour s’engager dans une retraite personnelle.

Il y a toutes sortes de manières d’envisager une retraite. Longue ou de courte durée, silencieuse, solitaire ou en groupe, la retraite est un moment privilégié. Confronté à soi-même ou au groupe, aux enseignements reçus auparavant, à l’espace libre pour méditer, à celui pour se regarder en pleine face, les habitudes explosent, les caractères et les tendances se révèlent au grand jour de l’authenticité, les masques tombent. Ce phénomène particulier à la retraite est le véritable moyen de transformation de l’esprit, de son évolution. C’est en acceptant d’être ce que l’on est en toute simplicité, sans chercher d’autre reconnaissance que celle d’être relié au meilleur de soi-même, que la transformation s’accomplit. La retraite quelle qu’elle soit ne peut pas être confondue avec une promenade à la campagne, une réunion entre copains ou un jeu de rôle ; telle qu’elle doit être, en voici les critères.

INSTALLER LE SILENCE
Pour faciliter la juste conduite du mental, le silence est de rigueur. On va vite se rendre compte à quel point le fait d’éviter les bavardages habituels nécessite un effort pas toujours facile à prolonger. En revanche, s’il s’agit de maintenir son esprit en alerte de haute vigilance quant à la pratique de l’autodiscipline, la joie de vivre sa retraite se doit d’être préservée et toujours présente.

INSTALLER LE CALME
Pour savourer la tranquillité en soi et pour conserver ce goût de bien-être, il est bon d’éliminer les sources de perturbations familières comme l’emprise de l’ordinateur, du portable, de la télévision, les sorties à prétexte sportif ou de détente, sans autre but que de poursuivre de façon parfois détournée les comportements que l’on ne veut pas lâcher.

AVOIR DE LA MESURE
Une erreur fréquemment commise est de placer la barre trop haut par de trop longs temps de méditation si l’on n’y est pas habitué. Le corps psychique a besoin du soutien physique pour demeurer stable, il est donc inutile de s’épuiser. L’esprit doit être clair et bien disposé, et il est important de maintenir cet état d’éveil à soi-même sans céder à l’agitation ou à la torpeur.

La retraite doit avoir été préparée à l’avance et l’on doit savoir sur quelles bases elle repose, sur quels textes. Établir des horaires bien précis que l’on respecte et une motivation inébranlable sur laquelle appuyer ses efforts.

LE MEILLEUR ÉTAT D’ESPRIT
C’est celui né du désir de s’améliorer dans le but de progresser et ce, en vue de devenir véritablement utile à l’énergie de la vie et bénéfique aux autres autant qu’à soi-même. Pour ce faire, il n’y a pas lieu de se sentir investi d’une mission particulière mais simplement de reconnaître l’utilisation correcte de cette précieuse existence. Vous voyez, c’est à la portée de toute personne souhaitant s’engager au service du bon, du bien, dans le meilleur de son cœur.

CONCLUSION
La vie vous va bien, ne la gaspillez pas, prenez du temps pour embellir chaque instant. La retraite spirituelle est cette parenthèse réparatrice des abus en tous genres. Face à vous-même, vous y verrez plus clair. À l’écoute de votre petite voix intérieure, vous entendrez les messages que la vie vous adresse. Vous comprendrez l’incompréhensible et ferez tomber les barrières de l’impossible. Ne doutez pas de vous, vous avez toutes les capacités d’accéder au bonheur, il suffit de vous y engager !

PRATIQUE : VOYAGER SANS SE DÉPLACER
Pour vous aider à traverser les grands espaces de votre être intérieur, voici un exercice de yoga intitulé “L’oiseau migrateur”. La philosophie de cette pratique s’associe parfaitement à celle de la retraite personnelle : se reconnaître tel que l’on est et accepter d’évoluer réclame la fermeté d’une posture, l’endurance dans son maintien, le lâcher-prise des tensions qu’elle pourrait engendrer et la conscience d’un courant d’amour doux comme de l’hydromel dans les rouages du corps et de l’esprit.

1. Couchez-vous sur le ventre, bras repliés de chaque côté au niveau de la poitrine.
2. Prenez doucement mais fermement votre appui, et redressez-vous le plus souplement possible, en inspirant, bras étirés en arrière, mains croisées. Expirez en gardant l’attitude d’envol, et inspirez avant de descendre poser votre buste sur le sol.
À reprendre, deux, quatre, six, huit fois, selon votre entraînement au yoga.
3. À la fin de la pratique, utilisez toujours la posture de compensation pour détendre votre dos. L’étirement profond généré par une posture nécessite une contre-position pour libérer immédiatement un maintien prolongé. Pavana Muktasana, la posture de la délivrance, est la contre-position par excellence. Ne la négligez pas.

À LIRE
Mon guide de retraite spirituelle à la maison d’Anne Ducrocq aux éditions Marabout – 15,90€

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